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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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et brigandage et a dû s'enfuir à nouveau. Il est revenu en France et s'est fait passer pour un officier de Monsieur le Prince. Mais ayant poursuivi ses friponneries, il a été condamné au gibet pour vol de chevaux.
    â€” Et Sociendo est courtier en fesses dans la rue de la Pute-y-Muse, ajouta Louis. Vous avez des comparses assez répugnants, monsieur Ganducci.
    â€” J'exerce un métier que personne ne veut faire, monsieur Fronsac, s'emporta brièvement le gantier. C'est souvent une charge nauséabonde, il est vrai, mais celle des boueux qui ramassent la merde dans les rues l'est tout autant. Dois-je vous apprendre qu'il faut parfois se salir pour vaincre un adversaire ? J'ai besoin de gens comme eux. Ces trois-là faisaient l'affaire : Sociendo était capable de naviguer sur la Seine et les deux autres avaient l'audace de s'attaquer à une escorte.
    Louis ne répondit pas. Ganducci avait fait allusion à l'aventure où il s'était grimé en truand pour sauver la vie de Mazarin. Il regrettait dès lors le reproche qu'il venait de proférer.
    â€” J'ai du mal à comprendre comment vous avez réussi à envoyer ces trois-là à Mondreville, intervint Gaston.
    â€” J'avais une histoire au plus près de la vérité. Mais ces pendards ont bien manœuvré, même si ce n'étaient que des manœuvres inutiles. C'est pourquoi je tiens à les garder à mon service.
    Seulement il y avait l'assassinat du domestique de Richebourg et l'emprisonnement de Thibault auquel les pendards avaient participé. Gaston allait en parler quand il croisa le regard de son ami lui faisant comprendre de se taire.
    â€” Nous ne ferons rien contre les sieurs Pichon, Canto et Sociendo, s'ils ne croisent plus notre chemin, promit Fronsac. En revanche, il reste Mondreville. Celui-là a participé à l'assassinat des parents de Gaston. Il doit payer et Son Éminence nous le laisser.
    Ganducci hésita un moment, mais comprit que c'était la condition du silence des deux hommes.
    â€” Mondreville étant lieutenant du prévôt de Rouen, une arrestation sera difficile et vous aurez du mal à convaincre un prévôt même avec une lettre pareatis , remarqua-t-il. Quand à le prendre chez lui, vous n'y parviendrez pas.
    â€” Je le sais. Proposez donc les termes suivants à Son Éminence. Qu'il nous fasse porter une lettre de cachet pour Mondreville et un décret de prise de corps pour le nommé Petit-Jacques. Les crimes de ce dernier sont tels que personne ne s'y opposera. L'arrestation sera faite par monsieur Desgrais, exempt au Châtelet, et donc officielle. Mondreville et Petit-Jacques seront ensuite conduits à la Bastille et mis au secret.
    â€” Comment réaliser cela sans l'aide des troupes d'un prévôt ? s'étonna Ganducci.
    â€” Nous y parviendrons, mais il y aura peut-être des blessés et des morts parmi ceux qui résisteront. Je veux donc qu'il s'agisse d'une arrestation officielle.
    â€” Soit. Je pense convaincre Son Éminence. Vous aurez vos documents avant demain soir. Cela vous convient-il ?
    â€” Oui.
    â€” Ai-je votre parole sur votre silence ?
    â€” Vous l'avez, si Son Éminence en reste là.
    Ganducci se leva.
    â€” Ce dîner était excellent, ainsi que votre compagnie, mais je dois vous quitter.
    Il les salua et partit.
    â€” Nous avions le consentement de Condé. Et maintenant l'accord de Mazarin. Mondreville est à toi, Gaston. Donnons-nous un jour ou deux pour tout préparer.
    â€” Ce sera la guerre, Louis. Je veux bien prendre Bauer mais ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée que tu viennes avec nous.
    â€” Tu n'as pas le choix, Gaston, fit Fronsac avec un sourire.
    â€” Pourquoi ?
    â€” Je suis le seul à savoir qui est Petit-Jacques.
    1  D'ailleurs, le cardinal de Retz n'y fit jamais allusion dans ses Mémoires .
    2  Voir Les Ferrets de la reine et Le Secret de l'enclos du Temple , du même auteur.

Sixième partie
    Â«Â Ma malédiction te poursuivra jusqu'à ce que ta chair et la chair de ta chair tombent sur l'échafaud »

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    L e dessein proposé par Bréval au duc de Beaufort pour appauvrir Mazarin en le privant de revenus était loin d'être absurde. Les finances du pays étaient vraiment exsangues, les impôts rentraient mal

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