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La dame de Montsalvy

La dame de Montsalvy

Titel: La dame de Montsalvy Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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petite vieille en robe noire et tablier blanc, les épaules et la tête enveloppées par la faille neigeuse des Béguines qui souleva le rideau et apparut, l'œil bleu et scrutateur. En constatant que la malade avait les yeux grands ouverts, elle eut un sourire ravi découvrant une dentition pleine de lacunes qui n'enlevait rien à la bonté de son visage.
    — Sainte Elisabeth soit bénie ! soupira-t-elle. Vous voilà réveillée
    ! Et comment vous sentez-vous ?
    Catherine n'eut aucune peine à lui rendre son sourire.
    — Beaucoup mieux, merci. Mais... qu'est-ce que je fais ici ?
    — Vous ne savez pas où vous êtes ?
    Tournant la tête vers la petite fenêtre, Catherine aperçut une rangée de maisonnettes blanches cernant un grand pré planté d'arbres et de bien plus de fleurs de printemps qu'on n'en trouvait dans une tapisserie d'Arras. Sur l'herbe neuve, jonquilles, narcisses et violettes poussaient un peu au petit bonheur mais avec une grâce irrésistible.
    — C'est le Béguinage de la Vigne, n'est-ce pas ? Et vous êtes l'une des dames...
    La petite vieille esquissa une révérence.
    — Dame Ursule pour vous servir. Vous nous avez fait très peur.
    — Mais... comment suis-je venue ici ?
    Dame Ursule alla jusqu'à une petite table sur laquelle étaient disposés des pots, un mortier de cuivre et des flacons. Elle prit quelque chose dans un pot, le mit dans le mortier et s'arma du pilon pour écraser la chose.
    — C'est notre Grande Dame qui vous a accueillie, c'est à elle de vous le dire. Moi, je n'oserais me le permettre.
    En quelques coups de pilon elle avait réduit en poudre le contenu de son mortier, en mit trois pincées dans un gobelet y ajouta un peu du contenu d'un flacon, agita le tout et l'apporta à Catherine.
    — Vous êtes sauvée mais à présent il faut reprendre des forces car vous avez perdu beaucoup de sang.
    souleva le rideau et apparut, l'œil bleu et scrutateur. En constatant que la malade avait les yeux grands ouverts, elle eut un sourire ravi découvrant une dentition pleine de lacunes qui n'enlevait rien à la bonté de son visage.
    — Sainte Elisabeth soit bénie ! soupira-t-elle. Vous voilà réveillée
    ! Et comment vous sentez-vous ?
    Catherine n'eut aucune peine à lui rendre son sourire.
    — Beaucoup mieux, merci. Mais... qu'est-ce que je fais ici ?
    — Vous ne savez pas où vous êtes ?

    Tournant la tête vers la petite fenêtre, Catherine aperçut une rangée de maisonnettes blanches cernant un grand pré planté d'arbres et de bien plus de fleurs de printemps qu'on n'en trouvait dans une tapisserie d'Arras. Sur l'herbe neuve, jonquilles, narcisses et violettes poussaient un peu au petit bonheur mais avec une grâce irrésistible.
    — C'est le Béguinage de la Vigne, n'est-ce pas ? Et vous êtes l'une des dames...
    La petite vieille esquissa une révérence.
    — Dame Ursule pour vous servir. Vous nous avez fait très peur.
    — Mais... comment suis-je venue ici ?
    Dame Ursule alla jusqu'à une petite table sur laquelle étaient disposés des pots, un mortier de cuivre et des flacons. Elle prit quelque chose dans un pot, le mit dans le mortier et s'arma du pilon pour écraser la chose.
    — C'est notre Grande Dame qui vous a accueillie, c'est à elle de vous le dire. Moi, je n'oserais me le permettre.
    En quelques coups de pilon elle avait réduit en poudre le contenu de son mortier, en mit trois pincées dans un gobelet y ajouta un peu du contenu d'un flacon, agita le tout et l'apporta à Catherine.
    — Vous êtes sauvée mais à présent il faut reprendre des forces car vous avez perdu beaucoup de sang.
    qui lui permettait à présent de goûter pleinement ce merveilleux et si paisible retour à la vie. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était sentie aussi bien dans sa chair, presque dématérialisée, ni aussi en paix avec elle-même... Et, doucement, elle se rendormit.
    Quand dame Béatrice vint la voir, ainsi que l'avait annoncé dame Ursule, elle montra une grande satisfaction en trouvant sa pensionnaire assise dans son lit et occupée à boire un grand bol de bouillon. Coupant court aux remerciements chaleureux qu'elle lui adressait, la Grande Dame sourit.
    — Nous n'avons fait que notre devoir en vous accueillant alors que vous étiez en si grand danger de perdre la vie. Malheureusement il n'a pas été possible d'accueillir aussi vos serviteurs puisque notre règle s'y oppose mais soyez sûre que nous avons donné de vos nouvelles aussi souvent que

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