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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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qu’il pensait.
    — Rien, répliqua le jeune Rôdeur. Ne fais pas attention à moi.
    Il mit pied à terre en laissant échapper un gémissement de douleur. Il desserra les sangles d’Abelard et lui flatta l’encolure.
    — C’est bien, mon grand.
    La clairière ne manquait pas d’herbe. Will noua la bride de Caracole à un arbrisseau, en s’arrangeant pour que le destrier puisse toutefois bouger un peu et brouter s’il en avait envie. Abelard, de son côté, n’avait naturellement pas besoin d’être attaché. Will se contenta de lever la main, paume vers le haut, puis de pointer un doigt vers le sol.
    — Reste ici, ordonna-t-il d’un ton posé.
    Le petit cheval secoua la tête pour lui indiquer qu’il avait compris.
    Comme il n’était pas certain de retrouver facilement le chemin menant à la chaumière de Malcolm dans les bois touffus, Will préféra continuer seul, n’emmenant que Folâtre, dont l’instinct pouvait lui être utile. Les pistes qu’il avait parcourues par le passé avaient peut-être été envahies par la végétation et remplacées par d’autres. Il repensa à Ombre, la chienne de Trobar 1 , en regrettant qu’elle ne soit pas avec lui. Elle l’aurait conduit sans hésitation jusqu’à Malcolm.
    En dépit des protestations de ses muscles raidis, il enfourcha Folâtre. D’un air incertain, il parcourut du regard les arbres qui les entouraient. Il aperçut une trouée qui ressemblait à un début de sentier. Celui-ci lui parut vaguement familier. Oui, Will était à présent convaincu qu’il s’agissait de celui qu’il avait emprunté en compagnie d’Alyss.
    — En route, déclara-t-il.
    Le sentier était davantage une sente, probablement tracée par des animaux de plus petite taille que le cheval. Par conséquent, à un mètre et demi environ au-dessus du sol, un enchevêtrement de branches et de plantes grimpantes rendait leur progression difficile, obligeant Will à les trancher ou à baisser la tête à chaque instant.
    La voûte des arbres était si touffue que le soleil semblait avoir presque disparu, car seuls quelques rayons parvenaient à filtrer à travers ce fouillis végétal. Will chevauchait dans un monde plongé dans la pénombre et, sans le soleil pour se diriger, il crut bientôt s’être perdu. Il songea avec amertume à sa boussole, qu’il avait laissée au campement. Dans sa hâte, il avait oublié à quel point il pouvait être périlleux de traverser le bois de Grimsdell ; il avait pourtant été certain d’être capable de s’y repérer.
    Il sentit que Folâtre était tout aussi désorienté que lui. La piste étroite ne cessait de serpenter et, au bout de quelques minutes, Will comprit que le cheval ne savait plus où se diriger.
    Cependant, il n’avait d’autre choix que de continuer.
    — Au moins, aujourd’hui, nous n’avons pas à affronter les apparitions de Malcolm, fit-il observer.
    La première fois que le jeune Rôdeur était entré dans ce bois, le chemin avait été parsemé de lumières insolites et de bruits effrayants censés décourager les intrus. À présent, il n’y en avait plus aucun signe. À cette pensée, Will se dit que le guérisseur devait désormais se sentir en sécurité ; cela signifiait sans doute aussi que son réseau d’espions n’était plus déployé parmi les arbres, ce qui n’était pas fait pour arranger le Rôdeur. Il allait peut-être se retrouver à errer dans le bois des heures durant, sans que personne n’aille informer Malcolm de son arrivée ; si ce dernier savait que Will était de retour, il enverrait quelqu’un afin de le guider, le jeune homme en était convaincu.
    Alors qu’il atteignait un endroit où le sentier s’élargissait, il tira doucement sur les rênes du petit cheval et tenta de situer leur position. Au bout de quelques secondes, il dut se résoudre à admettre qu’il était bel et bien perdu.
    — As-tu une idée de l’endroit où nous sommes ? demanda-t-il à Folâtre.
    Celui-ci s’ébroua avant de pousser un hennissement aigu. Pour une fois, même sa monture ne parvenait plus à se fier à ses sens, qui d’ordinaire pouvaient sembler presque surnaturels.
    — Nous ne devons plus être très loin, ajouta Will, plein d’espoir.
    Cela faisait pourtant un moment que le jeune Rôdeur n’avait pas croisé un seul repère familier, et il était fort possible qu’ils aient avancé dans la direction opposée. Il balaya du regard les arbres qui les cernaient, rejeta le

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