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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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qui abritait des « papamobiles » plus récentes. Ils passèrent en trombe devant une Mercedes 600 convertie en cabriolet, une Lincoln Continental quatre portes décapotable et une Chrysler Imperial, trois merveilles des années 1960 aussi noires et étincelantes que l’obsidienne, et continuèrent de courir vers le fond du musée. Ils s’arrêtèrent un instant, essoufflés.
    Sharafi regarda derrière lui. Leurs poursuivants se rapprochaient.
    — Comment comptez-vous nous faire sortir de là ? demanda-t-il. Vous ne pourriez pas démarrer une de ces voitures en connectant les fils ?
    — J’espère ne pas avoir à le faire, répondit Reilly.
    Il venait de repérer ce qu’il cherchait désespérément : une issue, tout près d’un gros volet à enrouleur inséré dans la paroi du fond et peint en blanc pour passer aussi inaperçu que possible.
    — Par là ! lança-t-il en désignant la porte et en se dirigeant vers elle.
    Alors qu’ils s’apprêtaient à la pousser, la porte s’ouvrit et deux techniciens de maintenance en salopette blanche franchirent le seuil, inconscients du chaos qui régnait dans la salle. Reilly les poussa de côté et entra en trombe, retenant la porte avant qu’elle ne se referme. Il fit passer Sharafi devant lui, le suivit à l’intérieur d’un tunnel assez large pour qu’une voiture puisse y circuler, tandis que, derrière eux, résonnaient des cris de colère. Il accéléra l’allure, poumons et muscles des cuisses en feu, dépassa l’Iranien et se retourna pour s’assurer que celui-ci tenait le rythme – ce qui, à sa grande surprise et son non moins grand soulagement, était le cas. Le tunnel les mena à un vaste garage où trois mécaniciens s’affairaient près des « papamobiles » en exercice : un 4 × 4 Mercedes G500 à toit ouvrant, utilisé par le pape pour ses déplacements romains, et deux autres véhicules à quatre roues motrices : des Mercedes ML430 modifiées, dites « papaquariums », équipées à l’arrière d’une cabine surélevée à vitrage blindé pour ses voyages à l’étranger ; les trois véhicules étaient peints dans le ton blanc baptisé « vaticanmystic » par le constructeur allemand. Une autre rampe sortait du garage et menait dans la direction opposée à celle que les deux hommes avaient prise pour entrer.
    Une issue.
    Peut-être .
    Après avoir trié ses options en une fraction de seconde, Reilly se précipita vers la ML sur laquelle travaillaient les mécanos. Elle se trouvait dans le mauvais sens, l’arrière vers la rampe de sortie, mais présentait le double avantage d’avoir son capot relevé et son moteur allumé. Surpris, les mécaniciens se tournèrent vers les nouveaux venus pour les interroger sur leur présence en ces lieux, mais Reilly était saturé d’adrénaline et n’avait pas de temps à perdre en explications. Sans tergiverser, il rejoignit le plus proche des mécaniciens, l’attrapa par le bras et le projeta vers l’un de ses collègues, les deux hommes allant s’écrouler sur un établi. Après une hésitation, le troisième mécanicien recula, tendit la main vers un autre établi, où il prit une grosse clef anglaise, avant de se diriger vers les intrus.
    — Montez ! aboya Reilly à Sharafi.
    Après avoir ôté de son berceau la tige qui le maintenait ouvert, il referma le capot avec un claquement sec et prit place en toute hâte sur le siège conducteur.
    Il regarda le professeur qui contournait la voiture par l’arrière, le perdit de vue derrière la cabine de verre, avant d’apercevoir le mécanicien qui, clef anglaise à la main, marchait droit sur l’Iranien depuis la portière avant droite. Il hésita, se demandant s’il devait ou non venir en aide à son compagnon, qu’il aperçut soudain de nouveau dans le rétroviseur. Il le vit alors avec stupéfaction se débarrasser du mécanicien en lui décochant avec une précision chirurgicale deux méchants coups de pied au genou puis au visage.
    Sharafi s’installa près de lui, le souffle court mais sans paraître le moins du monde perturbé, serrant toujours le lourd codex contre sa poitrine. Leurs regards se croisèrent – les yeux de Reilly reflétant sa satisfaction devant l’efficacité avec laquelle l’Iranien avait réglé ce dernier incident –, juste avant que les carabiniers ne fassent irruption dans le garage côté musée, pistolet au poing, leur hurlant de ne plus bouger. Venant de derrière, un

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