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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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Loïse.
    – J’écoute, sourit Valvert, vous ne pouvez croire avec quel intérêt passionné.
    Il disait vrai. Il s’intéressait passionnément à tout ce qu’elle disait. Et cet intérêt s’étendait à la petite Loïse. Pourquoi ? Parce que dès le premier instant, dès qu’il avait appris de la bouche de sa bien-aimée que Loïse était une enfant perdue, volée peut-être, il avait invinciblement pensé à son cousin Jehan de Pardaillan et à sa fille Loïse qui lui avait été volée. Et il se disait :
    « Si c’était elle, pourtant !… »
    Sans soupçonner l’intérêt particulier qui le rendait si attentif, elle reprit son histoire :
    – C’est dans une grande ville du midi, à Marseille, que j’ai vécu jusqu’à l’âge de douze ans. A cette époque, La Gorelle partit. Comme de juste, elle m’emmenait avec elle. Nous allions, me dit-elle, à Paris, il nous fallut un an pour y arriver, car elle ne paraissait point trop pressée. Nous y arrivâmes il y a quatre ans. Je ne sais ce que fit La Gorelle. Mais je me souviens que dès la première semaine de notre arrivée, je la vis rentrer un jour tenant une grosse bourse pleine de pièces d’or qu’elle se mit à compter devant moi. Il fallait que sa joie fût bien grande pour qu’elle s’oubliât ainsi devant moi. Elle alla plus loin, dans un moment d’expansion, elle m’avoua que si certaine affaire qui nécessitait son départ immédiat réussissait comme elle l’espérait, elle gagnerait deux autres bourses pareilles. Dès le lendemain, elle partit, en effet, je ne saurais vous dire où elle alla ni ce qu’elle fit, attendu qu’elle me laissa à Paris, sous la surveillance d’une mégère comme elle. Au bout d’un mois, elle revint, à la tombée de la nuit, et comme je venais de rentrer moi-même de mes interminables courses par la ville. Car il faut vous dire que, malgré qu’elle ne fût pas là, je n’en continuais pas moins à vendre des fleurs au profit de la femme qui me gardait, qui raflait l’argent que je rapportais et qui ne se montrait guère moins exigeante que La Gorelle. En sorte que si je ne perdais rien au change, je n’y gagnais rien non plus. La Gorelle rentra donc comme il commençait à faire nuit. Elle portait un paquet caché sous sa mante. La porte verrouillée, elle défit ce paquet. Il contenait un enfant. C’était Loïse.
    – Et vous dites, interrogea Valvert, que cela se passait il y a quatre ans ?
    – Oui.
    – Vous en êtes sûre ?
    – Oh ! tout à fait.
    – A quel mois de l’année ?
    – Au mois d’août.
    – Pouvez-vous préciser vers quel moment du mois d’août ?
    – Sans peine. La Gorelle rentra un jour de fête carillonnée, le jour de la sainte Marie.
    – Le 15 août, par conséquent, fit Valvert qui avait tressailli plusieurs fois devant la précision de ses réponses.
    Elle, devant ces questions, s’inquiéta :
    – Pourquoi me demandez-vous cela ?
    – Je vous le dirai tout à l’heure, répondit Valvert en la rassurant d’un sourire. Continuez, je vous prie.
    – Dès le lendemain matin, à l’ouverture des portes de la ville, nous reprenions la route du midi. La Gorelle emportait l’enfant caché sous sa mante. Tout d’abord, elle n’eut pas d’autre souci que de s’éloigner de la ville le plus possible et le plus vite possible. Nous marchâmes donc durant toute une semaine, ne nous arrêtant que juste le temps nécessaire pour réparer nos forces. Au bout de ce temps, elle se jugea sans doute assez éloignée et elle s’arrêta. Il me fallut reprendre le travail qui avait été interrompu durant cette marche forcée. Il faut vous dire que Loïse avait à peu près un an lorsque La Gorelle l’apporta. Elle n’était plus dans ses langes, elle portait des vêtements grossiers, usagés. Il faut vous dire aussi que La Gorelle m’avait donné à porter, entre autres objets, un paquet qu’elle m’avait recommandé de ne pas perdre, attendu qu’il représentait de l’argent pour elle. Je savais ce qu’il m’en aurait coûté, si j’avais eu le malheur d’égarer ce paquet. J’y veillais donc. Mais un jour j’eus la curiosité de voir ce que contenait ce précieux paquet et je le défis. Il contenait des vêtements d’enfant, les plus beaux, les plus riches qui se pussent voir. Je compris que c’étaient les vêtements de Loïse. Loïse était d’une riche et noble famille, attendu que toutes les pièces de son habillement

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