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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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capuchon de sa cape vers l’arrière et resta à l’affût du moindre petit son susceptible de le guider.
    Il distingua tout à coup des coassements.
    Des grenouilles.
    — Écoute ! lança-t-il à Folâtre en lui indiquant d’où venait le bruit, incessant.
    Le cheval dressa les oreilles et pivota la tête. Lui aussi l’avait perçu.
    — Trouve-les ! ordonna Will.
    Folâtre repartit au trot, écartant plusieurs arbustes et se frayant un passage dans les broussailles ; ils émergèrent bientôt sur un autre sentier, situé à une dizaine de mètres seulement de celui qu’ils avaient emprunté jusque-là, mais qui semblait plus fréquenté. Au bout de quelques pas, ils prirent un virage et se dirigèrent vers l’endroit d’où venaient les cris des grenouilles.
    D’un pas de plus en plus assuré, le cheval s’élança de ce côté ; soudain, sans prévenir, ils débouchèrent sur la rive d’un vaste plan d’eau sombre.
    — L’étang de Grimsdell ! s’exclama Will, triomphant.
    Ils n’étaient plus qu’à une dizaine de minutes de la Clairière du Guérisseur. Quelle direction prendre ? Le jeune homme connaissait l’étang, mais pas la berge sur laquelle ils se tenaient. Dès qu’ils quitteraient cet endroit, il était possible qu’ils se perdent de nouveau en l’espace de quelques minutes.
    Folâtre tourna la tête vers son maître, comme pour lui dire : j’ai trouvé les grenouilles. Maintenant, à toi d’agir.
    — C’est bien, oui, lui répondit Will en lui flattant l’encolure.
    Il eut tout à coup une idée. Plaçant les doigts de chaque côté de sa bouche, il émit un sifflement strident qui fit sursauter le petit cheval.
    — Désolé, dit-il. Il faut que je recommence.
    Il siffla, plus longuement. La masse obscure du bois parut engloutir le son. Le jeune Rôdeur attendit une minute, puis répéta le sifflement. Il procéda ainsi à quatre reprises, avec l’espoir que cela allait fonctionner.
    Il s’apprêtait à siffler derechef quand il entendit quelque chose bruire dans les buissons. Un frémissement d’inquiétude parcourut le corps de Folâtre ; puis l’animal poussa un hennissement de bienvenue à la vue d’une petite silhouette noir et blanc qui sortit du bois ventre à terre en remuant une queue dont l’extrémité était blanche.
    Will, perclus de courbatures, descendit de son cheval et alla à la rencontre de la chienne ; il caressa son doux pelage, lui gratta le menton, ainsi que les chiens l’apprécient. Elle leva la tête, les yeux – l’un noisette, l’autre d’un bleu étonnant – à moitié fermés de béatitude.
    — Bonjour, Ombre, murmura le jeune homme. Tu n’as pas idée du plaisir que j’ai de te voir.
    1. Voir L’Apprenti d’Araluen, Le Sorcier du Nord et Le Siège de MacIndaw – Tomes5 et 6, du même auteur.

Depuis la crête d’une colline qui surplombait le petit campement, Bacari surveillait Halt et Horace.
    Il se demandait pourquoi le jeune archer était parti avec les montures. Peut-être avait-il abandonné la poursuite. Non, se dit le Génovésien. D’après ce qu’il avait observé jusqu’ici, ces trois hommes n’étaient pas du genre à renoncer. Il était sans doute parti à la recherche d’un apothicaire ou d’un guérisseur.
    Bacari savait que le barbu devait être à présent très affaibli. Dans la forêt noyée, il avait d’abord entendu son cri, puis le bruit de son arc qui tombait à terre ; il avait alors compris que son trait avait touché l’ennemi.
    Et grâce au poison dont il avait enduit son carreau d’arbalète, une simple éraflure était tout aussi efficace qu’une blessure mortelle. Il était cependant surpris que le barbu ait survécu jusqu’à maintenant. Il devait tenir une forme excellente pour résister aussi longtemps aux effets du poison. Le Génovésien afficha un sourire sinistre. La quête du jeune archer était vaine : dans ces campagnes, aucun marchand de potions ne saurait comment neutraliser la substance employée par Bacari ; à dire vrai, même en ville, rares étaient les guérisseurs qui en auraient été capables.
    C’était pour le mieux, songea le Génovésien. Le campement où Tennyson était convenu de rallier ses partisans venus de toute de la région se trouvait à quatre heures de chevauchée à peine. Si leurs poursuivants avaient continué leur route, ils auraient rattrapé les Bannis en une demi-journée. Or, étant donné que Marisi avait été tué dans la forêt noyée, la

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