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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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d’une colline, bordée à main gauche par un mur de haute taille.
    — Le Phanar, expliqua Ertugrul tout en leur montrant par la vitre un grand ensemble de bâtiments.
    Au-delà du mur s’étendait le Patriarcat orthodoxe de rite grec, qui était pour l’Eglise orthodoxe l’équivalent du Vatican pour les catholiques, en nettement moins grandiose toutefois. N’étant pas un mouvement unifié, l’Eglise orthodoxe n’était pas dirigée par un chef spirituel unique. Fragmentée, elle avait un patriarche différent partout où elle disposait d’une importante communauté de fidèles, comme en Russie, en Grèce ou à Chypre. Le patriarche œcuménique d’Istanbul était cependant considéré comme son chef honorifique – primus inter pares , le premier parmi ses égaux –, mais sa résidence, le Patriarcat, n’était rien de plus qu’un humble regroupement de bâtiments sans prétention.
    Le complexe était concentré autour de ce qui avait été à l’origine un couvent, l’église Saint-Georges, un édifice très ordinaire, sans dôme ni clocher, qui aurait pu tenir sans problème dans la nef de Saint-Pierre. Elle n’en constituait pas moins le centre spirituel de l’orthodoxie. Superbement décorée, cette église abritait plusieurs reliques vénérées, comme ce morceau de la Colonne de la Flagellation, à laquelle Jésus avait été attaché pour être fouetté avant d’être crucifié. Ombragé, l’ensemble comprenait également un monastère, des bâtiments administratifs, sans oublier – ce que Tess et Reilly ne risquaient pas de faire – la Bibliothèque du Patriarcat.
    Une cinquantaine de mètres avant l’entrée principale, les véhicules qui précédaient les deux 4 × 4 blindés ralentirent soudainement. La voie qui y menait, et qui s’élevait jusqu’au sommet de la colline avant d’en redescendre en pente douce, était bordée par des voitures garées de chaque côté, ne laissaient qu’un étroit passage. Le ralentissement, puis l’arrêt total de la circulation déclenchèrent aussitôt quelques coups de klaxon impatients. Reilly se pencha nerveusement sur le côté pour mieux voir les raisons de ce bouchon. A une douzaine de voitures devant eux, une petite foule était rassemblée devant la porte principale du Patriarcat. Tout ce monde semblait fort agité et regardait à l’intérieur en pointant quelque chose du doigt. Un minibus de tourisme et un taxi qui venaient de décharger quelques visiteurs étaient également bloqués. Les chauffeurs avaient quitté leurs véhicules respectifs et regardaient dans la même direction.
    Reilly suivit leurs regards et vit ce qu’ils observaient : un plumet de fumée noire qui s’élevait depuis l’angle le plus éloigné de l’un des bâtiments du complexe.
    Puis il aperçut autre chose.
    Un personnage solitaire, quittant le Patriarcat.
    Un homme aux cheveux noirs coupés court, portant une soutane noire, marchant d’un pas normal, un peu rapide peut-être, mais pas au point d’attirer l’attention.
    Reilly sentit le sang lui monter à la tête.
    — C’est lui, lâcha-t-il, se dressant sur son siège et pointant le doigt devant lui. Ce prêtre, là. C’est notre homme. Ce salopard est là, sous notre nez.

19
    Un vent de panique balaya le 4 × 4 de tête, ses six occupants scrutant avec intensité la foule massée devant l’entrée du Patriarcat.
    — Où ça ? demanda Ertugrul en tournant le cou de tous côtés, puis en regardant droit devant lui. Où est-il ?
    — Là, gronda Reilly, le corps penché en avant au point de donner l’impression qu’il voulait grimper sur le dos de son collègue du FBI.
    Il faisait tout son possible pour ne pas perdre sa cible de vue, mais l’homme en soutane avait accéléré l’allure et disparaissait maintenant derrière la foule.
    — On va le perdre, dit-il d’une voix rauque.
    Puis, constatant que la circulation était toujours bloquée, il franchit la rangée de sièges du milieu, en passant par-dessus Ertugrul, ouvrit la portière à toute volée et bondit sur la chaussée.
    Au moment où il quittait le véhicule, il entendit le chef de la police aboyer quelque chose au chauffeur, ce qui incita la jeune recrue à faire ce qui était probablement la pire des choses, à savoir klaxonner, se pencher par la fenêtre, hurler et faire signe au conducteur de la voiture qui se trouvait devant de lui laisser le passage.
    Reilly courait à toutes jambes, déjà loin de la

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