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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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assez tôt.
    — Vous ne voulez donc rien me dire, se résigna-t-il, vexé.
    — Non, mon fils.
    — Dans ce cas, je m’en vais et vous laisse à vos rires.
    Comme il s’éloignait d’un pas rageur, Meradyce lâcha un soupir de soulagement.
    — Parfois, j’ai l’impression d’avoir déjà un enfant, observa-t-elle dans un sourire attendri.
    ***
    Dans le hall de Svend, Einar se laissa tomber sur une chaise. Meradyce avait quitté la maison d’Olva, mais refusait toujours de lui dire ce qu’elles avaient trouvé de si drôle, un peu plus tôt. Aussi n’était-il pas de la meilleure humeur.
    — Qu’y a-t-il, mon fils ? demanda Svend en lui tendant une corne emplie d’ale. On dirait que tu t’es assis sur ton épée.
    — Parfois, il me semble que je ne comprends rien aux femmes !
    — Qui les comprend, dis-moi ? Et, qui, d’ailleurs, le désire ?
    — J’ai rapporté trois magnifiques lapins à Olva, et je n’ai pas obtenu un seul mot de remerciement. Elles sont restées plantées devant moi à rire comme des pucelles.
    — A rire ? Mais, de quoi ?
    — Elles n’ont rien voulu dire ! Comme si c’était un secret d’une importance capitale.
    — Elles riaient…, répéta pensivement Svend.
    — Oui, affirma Einar sur un ton renfrogné.
    Soudain, ce fut au tour de son père d’éclater de rire.
    — Certes, mon fils, tu ne comprends décidément rien aux femmes ! Je ne connais que deux raisons qui peuvent les faire rire sous cape en toute complicité féminine : soit, l’une d’elles désire un homme et n’ose pas le lui dire ; soit, l’une d’elles attend un enfant. Il est possible qu’Endera convoite quelque beau guerrier, ou que ta ravissante femme soit enceinte.
    Suffoqué, Einar fut incapable d’articuler une parole.
    — Il est d’ailleurs temps, continua Svend dans un sourire malicieux. Mais il ne faut pas oublier que…
    Déjà, Einar ne l’écoutait plus, comme un fou, il se rua dehors et traversa le village, le cœur battant. Meradyce attendait un enfant ! Bien sûr ! Comment avait-il pu être aussi stupide, et aveugle à ce point ?
    Meradyce portait son enfant à lui ! Leur enfant !
    Hors d’haleine, il fit irruption dans leur maison. Meradyce se tenait devant le feu à ravauder l’une de ses tuniques. Sans préambule, le Viking la souleva de terre et l’embrassa avec une passion mal contenue. Puis, il s’écarta d’elle et lui posa les mains sur les épaules.
    — Est-ce vrai ? Est-ce bien vrai ?
    — Qui te l’a dit ? demanda-t-elle sur un ton sévère. Je ne puis croire que ce soit Olva. Ni Endera.
    — Alors, c’est vrai, n’est-ce pas ?
    — Je le pense, Einar. Je ne peux pas encore en être sûre…
    — Je suis si heureux ! coupa-t-il en étreignant son épouse avec force.
    Puis, Einar recula soudain et interrogea gravement :
    — Est-ce pour cela que vous riiez tant, tout à l’heure ?
    — Oui, avoua-t-elle. Il fallait que j’en parle à quelqu’un,Einar, et je ne voulais pas te décevoir au cas où je me serais trompée.
    — La prochaine fois, je veux être le premier à l’apprendre ! M’entends-tu, Meradyce ?
    — Oui, mon époux, répondit-elle en lui déposant un léger baiser sur la joue. J’espère seulement que le second tardera moins que le premier à s’annoncer.
    Transporté de joie, Einar la fit tournoyer jusqu’à lui en donner le vertige.
    — La prochaine fois, nous essaierons avec plus d’ardeur encore.

Chapitre 17
    Un sourire satisfait aux lèvres, Kendric considéra le navire amarré le long de la berge. Majestueux sur les eaux de la rivière, il avait la ligne élégante et racée des drakkars vikings. Pour le construire, le thane avait fait appel au meilleur constructeur de Londres. Il avait acheté le meilleur bois, employé les meilleurs artisans, et n’avait reculé devant aucune dépense pour s’assurer que son navire serait achevé dans les plus brefs délais.
    Les conseils fournis par Ingemar sur les méthodes utilisées par les Vikings avaient porté leurs fruits. Kendric avait maintenant devant lui un bateau aussi magnifique que ceux qui arpentaient les mers.
    Quant à la ville qu’il avait fait reconstruire, elle était aujourd’hui plus belle et mieux défendue que toutes celles qui bordaient la côte. Pas un villageois n’avait manqué de participer à la consolidation du mur d’enceinte, qui s’élevait aujourd’hui plus haut et plus massif que jamais.
    Kendric

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