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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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dans une veine avait accéléré le processus. Bacari sentait la substance remonter de son bras déjà brûlant vers son épaule, et son pouls s’était emballé : un symptôme qui allait encore intensifier les effets de l’aconit.
    Le guérisseur adressa un signe de tête à Will. Pour l’instant, Halt ne risquait rien et donner l’antidote à Bacari ne lui prendrait pas plus de quelques minutes.
    — Détache-le, Will, dit Malcolm. J’ai besoin que son bras soit dégagé.
    Le Rôdeur dénoua la lanière de cuir qui retenait les pouces du captif, puis, en guise d’avertissement, porta la main au pommeau de son grand couteau.
    — N’oublie pas que nous n’avons plus besoin de toi vivant, prévint-il Bacari. Je surveille le moindre de tes mouvements.
    Le Génovésien acquiesça et s’assit à la hâte près de Malcolm. Il lui tendit son bras. Dès que le guérisseur déroula le bandage qui comprimait la plaie et découvrit la chair meurtrie et gonflée, Bacari retint uncri d’alarme. Malcolm examina le bras un instant avant de prendre une petite lame affilée.
    — Il va falloir que j’incise, tu comprends ? annonça-t-il au Génovésien. Je vais couper dans une veine afin d’administrer l’antidote.
    — Oui, oui, coupe ! bafouilla l’homme. Coupe la veine ! Je sais tout ça. Mais fais vite !
    Avec habileté, Malcolm trouva une veine et l’entailla légèrement. Un flot de sang en jaillit aussitôt.
    — Éponge le sang, Will, dit-il en indiquant un petit carré de tissu posé près de lui.
    Le jeune Rôdeur s’agenouilla près de Bacari et obtempéra. Avant que le sang ne gicle de nouveau, le guérisseur inséra dans la veine un tube mince et creux, dont l’extrémité avait la forme d’une clochette : il y versa une petite quantité du liquide jaune et, pour le faire descendre, tapota le tube qu’il tenait à la verticale. Puis il se pencha en avant et souffla doucement dans l’ouverture pour que l’antidote se répande dans la veine de l’homme. Enfin, avec dextérité, il plaça un morceau d’étoffe sur la petite incision et banda le bras de Bacari.
    Celui-ci, soulagé, baissa les épaules, dévisagea le guérisseur et inclina la tête avec gratitude.
    — Merci, merci.
    Malcolm le fixa d’un air méprisant.
    — Ce n’est pas pour toi que je l’ai fait. Mais parce que je ne supporte pas de voir un autre être humain souffrir sous mes yeux sans agir. Tu peux le ligoter de nouveau, si tu veux, ajouta-t-il en se tournant vers le jeune Rôdeur.
    — Je m’en charge, intervint Horace en ramassant les lanières de cuir restées sur le sol. Et toi, Will, donne un coup de main à Malcolm pendant qu’il s’occupe de Halt.
    Le guérisseur, qui n’avait pas besoin d’aide, s’apprêtait à protester. Mais en voyant la mine inquiète de Will, il comprit que celui-ci se sentirait mieux s’il avait l’impression de se rendre utile.
    — Bonne idée, dit-il. Apporte-moi ma sacoche, veux-tu ?
    Il alla s’agenouiller près de Halt. Après avoir nettoyé le tube avec une substance de couleur indéfinie, qui dégageait une odeur prononcée, il sortit le bras de Halt de sous les couvertures et ôta son bandage. Il lava ensuite son petit couteau à la lame affilée, puis entreprit d’administrer l’antidote au Rôdeur. Au fil de l’opération, celui-ci n’émit pas un seul son et resta endormi, même lorsque Malcolm incisa la chair. Will s’aperçut que le guérisseur lui injectait une plus grande quantité de l’antidote qu’à Bacari. Il lui en fit la remarque.
    — Le poison est dans son corps depuis plusieurs jours, expliqua Malcolm. Il a donc besoin d’une plus grande quantité de ce remède.
    Une fois qu’il eut terminé, Malcolm banda le bras de Halt. Il leva les yeux vers Will, qui le dévisageait avec anxiété.
    — Il ira mieux d’ici un moment, annonça-t-il avec un sourire rassurant. Il ne me reste plus qu’à lui donner une potion qui l’aidera à se réveiller. L’antidote fera effet plus vite si son corps fonctionne de nouveau correctement.
    Il prépara un autre mélange et en versa quelques gouttes entre les lèvres du vieux Rôdeur. Voyant qu’il déglutissait, Malcolm hocha la tête d’un air approbateur. Après avoir nettoyé ses ustensiles, il se leva en gémissant.
    — Je me fais décidément trop vieux pour vivre à la dure, fit-il observer. Il me faudrait un campement avec des chaises autour du feu.
    Will, agenouillé auprès du vieux Rôdeur, gardait les

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