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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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fait.
    — Tu pars du principe qu’il est déjà parvenu aux mêmes conclusions que les gars des archives du Vatican ? demanda Ertugrul.
    — J’en suis sûr, confirma Reilly. Il détient toujours Simmons, qui est censé lui fournir toutes les clefs.
    L’attaché juridique et le policier échangèrent quelques mots en turc, après quoi Ertugrul se tourna de nouveau vers son collègue.
    — Nos amis ont placé le pays tout entier sous haute surveillance. Ici, la plupart des aéroports sont aussi des aérodromes militaires, et étant donné la situation avec les Kurdes, plus tout ce qui se passe en Irak, les consignes de sécurité sont toujours plutôt strictes. Le problème, c’est que nous n’avons pas grand-chose à nous mettre sous la dent concernant notre homme. Nous ne savons même pas de quel genre de passeport il se sert.
    Il farfouilla dans sa serviette et en sortit deux feuillets d’imprimante, qu’il tendit à Reilly.
    — Le seul visage qu’on peut vraiment leur demander d’essayer de repérer est celui de Simmons.
    Reilly prit connaissance de l’alerte, rédigée en anglais et en turc, qui avait été envoyée à tous les points d’entrée en Turquie : outre le lettrage en gros caractères gras et deux courts paragraphes décrivant les personnes recherchées, elle était illustrée de deux photographies : la première du terroriste, granuleuse, donc pratiquement inutile, prise par les caméras de surveillance du Vatican, l’autre de Simmons, format photo d’identité, montrant un beau jeune homme aux traits taillés à la serpe, aux cheveux ondulés à hauteur d’épaules et au regard scrutateur.
    Un beau jeune homme aux traits taillés à la serpe…
    C’était la première fois que Reilly voyait une photo de l’archéologue disparu. Surpris, il se tourna vers Tess, assise à côté de lui sur la dernière rangée de sièges.
    — C’est lui, Jed Simmons ?
    — Oui, pourquoi ?
    Reilly la regarda fixement, perplexe, avant de répondre :
    — Non. Rien.
    — Mais si, explique-toi.
    Voyant qu’Ertugrul et le policier conversaient en aparté, il se pencha légèrement vers sa voisine et lui glissa :
    — Quand tu m’as dit que c’était un archéologue célèbre, qu’il était spécialiste des Templiers et tout ça… Je me suis représenté quelqu’un de plus vieux. Un peu plus intello. Peut-être un peu plus moche aussi, ajouta-t-il après une légère pause.
    Tess émit un petit rire :
    — Ça, on ne peut pas dire qu’il soit laid, fit-elle, taquine. Super sportif, en plus. Son grand truc en ce moment, c’est le kite-surf. Très impressionnant.
    — Le professeur Jed Simmons, un grand cerveau doublé d’un super beau mec. Qui l’eût cru ? murmura Reilly avec un sourire pincé.
    Tess le regarda l’espace d’un instant, l’air interrogateur, puis laissa fuser un rire.
    — Seigneur, tu ne vas quand même pas me dire que tu es jaloux !
    Avant qu’il ait pu répliquer, Ertugrul se tourna de nouveau vers eux.
    — Nous avons en tout cas trouvé la femme et la fille de Behrouz Sharafi. Je suis allé les voir hier soir. Elles sont anéanties, comme vous pouvez l’imaginer. Nos amis turcs les ont placées sous protection policière.
    — Que vont-elles faire ? demanda Reilly, les sourcils froncés.
    — Difficile à dire. Elles ne peuvent pas retourner en Iran, compte tenu des personnages qui se trouvent sans doute derrière tout ça.
    — Tu as discuté avec nos gens ?
    Ertugrul hocha la tête.
    — Oui. Le chef de station s’est entretenu avec l’ambassadeur et le consul. On devrait pouvoir leur obtenir sans problème le statut de réfugiées politiques. Mme Sharafi a des cousins à San Diego, cela devrait faciliter encore les choses.
    — Et son assistant ?
    — Aucun signe. On dirait qu’il a déjà quitté le pays. Sans doute à l’époque où Sharafi est parti en Jordanie.
    Le cerveau de l’agent parut alors établir une nouvelle connexion, et il ajouta, soudain rembruni :
    — Pauvre gars. Je me demande s’il était encore en vie quand…
    Il jeta à Tess un regard en biais, comme hésitant, et n’acheva pas sa phrase. Puis il sembla se rappeler autre chose, ce qui l’amena à fouiller dans la liasse de documents qu’il tenait à la main avant de passer à Reilly un nouveau feuillet d’imprimante.
    — Sur ce front-là, on a quelque chose, lui dit-il. La bombe désamorcée, celle qui se trouvait dans la voiture avec vous, madame

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