La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
jamais descendre se coucher dans
l’Océan, comme le font toutes les autres étoiles. De toutes les constellations,
elles sont les seules à toujours demeurer au-dessus de l’horizon.
Chiron
Alors que les autres centaures étaient des créatures
sauvages et féroces, Chiron, tout au contraire, était connu partout pour sa
bonté et sa sagesse – à tel point qu’on lui confiait et donnait pour disciples
tous les jeunes fils des héros. Achille fut ainsi son élève, ainsi qu’Esculape,
le grand médecin, et Actéon le chasseur fameux, et bien d’autres encore. Parmi les
centaures, il était le seul qui fût immortel et cependant il finit par mourir
et descendit dans le monde souterrain. Indirectement et sans intention, Hercule
fut la cause de cette mort. Il rendait visite à un centaure de ses amis,
Pholos ; talonné par la soif, il persuada celui-ci de mettre en perce une
barrique de vin qui était la propriété commune de tous les centaures. L’arôme
répandu par cette liqueur remarquable informa les autres de ce qui s’était
passé et ils voulurent tirer vengeance de l’offenseur. Mais Hercule était plus
que de force à leur tenir tête. Il les vainquit ; au cours du combat, il
blessa Chiron par accident, lequel n’avait pris aucune part à l’attaque. La
blessure se révéla incurable et Zeus permit à Chiron de mourir plutôt que de continuer
à vivre à jamais dans la souffrance.
Clytie
Son histoire est unique car au lieu d’être celle d’un dieu
amoureux d’une jeune fille récalcitrante, c’est celle d’une jeune fille éprise
d’un dieu qui la dédaigne. Clytie aimait le dieu Soleil et il ne trouvait en
elle rien qui l’attirât. Assise sur le pas de sa porte, d’où elle pouvait
observer sa course dans le ciel, elle levait vers lui son visage et se
morfondait à longueur de jour. Et c’est ainsi qu’elle fut changée en fleur, le
tournesol, qui à jamais se tourne vers le soleil.
Dryope
Comme beaucoup d’autres, son histoire montre combien les
anciens Grecs désapprouvaient que l’on détruisît ou abîmât un arbre.
Dans l’intention de tresser des guirlandes pour les nymphes,
Dryope se rendit un jour avec sa sœur Iole sur les bords d’une mare. Elle
portait son petit garçon dans ses bras, et voyant près de l’eau un lotus
couvert de fleurs, elle en cueillit quelques-unes pour faire plaisir à
l’enfant. À son horreur, elle vit jaillir des gouttes de sang de la tige
coupée. L’arbre était en réalité une nymphe, Lotis, qui avait pris cette forme
pour se soustraire à un poursuivant. Lorsque Dryope, terrifiée par la vue de ce
prodige, tenta de s’enfuir, elle ne put bouger les pieds ; ils semblaient
enracinés dans le sol. Impuissante, Iole observait la scène. Elle vit monter
l’écorce qui bientôt enveloppa tout le corps de sa sœur ; il ne lui
restait que le visage lorsque le mari de Dryope et son père arrivèrent à la
mare. Iole leur cria ce qui s’était passé et les deux hommes coururent à
l’arbre, embrassèrent le tronc encore chaud et l’arrosèrent de leurs larmes.
Dryope n’eut que le temps de leur dire qu’elle n’avait jamais eu l’intention de
faire le mal et de les prier d’amener souvent l’enfant jouer à l’ombre de l’arbre,
et un jour, ils lui raconteraient son histoire afin qu’il se dise toujours, en
revoyant cet endroit : « C’est dans ce tronc d’arbre que ma mère est
cachée ». « Et dites-lui encore », ajouta-t-elle, « de ne
jamais cueillir de fleurs. Chaque buisson peut dissimuler une déesse. »
Puis elle ne parla plus. L’écorce s’était refermée sur son visage. Elle les
avait à jamais quittés.
Epiménide
Seule l’histoire de son long sommeil le fait figurer dans la
mythologie. Il vivait vers l’an 600 av. J. — C. et l’on dit qu’étant
encore enfant, il partit à la recherche d’une brebis égarée ; un profond
sommeil s’empara alors de lui, qui dura cinquante-sept ans. Quand il se
réveilla, inconscient du temps écoulé, il reprit sa quête de la brebis perdue
et trouva tout changé dans l’univers qu’il avait autrefois connu. L’oracle
l’envoya à Delphes pour y purifier Athènes de la peste. Quand les Athéniens
reconnaissants voulurent l’en récompenser par une grosse somme d’argent, il
refusa, ne leur demandant qu’une chose : qu’Athènes et sa propre patrie,
Cnossos en Crète, demeurent en bonne intelligence.
Erichtonios
On le confond
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