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La dottoressa

La dottoressa

Titel: La dottoressa Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Graham Greene
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deuil à cause de
la mort de mon grand-oncle. Le pharmacien était un type gras et laid, et il a
voulu baisser ma culotte. Je n’ai rien dit à la maison, de crainte.
    5.              Notre cuisinière, Resi, une Hongroise, avait envie de folâtrer un peu, et
quand je ne voulais pas me laisser faire, elle me battait. Une fois elle m’a
battue si fort, dans la salle de bain, que j’en ai eu un tour de reins. J’avais
dix ans à l’époque.
    6.             Au troisième étage de notre maison, demeurait un homme d’affaires. Je
devais m’asseoir sur ses genoux. Je m’y asseyais, je recevais des baisers et
des bonbons.
    7.              À Saint-Wolfgang, il y a eu les deux fils Pater, Paul et Max. J’aimais
bien Max. Paul était plus grand et plus fort, nous traînassions ensemble et il
m’a déflorée. J’étais morte de peur, mais il n’est rien arrivé.
    8.             À Saint-Wolfgang, le propriétaire de la maison avait la main baladeuse.
    9.             Quand j’allais à l’école de langues Weiser j’avais quatorze ans, et j’avais
pour amie Frieda Abeles, qui avait pour cousin Max Adler. Il était âgé de
quinze ans et il allait au collège technique. Ce fut vraiment lui le premier, trucs
anticonceptionnels et tout. Et Abeles nous a cafardés. Portrait de Max : taille
moyenne, châtain foncé, voix agréable, gai, visage sympathique, très beaux yeux,
jolie démarche, bourré d’esprit logique et d’espoir. Gentil, intelligent et
plein de bon sens. Riait beaucoup. Mes parents ont pensé : deux gosses qui
jouent à l’amour.
    10.         À Groosgmain j’ai rencontré un jeune Belge sur le court de tennis. J’avais
quinze ou seize ans. De Reichenhall, nous allions nous balader sur le
Lofererberg. Il a été idoine, l’espace de deux ou trois semaines. Il avait
alors dans les vingt-cinq ans.
    11.           Dornfeld était homme de loi. Je l’ai aidé pour le droit romain. Dans la
même maison, habitait le Belge ; mais Dornfeld n’a été qu’une histoire
très courte, peut-être même ne s’est-il rien passé avec lui.
    12.          À Millstadt, au tournoi de tennis, il y a eu Szenes, un Hongrois, je
crois, dix-sept ans, avec qui j’ai fait de la montagne et le reste…
    13.          Norbert Baudisch préparait sa matura à Salzburg. Je suis partie
avec lui pour Florence, où j’ai habité la pensione Daddi.
    14.          À un moment donné, je suis allée seule à Rome, et au café Greco j’ai
fait la connaissance de Tolleg. C’était un petit Français, qui dessinait. Au
retour, j’ai traîné Tolleg à Vienne avec moi et devant Maman. La pauvre, il
faut croire qu’elle était bien innocente.
    15.          Georg Schalinger était un condisciple de la Fac de médecine, un rouquin
d’une gaieté et d’une drôlerie folles.
    16.          À l’époque de la comète, il y a eu un autre condisciple étudiant en
médecine, un Italien, Leonardo. Avec lui j’allais au Hermannskogel. Je le
préférais à tous les autres.
    17.          Le docteur Munt, assistant en médecine. C’était un Polonais, doux, très
mélancolique, qui prenait tout au sérieux et voulait même m’épouser. C’est
pourquoi j’en ai fini très vite avec lui.
    18.         Alfi Gabriel.
    19.          Gigi Moor.
    20.        Il y a eu ce Bédouin à Gafsa, mais autant dire rien…
    21.          À Seelisberg, en Suisse, il y a eu le ténor russe Wolkow.
    22.         Beniamino Tutino.
    23.         Un marin ; à Naples. C’était au temps de Tutino, pendant la période
de Positano. Je n’aimais plus Tutino. Sur le bateau qui fait Sorrente-Naples, il
y avait un marin. Nous sommes allés à l’hôtel Métropole sur le port. Il n’avait
pas d’argent pour payer la chambre, moi non plus. J’ai laissé en gage mon
alliance, je suis venue la reprendre plus tard. Par la suite, celui-ci est
parti pour Amérique.
    24.         Une fois je suis allée voir ma mère à Vienne, et elle avait un locataire,
mais c’était un idiot.
    25.         Sur la plage de Serapis, à Gaète, il y a eu un Italien ; mais, si j’ai
bonne mémoire, ça n’est pas allé plus loin que le baiser, ou guère plus.
    26.         À Rome, l’officier aviateur qui était peut-être le père d’Andréa.
    Ensuite, tout un
temps plus rien, et puis

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