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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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détestait annoncer de mauvaises nouvelles.
    — Le mal s’installe en trois phases : d’abord de la fièvre et des périodes de délire. Ensuite, des hallucinations – comme lorsqu’il t’a pris pour quelqu’un d’autre, Horace. Enfin, une apparente lucidité et un semblant de guérison.
    — Un semblant de guérison ? répéta Will.
    — Oui, je le crains, avoua Malcolm. Et j’ignore combien de temps il lui reste.
    — Mais… tu ne peux pas le soigner ? s’étonna Horace. Il doit bien y avoir un remède, puis que tu as deviné de quel poison il pouvait s’agir.
    — Oui. Et il y a en effet un moyen de neutraliser les effets de cette substance.
    — Dans ce cas, quel est le problème ? demanda le chevalier.
    Le guérisseur prit une profonde inspiration.
    — Le poison utilisé par les Génovésiens ressemble à celui qu’on extrait d’une plante appelée l’aconit. Il en existe cependant deux variétés, l’une qui donne des fleurs bleues, l’autre des fleurs jaunes pâles. Toutes deux provoquent des symptômes similaires, tels que ceux que je viens de vous décrire.
    — Alors… commença Will.
    — Il existe donc deux antidotes différents, très courants et fort efficaces. Je dispose des ingrédients nécessaires, mais si je traite Halt contre l’aconit à fleurs bleues alors qu’il a été empoisonné avec l’autre variété, il n’y survivra pas. Et l’inverse est vrai.
    Stupéfaits, Horace et Will restèrent muets.
    — Voilà pourquoi ces maudits assassins utilisent ce genre de poison, poursuivit Malcolm. Même si un guérisseur a l’antidote, il y a une chance sur deux pour que la victime meure.
    — Et si nous ne savons pas laquelle ils ont employée ? s’enquit Will.
    Malcolm, qui attendait cette question, était à présent contraint de mettre ce jeune homme qu’il admirait tant devant un terrible dilemme.
    — Si nous ne soignons pas Halt, il mourra. Je peux toutefois préparer les deux remèdes et nous déciderons lequel administrer… à pile ou face.
    Le Rôdeur redressa les épaules et fixa Malcolm avec fermeté.
    — C’est hors de question. S’il faut prendre une décision, je m’en chargerai. Mais je refuse que la vie de Halt se joue à pile ou face. Jamais je n’oserai affronter Dame Pauline et lui raconter une chose pareille. S’il le faut, je choisirai moi-même quel antidote lui donner.
    — Si seulement je pouvais avoir ton courage dans un tel moment, soupira Malcolm.
    Comment un garçon aussi jeune pouvait posséder une telle force de caractère ? se demanda-t-il.
    Horace s’approcha de son ami, plaça la main sur son épaule et la serra pour lui montrer qu’il n’était pas seul.
    Avec un sourire empreint de tristesse, le Rôdeur posa à son tour la main sur celle de son compagnon. À cet instant, ils n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre.
    Cette nuit-là, aux alentours de minuit, après avoir contemplé en silence les braises du feu pendant des heures, Will prit sa décision.

Le soleil s’était levé une heure plus tôt. La journée s’annonçait belle, mais les trois hommes, debout autour d’un monticule de terre fraîchement remuée, gardaient la tête baissée en signe de chagrin.
    Will planta un piquet de bois dans le tertre, puis s’écarta pour permettre à Horace d’aplanir les dernières pelletées. Le chevalier recula d’un pas et s’appuya sur le manche de son outil.
    — L’un de nous ne devrait-il pas dire quelques mots ? suggéra Horace, indécis.
    Malcolm dévisagea Will.
    — Je ne me sens pas prêt à ça, répondit ce dernier.
    — Sans doute serait-il plus approprié de demeurer ici quelques instants, en silence, proposa alors le guérisseur.
    Les deux jeunes gens acquiescèrent.
    Tous trois restèrent une ou deux minutes autour du monticule.
    — C’est fait, finit par déclarer Will. Maintenant, partons d’ici.
    Ils rangèrent leur équipement dans leurs sacs de selle. Après qu’Horace eut jeté de la terre sur le feu pour l’étouffer, ils enfourchèrent leurs chevaux. Will contempla longuement la tombe, puis, en compagnie de ses deux amis, il se mit en route sans un regard en arrière.
    Ils chevauchèrent en direction du nord. Ils s’éloignaient de la piste qu’ils avaient suivie des jours durant, laissant derrière eux Tennyson et ses disciples. Silencieux, ils arrivèrent au sommet de la première colline. Puis, tandis qu’ils descendaient l’autre versant, Will fit un bref signal de la main.
    —

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