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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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comprit soudain qu’il était allé trop loin : ce garçon furibond, vêtu d’une cape grise, était capable de le tuer. Il s’était trompé en le provoquant ainsi.
    Il savait pourtant qu’il n’avait qu’un seul espoir de survivre : tant qu’il refuserait de dévoiler l’information qui leur permettrait de sauver leur ami, ils ne pourraient l’assassiner.
    Il sentit la pointe du couteau contre sa gorge. Le visage du jeune Rôdeur était déformé par la rage et le chagrin.
    — Souviens-toi ! Jaune ou bleue ? Laquelle ? Réponds ! Maintenant !
    Bacari vit alors une large main se poser sur l’épaule de Will. Gentiment mais fermement, Horace ramena son ami à la raison.
    — Du calme, Will ! Je connais un moyen plus efficace.
    Le jeune Rôdeur se tourna vers le chevalier, les yeux remplis de larmes de frustration. Il avait peur pour Halt, allongé et silencieux, tandis que cet individu gardait pour lui ce qui aurait permis de le sauver.
    — Horace ? dit-il d’une voix brisée.
    Il avait fait tout ce qui était en son pouvoir. En pure perte. Malgré son immense fatigue, il était parvenu à pister cet homme des heures durant. Il l’avait combattu et capturé avant de le ramener jusqu’ici. Et à présent, celui-ci se moquait d’eux et refusait de leur dire quel poison il avait utilisé. C’en était trop. Will ne voyait plus aucune issue.
    En revanche, Horace semblait capable de prendre les choses en main. Le chevalier croisa le regard désespéré de son ami et lui fit un signe de tête rassurant. Puis, doucement, il l’écarta de Bacari. Sansun mot, Will lâcha le gilet du Génovésien et s’éloigna. Horace sourit à Bacari, l’obligea à se retourner et attrapa l’extrémité de sa manche droite. D’un mouvement sec, il la déchira sur une longueur de quinze centimètres, exposant le bras de l’homme.
    Le prisonnier, qui avait toujours les pouces liés dans le dos, se tortilla furieusement pour voir ce que faisait le jeune guerrier. Son visage renfrogné affichait une expression inquiète. Horace ne fulminait pas. Au contraire, il restait très calme. Une attitude qui alarma Bacari davantage que les vociférations de Will.
    Le chevalier tendit la main vers le carquois accroché à la ceinture du Génovésien, qui contenait encore quatre ou cinq carreaux. Il en prit un et examina sa pointe, elle aussi couverte d’une substance gluante.
    Horace plaça le carreau devant les yeux de Bacari pour qu’il soit conscient de la présence du poison.
    Ce dernier, comprenant enfin ce que le jeune guerrier avait en tête, se mit à se débattre afin de desserrer ses liens, mais Horace le tenait d’une poigne vigoureuse. Celui-ci posa la pointe acérée du carreau dans le creux du bras du Génovésien et l’enfonça profondément. Du sang jaillit aussitôt de la plaie. L’homme poussa un hurlement de douleur, tandis qu’Horace faisait glisser la pointe le long de son bras pour le taillader jusqu’au poignet. Il avait trouvé une veine, ce qui permettrait au poison de se répandre très rapidement dans le corps de Bacari.
    — Non ! Non ! criait l’assassin en essayant de se dégager.
    Il était pourtant trop tard. Le Génovésien savait ce qui l’attendait : il avait souvent vu ses victimes mourir sous ses yeux. Il renonça à lutter et s’affaissa, mais Horace ne le lâcha pas, le contraignant à rester debout. Le guerrier jeta le carreau de côté et lança un coup d’œil à ses compagnons. Ils paraissaient abasourdis. Puis le visage de Will afficha un air satisfait.
    Malcolm, en tant que guérisseur, ne pouvait approuver le geste d’Horace, qui allait à l’encontre de tous ses principes. Jamais il n’aurait mis délibérément une vie en danger comme le chevalier venait de le faire.
    — J’ai une question, Malcolm, reprit Horace. Plus la victime remue et se fatigue, plus vite le poison se diffuse dans son corps, n’est-ce pas ?
    Le guérisseur acquiesça en silence.
    — Parfait, déclara le guerrier.
    Il arracha la manche déjà déchirée de Bacari et se hâta de l’enrouler autour de la blessure.
    — Je n’ai pas envie que tu te vides de ton sang avant que le poison ait pu faire effet, lui dit-il en le relâchant.
    Horrifié, Bacari tomba à genoux, la tête baissée. Il la releva pour dévisager Malcolm, la seule personne présente capable de le sauver.
    — Je t’en prie ! le supplia-t-il. Ne le laisse pas agir ainsi !
    Le guérisseur haussa les épaules d’un air

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