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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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balance penchait du côté des deux archers et de leur compagnon. Et même si le plus vieux n’était plus en état de se battre, Bacari voyait d’un mauvais œil une confrontation éventuelle avec les deux jeunes cavaliers.
    L’espace de quelques secondes, le Génovésien envisagea de s’approcher pour être à portée de tir et essayer d’abattre le guerrier. Mais il abandonna bien vite cette idée. Il lui faudrait traverser un terrain découvert où il serait aisément repérable. S’il manquait sa cible, il serait alors obligé d’affronter cet individu, dont la dextérité au combat ne lui avait pas échappé en Hibernia. De surcroît, il ignorait quand reviendrait le jeune archer. Non, songea-t-il. Laisse-le tranquille. Il ne représente aucun danger dans l’immédiat .
    Il était temps d’aller faire son rapport à Tennyson. Il avait déjà décidé de quitter prochainement le service du faux prophète. Mais avant, il voulait découvrir où le Banni avait caché l’or et les pierres précieuses qu’il avait apportés d’Hibernia. Aussi, pour l’instant, Bacari continuerait-il de jouer son rôle de fidèle garde du corps.

    ****

    Lorsqu’il atteignit le vaste repaire des Bannis, Bacari s’aperçut que les effectifs des partisans de Tennyson avaient encore augmenté – cinquante personnes au moins avaient dû arriver tout récemment. Il traversa lentement le campement, s’arrêta devant la tente de Tennyson et sourit en remarquant que, pendant son absence, le simple abri de toile avait été remplacé par un pavillon plus important ; les nouveaux convertis avaient sans doute apporté du matériel avec eux.
    Un disciple en robe blanche montait la garde devant le pavillon. Alors que Bacari mettait pied à terre et se dirigeait vers l’entrée, lasentinelle fit mine de s’interposer. Puis, à la vue du sourire narquois que lui adressait le Génovésien, elle se hâta de s’écarter pour le laisser pénétrer dans la tente, comprenant qu’il valait mieux ne pas froisser pareil individu.
    Tennyson, assis devant une petite table pliante, était occupé à écrire sur un grand parchemin. Voyant que Bacari venait d’entrer sans se faire annoncer, il le dévisagea d’un air agacé.
    — Tu ne frappes donc jamais ? demanda-t-il, non sans aigreur.
    — Frapper ? Où ça ? dit le Génovésien en parcourant du regard les murs de toile du pavillon.
    De mauvaise grâce, le Banni lui fit signe de prendre place sur une chaise, de l’autre côté de la table.
    — Quelles nouvelles m’apportes-tu ? s’enquit-il tout en notant quelques mots sur son parchemin.
    — Ils se sont arrêtés, annonça Bacari.
    Cela retint l’attention de Tennyson, qui lâcha sa plume et leva les yeux.
    — Arrêtés ? Où ça ?
    — À quatre ou cinq heures de chevauchée d’ici. Le plus vieux des trois est malade. Il mourra bientôt.
    — Tu en es sûr ?
    — Oui, le poison est en lui. Cela fait maintenant près de deux jours qu’il est couché, enveloppé dans une couverture. Il ne survivra pas, c’est certain. Personne ne survit à cette substance.
    Le Banni hocha la tête à plusieurs reprises. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres.
    — Parfait. J’espère qu’il mourra dans d’atroces souffrances.
    — Je peux te l’assurer.
    — Et les deux jeunes gens qui l’accompagnent ?
    — L’un d’eux est parti, répondit le Génovésien en fronçant les sourcils. L’autre est resté pour veiller sur le vieux barbu.
    — Comment ça, « parti » ? répliqua Tennyson, soudain soucieux.
    — Parti, voilà tout. Ça n’est pourtant pas difficile à comprendre, ajouta Bacari avec insolence.
    Tennyson se leva brusquement et se mit à marcher de long en large avant de se retourner vers le Génovésien.
    — A-t-il emporté quoi que ce soit avec lui ?
    Bacari eut un geste qui parut signifier que cela n’avait aucune espèce d’importance.
    — Non, pas à ma connaissance. À l’exception des deux autres chevaux.
    — Il a emmené toutes les montures ? s’exclama le Banni, dont le visage venait de s’empourprer.
    Bacari se contenta de hausser les épaules et d’acquiescer.
    — L’idée qu’il compte ramener quelqu’un avec lui ne t’a donc pas effleuré ? reprit Tennyson d’une voix sarcastique. Cela explique pourquoi il a pris les deux autres chevaux.
    — Il est sans doute en quête d’un guérisseur. Et alors ? Cela ne lui servira à rien. Le barbu n’a aucune chance de s’en tirer. En outre, le bourg

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