La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
à
Dircé une mort affreuse : ils l’attachèrent par les cheveux à la queue
d’un taureau. Puis les deux frères jetèrent son corps dans une fontaine qui
prit désormais son nom.
Arachné
(Cette histoire n’est contée que par le poète latin Ovide.
C’est pourquoi leurs noms latins sont donnés aux dieux).
Le sort de cette jeune fille fournit un nouvel exemple du
danger de se proclamer en quelque domaine que ce soit l’égal des dieux. Minerve
était la tisseuse de l’Olympe comme Vulcain en était le forgeron. Comme de
raison, elle estimait ses œuvres incomparables tant par leur finesse que par
leur beauté, et elle fut ulcérée d’apprendre qu’une simple petite paysanne
nommée Arachné jugeait son propre travail meilleur encore. La déesse se rendit
à la chaumière qu’habitait la jeune fille et lui porta un défi qu’Arachné
accepta. Elles s’installèrent donc l’une et l’autre devant leur métier et
lancèrent le fil de chaîne. Puis elles se mirent à l’ouvrage. Des écheveaux de
soie de toutes couleurs s’amoncelaient à côté de chacune d’elles ainsi que des
fils d’or et d’argent. Minerve fit de son mieux et réussit une merveille mais
l’œuvre d’Arachné, terminée au même instant, ne le lui cédait en aucune façon.
Emportée par la colère, la déesse fendit la toile du haut en bas avec sa
navette, puis elle en frappa la tête de la jeune fille. Arachné humiliée,
mortifiée et ulcérée, se pendit. Alors le cœur de Minerve connut une ombre de
repentir. Elle dégagea le corps du nœud coulant et l’aspergea d’un liquide
magique. Arachné fut métamorphosée en araignée et elle garda toute son adresse
à tisser.
Arion
Il semble avoir vraiment existé, un poète qui vivait vers
700 ans av. J. — C. mais aucune de ses œuvres ne nous est parvenue et tout ce
que nous savons maintenant de lui est l’histoire de la façon dont il échappa à
la mort, une histoire qui ressemble beaucoup à un conte mythologique. Il avait
quitté Corinthe pour la Sicile où il devait prendre part à un concours musical.
Il jouait de la lyre avec perfection et il remporta le prix. Au cours du voyage
de retour, les marins convoitèrent ce prix et résolurent de tuer celui qui
l’avait remporté. Dans un songe, Apollon le prévint du danger qu’il courait et
lui dit comment s’y soustraire. Lorsque les marins l’attaquèrent, il les pria
de lui accorder, comme une dernière faveur, de jouer et chanter une fois encore
avant de mourir. Quand la mélodie s’acheva, il se jeta dans la mer où les
dauphins, que sa musique enchanteresse avaient attirés dans le sillage du
navire, le soutinrent à la surface des flots puis le portèrent jusqu’à la terre
ferme.
Aristée
Il était le fils d’Apollon et d’une néréide, Cyrène ;
il élevait des abeilles. Lorsque toutes celles-ci périrent par une cause
inconnue, il chercha secours auprès de sa mère. Elle lui dit que Protée, le bon
vieux dieu marin, lui indiquerait le moyen d’éviter la répétition d’un tel
désastre mais qu’il ne le ferait que sous la contrainte. En conséquence,
Aristée devait se saisir de lui et l’enchaîner, une tâche fort difficile ainsi
que Ménélas, revenant de Troie, devait en faire lui aussi l’expérience. Protée
avait le pouvoir de se métamorphoser à volonté. Néanmoins, si celui qui
s’emparait de lui se montrait résolu à le tenir fermement tout au long de ses
divers changements de forme, il finissait par céder et par accorder tout ce qui
lui était demandé. Aristée suivit les instructions données. Il se rendit au
refuge préféré de Protée, l’île de Pharos, (certains disent les Carpathes), et
ne relâcha pas sa prise en dépit des aspects terrifiants que se donna le bon
vieillard. Le dieu se découragea enfin et reprit son apparence habituelle. Il
dit alors à Aristée d’offrir un sacrifice aux dieux et de laisser les carcasses
des animaux immolés sur les lieux mêmes de l’holocauste. Neuf jours plus tard,
il devait y revenir et examiner les restes. Aristée se conforma de nouveaux aux
prescriptions et le neuvième jour, il trouva un prodige : une nuée
d’abeilles dans l’une des carcasses. Jamais plus ses élèves ne furent éprouvées
par la maladie ou par le moindre fléau.
Aurore et Tithon
On trouve une allusion à leur sujet dans l’ Iliade :
Maintenant, de la couche où elle repose aux
côtés du puissant Tithon, la déesse
Aurore
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