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La chasse infernale

La chasse infernale

Titel: La chasse infernale Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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Le vieux cimetière juif, par exemple, sans parler des grands communaux.
    — Mais le sang ? demanda Ranulf.
    — Les pluies de cet été, remarqua Corbett, peuvent l’avoir lavé.
    — Mais, si c’était le cas, intervint Bullock, pourquoi ne pas avoir laissé les cadavres où ils se trouvaient ? Pourquoi l’assassin prend-il le risque d’être arrêté en les emmenant hors les murs et en laissant les têtes attachées aux branches d’un arbre ?
    — Je l’ignore, répondit Corbett. Mais, Sir Walter, à partir de maintenant Sparrow Hall doit être gardé chaque nuit jusqu’à ce que nous ayons découvert le fin mot de l’affaire, dit-il avec un grand geste.
    Le shérif acquiesça et, sur ce, Corbett et Ranulf le laissèrent.
    — Avez-vous informé Lady Maeve de la mort de Maltote ? demanda Ranulf alors qu’ils passaient dans une ruelle qui longeait Broad Street.
    — Oui, murmura le magistrat.
    Il s’arrêta et contempla le ciel bleu entre les rangées de maisons.
    — Je suis navré, Ranulf. Profondément navré qu’il soit mort, mais je le pleurerai quand tout ceci sera terminé et que son meurtrier sera puni.
    Il se frotta la joue.
    — Son corps sera envoyé dans une abbaye pour être embaumé, puis à Leighton. Il y a un vieil if dans le cimetière. On peut l’enterrer dessous.
    Corbett reprit son chemin.
    — Ce qui m’intrigue, à présent, c’est la mort des mendiants. J’ai toujours cru qu’Ap Thomas en était responsable.
    Ranulf allait répondre quand il entendit du bruit derrière lui. La ruelle était déserte et étroite et il perçut un glissement de bottes. Il attrapa Corbett, le poussa contre le mur et, à ce moment, quelque chose s’écrasa en claquant contre le flanc d’une maison à l’endroit où elle faisait saillie, un peu plus bas. Ranulf scruta la ruelle. Rien, sauf un chat qui la traversa en bondissant comme s’il avait été dérangé. Puis il aperçut une forme sombre qui sortait d’un porche, un bras tendu en arrière, et, à nouveau, il écarta son maître. Il y eut une nouvelle fois le claquement d’une pierre contre le mur plus loin dans la ruelle.
    Ranulf tira son poignard et avança prudemment en rasant le mur, mais, avant qu’il ait atteint l’endroit où il avait vu la silhouette, il n’y avait plus rien si ce n’est un léger bruit de pas qui s’éloignait dans la venelle voisine. Il s’accroupit et ramassa quelques petits cailloux polis. Corbett le rejoignit.
    — Une fronde, expliqua Ranulf en se relevant, un caillou à la main.
    Il le jeta en l’air et le rattrapa en le faisant retomber dans sa paume.
    — Si l’un d’entre eux nous avait atteints, Messire...
    — Peuvent-ils tuer ? demanda Corbett.
    — Je l’ai déjà vu, déclara Ranulf. Avez-vous oublié l’histoire de la Bible : David triomphant de Goliath ?
    — Non, répliqua le magistrat en prenant la petite pierre des mains de Ranulf. J’ai aussi vu des gamins, aux semailles, suivre leur père avec une fronde pour chasser les corbeaux en maraude.
    Il scruta l’étroite ruelle sombre.
    — Et c’est ce que je suis pour le Gardien, reprit-il, un corbeau bruyant qui se mêle de tout et que l’on doit abattre.
    Ils reprirent leur route. Corbett s’arrêta à l’endroit où le mur bombé d’une maison abandonnée avait intercepté le caillou : il remarqua que l’impact du tir avait profondément percé le plâtre.
    — Bon, s’exclama-t-il, sauf si nous y sommes obligés, Ranulf, il vaudrait mieux nous abstenir de sortir !
    — Ce pourrait être Bullock, fit remarquer Ranulf ; il savait que nous avions quitté le château.
    — Oui, ou le Gardien. Ou, en fait, l’un des amis d’Ap Thomas.
    Le magistrat fut soulagé d’atteindre Carfax et, traversant la rue animée, il se fraya un chemin à coups d’épaule dans la foule. Il gardait une main sur son escarcelle, l’autre sur son poignard, se méfiant des coupeurs de bourse qui rôdaient en nombre dans ces lieux. Ranulf, sur ses talons, se retournait parfois et se dressait sur la pointe des pieds pour dominer la foule, mais personne ne semblait les suivre. Ils arrivèrent à l’hostellerie où ils pénétrèrent par la porte de derrière parce que l’entrée principale était encombrée d’écoliers et que Corbett désirait éviter toute confrontation au sujet d’Ap Thomas. Dans la cour, Norreys, près du puits, nettoyait des tonneaux.
    — Ah, Sir Hugh, dit-il en s’approchant.
    Il sourit, mais

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