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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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d’une jeune femme enceinte sur la rive.
    Amusé par l’attitude de son frère, Einar railla :
    — Qu’attends-tu pour la rejoindre ? Descends donc !
    Hamar se retourna en grimaçant, conscient de sa faiblesse pour sa jeune épouse et de leur enfant à naître. Voyant qu’Einar ne le surveillait plus, il osa un nouveau signe à l’adresse de sa bien-aimée.
    Mais, aussitôt, Einar le rejoignit et lui asséna une claque sur l’oreille.
    — Tu es peut-être mon frère aîné, mais c’est moi qui commande ce navire. Ne t’avise pas de l’oublier.
    — A ton tour, riposta Hamar, n’oublie pas non plus que tu me dois le respect sur la terre ferme.
    — Je m’en souviendrai, promit Einar dans un sourire entendu.
    Lars et les autres hommes d’équipage connaissaient ces fausses querelles qui opposaient parfois les deux frères. Cependant, ils savaient aussi que ceux-ci ne plaisantaient pas. Car, non seulement les fils de Svend se vouaient un respect mutuel, mais recevaient aussi celui du village entier.
    — Je vois Ingemar, lança soudain Lars.
    — Oui, marmonna Einar qui avait remarqué la blonde et grande silhouette auprès de Gunnhild.
    Ingemar se montrait un peu trop exigeante, ces derniers temps, en prétendant vouloir devenir sa femme. Mais Einar resterait intraitable. Il ne voulait pas d’une autre épouse ; Nissa lui avait amplement suffi.
    Toutefois, Ingemar restait une maîtresse agréable etse montrerait sans aucun doute fort reconnaissante à Einar des présents qu’il allait lui offrir.
    Le long navire accosta enfin, et les hommes commencèrent à décharger les trésors récoltés durant leurs pillages.
    Tout en s’efforçant d’ignorer la prisonnière saxonne — ainsi que son désir de la garder pour lui —, Einar surveilla les opérations d’un œil distrait.
    ***
    Tandis que les Vikings débarquaient, Meradyce se débarrassa de la couverture de peau et garda les enfants auprès d’elle d’une main ferme.
    Dans un effort pour ne pas regarder les hommes qui s’activaient autour d’elle, elle observa les bateaux qui l’entouraient. A chacun des cinq embarcadères qu’elle apercevait, se trouvait amarré un navire. Loin d’être aussi long et bas que celui dans lequel ils avaient navigué, ils semblaient plus lourds et plus puissants. Malgré elle, Meradyce se prit à songer que leur traversée aurait été plus facile dans de tels vaisseaux.
    Les mouvements incessants du bateau avaient rendu les enfants affreusement malades. Ils n’avaient rien avalé depuis quatre jours, et la jeune femme avait passé son temps à les soigner. Aujourd’hui, ils semblaient aussi affaiblis qu’épuisés, mais, au moins, leurs nausées avaient-elles pris fin.
    En haute mer, ballottés par des vagues furieuses qui s’élevaient souvent plus haut que le dragon de la proue, les enfants avaient constamment subi le fouet glacé des vents du nord. Transis de froid, sans cesse giflés par l’eau salée, ils avaient connu la détresse la plus totale.
    Un moment pourtant, au plus fort de la tempête, alors que Meradyce croyait vivre ses derniers instants,le Viking s’était longuement retourné vers elle. Sur le visage tendu, la jeune femme avait discerné de la lassitude, mais sans la moindre trace de peur.
    Etait-ce parce que les Vikings avaient la réputation d’être d’excellents marins, parce qu’elle était trop épuisée pour ressentir quoi que ce fût, ou parce que le géant blond n’avait pas une fois porté la main sur elle ? Toujours est-il que Meradyce n’éprouvait à présent plus aucune crainte. Ni de lui ni de la mer.
    Lorsque le bateau avait atteint des eaux plus calmes, l’équipage s’était mis à observer la Saxonne avec une insistance grandissante, et, en particulier, deux hommes à la chevelure rousse, qui se ressemblaient assez pour être frères. Certaine que, le cas échéant, ces rustres n’hésiteraient pas à la violer, Meradyce avait gardé les yeux prudemment baissés.
    — Debout, vous trois ! ordonna soudain le géant blond à l’adresse de ses prisonniers.
    Sans lâcher la main des enfants, Meradyce obéit.
    — Sont-ils capables de marcher ? demanda-t-il en la fixant.
    — Je… je crois, répliqua-t-elle en interrogeant ses protégés du regard.
    A cet instant, Einar se baissa et prit la petite Betha dans ses bras. Puis il tendit le bras vers Adelar, mais celui-ci se tenait droit de lui-même.
    — Suivez-moi, dit alors le Viking, le

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