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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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Génovésien n’était pas un épéiste très doué ; il couperait ensuite les jarrets des deux petits chevaux, enfourcherait le destrier et s’enfuirait au galop.
    Plus tard, quand cela l’arrangerait, il reviendrait s’occuper des trois autres. Ou pas. Bacari était pragmatique. Il aurait plaisir à prendre sa revanche sur Will et ses amis, mais s’il fallait pour cela se mettre en danger, il y renoncerait. Il était avant tout un assassin professionnel et s’il n’y avait aucun bénéfice à retirer d’une telle vengeance, mieux valait l’oublier. En revanche, si Tennyson acceptait de lui offrir une prime…
    Tout en réfléchissant, il se prépara à passer à l’attaque. Non sans prudence, il retira la cordelette qui servait à nouer sa cape autour de son cou, laquelle mesurait environ cinquante centimètres. Il l’enroula plusieurs fois entre ses doigts en formant une boucle au centre. Puis, pareil à un chat, il se redressa lestement et se précipita vers la silhouette assoupie du guerrier.
    Celui-ci se réveilla paniqué : quelque chose venait de claquer au-dessus sa tête et lui serrait à présent la gorge. Il se sentit tiré vers l’arrière, tandis que, le souffle coupé, il essayait d’appeler à l’aide. En pure perte.
    Afin d’avoir une meilleure prise, Bacari pressa un genou contre le dos du chevalier tout en continuant de l’étrangler. Horace, la tête rejetée vers l’arrière, était dans l’impossibilité de se débattre.
    Il comprit trop tard ce qui lui arrivait. Il tenta de glisser ses doigts sous la cordelette, mais celle-ci mordait déjà la chair de son cou.
    Désespéré, le guerrier jeta un coup d’œil à ses trois compagnons endormis autour du feu. Il y avait peu de chances pour que Will, épuisé, entende quoi que ce soit. Malcolm, de son côté, n’était pas accoutumé à être aux aguets dans ce genre de situation. Quant à Halt, il était encore plongé dans un profond sommeil.
    Même les montures étaient trop loin pour remarquer quoi que ce soit d’inhabituel. En quête d’herbe, elles s’étaient enfoncées dans le bosquet. Par ailleurs, les chevaux de Rôdeurs étaient dressés à détecter des dangers venant de l’extérieur, et non de l’intérieur d’un campement.
    Dès qu’il essaya de hurler, ne laissant échapper qu’un petit croassement, la corde lui comprima davantage la gorge. Il se savait sur le point de perdre connaissance. Il s’efforça de lutter, mais il s’affaiblissait. Le Génovésien s’en aperçut et intensifia la pression. Horace avait maintenant l’impression de se trouver dans un long tunnel, au bout duquel il voyait le campement dans un cercle aux contours noirs, impénétrables. Ses poumons manquaient d’air et, portant derechef ses mains à son cou, il essaya de tirer sur la cordelette. Il songea à battre des pieds pour attirer l’attention de ses amis, mais il avait déjà perdu trop de forces.
    Avec horreur, il devina qu’il était sur le point de mourir. Une horreur à laquelle se mêlait une fureur sans nom à l’idée que c’était Bacari son meurtrier. Penser que cet assassin allait triompher était profondément humiliant.
    — Will !
    Le cri résonna entre les arbres. De surprise, le Génovésien relâcha légèrement la corde. Horace frémit et, un bref instant, réussit à reprendre son souffle avant que la cordelette ne se resserre de nouveau. Qui avait appelé Will ? Une voix que le jeune guerrier connaissait bien. Il comprit de qui il s’agissait alors qu’il s’évanouissait.
    Halt.
    Ses années d’entraînement et d’expérience avaient joué leur rôle. Quelque chose l’avait mis en alerte. Un léger bruit, peut-être. Ou bien quelque sixième sens indéfinissable, développé au fil du temps, l’avait averti du danger. Il s’était redressé sur un coude et avait vu deux silhouettes qui se battaient dans la pénombre. Il avait essayé de se relever et, comprenant qu’il était encore trop faible, avait rassemblé ses forces diminuées pour lancer un appel angoissé à son ancien apprenti.
    Puis il s’était effondré sur sa couche, vaincu par cet effort.
    Exténué, plongé dans un sommeil profond, Will perçut malgré tout le cri du vieux Rôdeur : son entraînement avait pris le dessus. Avant même d’être complètement réveillé, il roula hors de ses couvertures et bondit sur ses pieds en dégainant son couteau.
    Il distingua les deux hommes qui luttaient près du sol et s’élança

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