Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
Vom Netzwerk:
paisiblement.
    Il se demanda de nouveau pourquoi Malcolm affichait une expression si préoccupée. Peut-être était-il ennuyé à l’idée d’avoir fait tant de chemin en si peu de temps, alors que Halt n’avait sans doute plus vraiment besoin de ses soins.
    — Tu devrais te reposer, conseilla Horace en se tournant vers Will. Je vais m’occuper des chevaux.
    Mais le jeune Rôdeur, qui avait été à dure école, se sentait toujours un peu coupable s’il ne s’occupait pas lui-même de sa monture.
    — Je me charge de Folâtre, répondit-il.
    Les deux amis conduisirent les chevaux à l’écart du feu et leur donnèrent à boire dans le seau qu’Horace avait rempli un peu plus tôt. Ensuite, ils les dessellèrent et les étrillèrent. Caracole semblait excessivement heureux de retrouver son maître ; à dire vrai, il avait eu un rôle plus facile que ses congénères durant le voyage. La première fois que Malcolm avait posé les yeux sur lui, le guérisseur s’était exclamé :
    — Tu t’imagines que je vais monter sur cette bête, Will ? Il est aussi gros qu’une maison !
    Par conséquent, il avait passé la majeure partie du temps sur Abelard, lequel n’avait eu aucun mal à transporter le guérisseur, si maigre qu’il paraissait presque décharné.
    — Des incidents pendant mon absence ? s’enquit Will.
    — Oui, répliqua Horace avant de regarder autour de lui afin d’être certain que Malcolm ne puisse l’entendre.
    À voix basse, il parla de l’espion posté sur la crête. Le jeune Rôdeur ne commit pas l’erreur de jeter un coup d’œil dans cette direction.
    — Tu es certain qu’il s’agit du Génovésien ?
    — Non. Je crois que c’est lui. En tout cas, j’ai repéré sa cachette.
    — Et tu dis qu’il est reparti à la nuit tombée ? demanda Will, qui ne comprenait pas les manœuvres de l’inconnu.
    — Oui, et il est revenu ce matin.
    Le Rôdeur, la mâchoire crispée, termina d’étriller Folâtre et lui flatta distraitement l’encolure.
    — Explique-moi où il se trouve.
    Horace alla ramasser un chiffon sur le sol et se plaça face à Will, dos à la colline.
    — Il devrait être juste au-dessus de mon épaule droite, indiqua-t-il.
    Will fit mine de dévisager son compagnon et en profita pour balayer l’horizon du regard en plissant les yeux.
    — Je l’ai vu. Sa tête et son buste. Il n’aurait pas dû se baisser ; sans cela, je ne l’aurais pas repéré.
    — Il se montre audacieux, ajouta Horace. Sans compter qu’il ne fait pas de gros efforts pour se dissimuler. Il est même très remuant.
    — Je me demande ce qu’il mijote. Pourquoi est-il revenu dans les parages ?
    — J’ai réfléchi à la question. Tennyson a sans doute été retardé et le Génovésien vient régulièrement s’assurer que nous ne repartirons pas de sitôt.
    — Retardé ? répéta Will. Par quoi ?
    Le chevalier haussa les épaules.
    — Il est peut-être malade ou blessé, qui sait ? Ou bien il attend quelqu’un. Je l’ignore. Toujours est-il qu’il est terré quelque part, non loin, étant donné que son espion passe la nuit ailleurs et ne revient qu’au petit matin.
    — Il attend de connaître nos intentions, affirma Will. Il sait que le carreau d’arbalète a empoisonné Halt, car il l’a entendu crier lorsqu’il a été touché. Il suppose donc que Halt va mourir. En revanche, il ne connaît pas Malcolm et ignore ses compétences.
    « C’est comme si j’étais persuadé que Malcolm réussira à sauver Halt… », songea-t-il.
    — Tu n’as pas tort, répondit Horace. Si les Bannis ont été contraints de s’arrêter, il est logique qu’ils cherchent à garder un œil sur nos faits et gestes. Le Génovésien doit penser qu’à la mort de Halt nous renoncerons à traquer Tennyson. À l’évidence, il n’a aucun moyen de savoir que notre ami va déjà mieux.
    — N’en soyez pas si sûr, déclara Malcolm derrière eux.
    Les deux jeunes gens se retournèrent. Le guérisseur avait la mine grave.
    — Comment ça ? s’exclama Horace. Halt va pourtant mieux ! Moi-même, je m’en suis rendu compte alors que je ne suis pas guérisseur ! Il était encore lucide ce matin.
    Voyant Malcolm secouer la tête, le guerrier cessa de protester.
    — Je crois avoir deviné de quel poison il s’agit. Et si je ne fais pas erreur, tous les symptômes sont là.
    — Les symptômes de quoi ? s’enquit Will, inquiet.
    Malcolm le dévisagea d’un air désolé. En tant que guérisseur, il

Weitere Kostenlose Bücher