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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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d’incrédulité que le vieux Rôdeur affichait si souvent.
    Après un bref instant de silence, l’irritation de ce dernier se calma.
    — Bon, d’accord, je n’aurais sans doute pas abandonné Will à son sort, finit-il par admettre tout en jetant un coup d’œil noir au jeune guerrier. Et cesse de hausser ce sourcil ! Tu n’arrives même pas à le faire comme il faut : ton autre sourcil se soulève lui aussi !
    — Compris, Halt, répondit Horace d’un ton faussement docile.
    Il était soulagé de voir que Halt semblait peu à peu se remettre. En fin de compte, il n’aurait peut-être pas besoin des services du guérisseur.
    Il prépara un repas léger – du bouillon accompagné de pain. Il essaya d’abord d’aider le vieux Rôdeur à manger, mais le refus indigné de celui-ci lui fit comprendre au jeune homme, ravi, que son compagnon allait mieux.
    — Je ne suis pas un invalide ! Donne-moi cette fichue cuiller !
    Horace détourna le visage pour dissimuler un sourire. Il lui semblait avoir retrouvé le Halt si attachant qu’il connaissait bien.
    Plus tard dans l’après-midi, tandis que le Rôdeur dormait paisiblement, Horace eut soudain l’impression de ne plus être observé. Le Génovésien était-il reparti ?
    D’un air détaché, il scruta l’horizon. Il savait où l’espion s’était dissimulé et, à plusieurs reprises au cours de la journée, il avait vaguement distingué de brefs mouvements sur la crête, quand l’homme avait dû changer de position pour détendre ses muscles engourdis.
    — Il n’aurait pas pu devenir Rôdeur, celui-ci, marmonna-t-il.
    Il avait maintes fois vu Halt et Will capables de rester immobiles des heures durant – une compétence presque surnaturelle.
    — Moi non plus, je n’aurais pas pu faire partie de leur Ordre, ajouta-t-il, un sourire aux lèvres.
    Il savait qu’il n’avait ni la patience, ni la maîtrise nécessaires, qualités que les Rôdeurs possédaient à profusion.
    Alors que les ombres commençaient à s’allonger et que le soleil baissait inexorablement, Horace décida de patrouiller dans les environs avant la nuit. Ceci lui parut logique : même si le Génovésien était encore posté sur la crête, il n’y verrait rien d’anormal.
    Le chevalier revêtit sa cotte de mailles et son heaume, puis, armé de son épée et de son bouclier, s’éloigna du campement pour se diriger vers un endroit situé à deux cents mètres environ à la gauche de la cachette de l’espion, au sommet de la colline. De là, il longerait la crête et vérifierait le versant sud.
    Grâce à son écu glissé à son bras gauche, lequel repousserait sans mal un carreau d’arbalète, il se sentait désormais plus confiant et moins exposé au danger. Si le Génovésien tentait de le viser, il serait obligé de se redresser, ce qui laisserait du temps à Horace pour parer le trait. Une fois que son adversaire aurait tiré, le chevalier parviendrait peut-être à le rejoindre avant qu’il puisse encocher un autre carreau. Le chevalier, que cette perspective réjouissait, espérait presque que les choses se dérouleraient ainsi.
    Il atteignit la crête, fit mine d’étudier le sol sur sa gauche, puis tourna brusquement sur la droite. Il arriva bientôt à l’endroit où, plus tôt dans la journée, il avait entrevu un mouvement. L’herbe était couchée, indiquant que quelqu’un y était resté étendu. C’était un poste d’observation idéal, qui offrait une vue panoramique de la campagne environnante. Horace lança un coup d’œil vers le campement ; il aperçut la fumée du feu que la brise fraîche du soir poussait sur le côté, près du sol, ainsi que la silhouette de Halt, allongée sous l’auvent de toile.
    Sans réfléchir, Horace s’avança vers l’autre versant de la colline et parcourut les lieux du regard. Au bout de quelques minutes, il découvrit ce qu’il cherchait : un tas de crottin et, tout près, un trou dans le sol, sans doute laissé par le piquet auquel le Génovésien avait attaché son cheval – à l’écart de la crête, mais pas trop loin, au cas où il lui aurait fallu s’enfuir.
    — Bon, il est bel et bien reparti, déclara le jeune guerrier. Reviendra-t-il ? Et alors, que faire ?
    Il rentra au campement, sans cesser de tourner et de retourner le problème dans son esprit. Tandis que l’obscurité tombait, il prépara un repas. Il secoua gentiment l’épaule de Halt et fut surpris et soulagé à la fois de voir le vieux

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