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La case de L'oncle Tom

La case de L'oncle Tom

Titel: La case de L'oncle Tom Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Harriet Beecher-Stowe
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accueille ces pauvres souffrants avec l’esprit de l’Évangile ; qu’elle les admette aux avantages de l’éducation religieuse de notre société républicaine ; qu’elle leur ouvre nos écoles jusqu’à ce qu’ils soient parvenus à quelque maturité intellectuelle et morale ; qu’alors elle les assiste dans leur passage vers ces rives où ils pourront pratiquer les leçons que l’Amérique leur aura données.
    Il est, dans le Nord, une réunion d’Américains, peu nombreux comparativement, qui ont agi ainsi, et vu, en résultat, des hommes, d’abord esclaves, acquérir rapidement un état, une réputation, une éducation. Des talents fort remarquables, si l’on tient compte des circonstances, se sont développés ; et quant aux traits de probité, d’humanité, de tendresse, – quant aux dévouements héroïques, aux sacrifices sublimes faits pour arracher à l’esclavage des amis, des frères, – ils sont hors ligne, surtout si l’on songe à l’influence funeste sous laquelle tant de vertus se sont fait jour.
    Celle qui a écrit ces pages a vécu durant plusieurs années sur les frontières des États à esclaves ; elle a eu par conséquent de nombreuses occasions d’observer ceux qui échappaient à leurs chaînes ; plusieurs d’entre eux ont vécu chez elle comme domestiques, et, à défaut d’autre institution qui les voulût recevoir, elle les accueillit plus d’une fois dans son école de famille avec ses propres enfants. D’après son expérience personnelle, d’après le témoignage des missionnaires, vivant parmi les esclaves fugitifs au Canada, elle peut affirmer que la capacité et l’intelligence de cette race promettent infiniment.
    La première aspiration de l’esclave émancipé est pour l’ éducation . Il n’est rien qu’il ne fasse, rien qu’il ne soit prêt à donner pour l’instruction de ses enfants. D’après ce que l’auteur a observé elle-même, d’après le témoignage des professeurs qui ont enseigné de jeunes nègres, leur intelligence est vive, et ils apprennent à merveille. Le succès des écoles fondées pour eux à Cincinnati, par de bienveillants individus, en fait foi.
    Les faits suivants, donnés sur l’autorité du professeur C. E. Stowe, à Lane-Seminary , dans l’Ohio, ont trait à des esclaves émancipés, et prouvent la capacité de la race nègre, même lorsque les individus n’ont rencontré aucun encouragement ou assistance particulière.
    Nous ne donnons ici que l’initiale des noms ; tous ceux dont il s’agit habitent Cincinnati :
    B., – fabricant de meubles ; depuis vingt ans dans la ville ; riche de dix mille dollars, fruits de son travail ; anabaptiste.
    C., – pure race noire ; enlevé en Afrique, vendu à la Nouvelle-Orléans ; libre depuis quinze ans, a payé, pour se racheter, six cents dollars. Il est fermier et possède plusieurs fermes dans l’État d’Indiana. Presbytérien. Riche, probablement, de quinze à vingt mille dollars gagnés par son industrie.
    K., – également noir ; spéculateur en terrains ; possède bien trente mille dollars ; peut avoir quarante ans ; libre depuis six ans ; à payé dix-huit cents dollars pour racheter sa famille ; membre de l’Église des anabaptistes ; à reçu un legs de son maître, qu’il a fait valoir.
    G., – pure race noire ; marchand de charbon, âgé d’environ trente ans ; s’est racheté deux fois, ayant été fraudé d’abord d’une somme de seize cents dollars ; il a gagné tout cet argent par ses efforts personnels, – une bonne partie tandis qu’il était encore esclave, louant et payant à son maître ses journées, qu’il employait ensuite à faire ses propres affaires. C’est un garçon beau et vraiment distingué.
    W., – aux trois quarts nègre, barbier et garçon d’hôtel ; élevé au Kentucky ; libre depuis dix-huit ans, a payé, pour se racheter, lui et sa famille, plus de trois mille dollars, – est riche d’environ vingt mille, tout de ses gains ; il est diacre de l’Église des anabaptistes.
    G. D., – aux trois quarts noir ; badigeonneur ; du Kentucky ; libre depuis neuf ans, a payé quinze cents dollars pour se racheter, lui et sa famille ; mort depuis peu, âgé de soixante ans, et riche de six mille dollars.
    Le professeur Stowe ajoute : « Excepté G., tous ces noirs m’ont été personnellement connus plusieurs années, et je puis garantir l’exactitude de mes renseignements. »
    L’auteur se

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