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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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admiratif. Mais ce n’était que
le début. Les coins furent placés au centre des deux moitiés du tronc, les
maillets entrèrent de nouveau en action et le tronc fut fendu en quatre. Les
Sharamudoï répétèrent l’opération autant de fois que nécessaire et, en fin de
journée, l’énorme tronc était réduit à un tas de madriers, effilés vers le cœur
du bois et plus épais côté écorce. Il y avait beaucoup plus de madriers que ce
dont on avait besoin pour fabriquer les bordages du bateau. Le surplus serait
utilisé à la construction d’un abri pour le jeune couple sous le surplomb en
pierre de la terrasse, relié à celui de Roshario et Dolando, et suffisamment
grand pour accueillir Markeno, Tholie et Shamio au moment le plus froid de
l’hiver. Le fait que le même arbre serve à la fois pour un bateau et un
logement avait aussi une signification symbolique : la solidité du chêne
était un gage de durée pour la future relation du jeune couple.
    Au fur et à mesure que le jour baissait, la plupart des jeunes
gens qui avaient aidé à fendre le chêne disparurent dans les bois et Jondalar,
sur un signe de Markeno qui désirait s’éclipser lui aussi, proposa à Thonolan
de reprendre l’évidage du tronc. Ils ne tardèrent pas à se retrouver seuls à
travailler dans la clairière. Finalement Thonolan reconnut qu’on n’y voyait
plus assez pour continuer.
    — Il va faire encore plus sombre dans un instant !
lança une voix moqueuse.
    Avant que Thonolan ait pu voir qui l’interpellait, on lui glissa
un bandeau sur les yeux et on le ceintura.
    — Que se passe-t-il ? cria-t-il en se débattant.
    Pour toute réponse, il entendit un rire étouffé. Il fut alors
soulevé de terre, transporté sur une courte distance et débarrassé de ses vêtements
au moment où on le remettait sur ses pieds.
    — Arrêtez ! cria-t-il à nouveau. Qu’est-ce qui vous
prend ? Il fait froid !
    — Tu ne vas pas avoir froid longtemps, lança Markeno au
moment où on lui enlevait son bandeau.
    Thonolan aperçut alors une douzaine de jeunes gens, nus comme
lui, et qui lui souriaient. Il ne connaissait pas le lieu où on l’avait amené,
mais il savait qu’ils se trouvaient près du fleuve.
    Autour de lui, la forêt formait une masse dense et sombre, sauf
à un endroit où elle s’éclaircissait, laissant voir quelques arbres isolés qui
se profilaient sur le ciel bleu lavande. Au-delà de ces arbres, dans une trouée
créée par un sentier assez large, on apercevait le reflet des eaux calmes de la
Grande Rivière Mère. Tout près du sentier se trouvait un abri en bois
rectangulaire, petit et bas, dont les fentes laissaient filtrer la lueur d’un
feu. Appuyé contre un des angles, un tronc d’arbre, dans lequel on avait taillé
des marches, permettait d’accéder à l’ouverture située dans le toit de la hutte.
Empruntant ce passage, les jeunes gens se faufilèrent à l’intérieur, entraînant
Thonolan et Jondalar avec eux.
    Une fosse occupait le centre de la hutte et servait de foyer.
Des pierres avaient été mises à chauffer au-dessus du feu. Autour de la fosse,
le sol était recouvert de planches poncées qui servaient de banquettes. Quand
tous les jeunes gens furent à l’intérieur, on referma l’ouverture du toit
presque hermétiquement. La fumée continuerait à s’échapper par les fentes des
parois en bois.
    Thonolan dut reconnaître que Markeno avait raison : il
n’avait plus froid. Un des hommes arrosa les pierres avec de l’eau et la hutte
s’emplit aussitôt de vapeur, rendant indistincts les visages des hommes
assemblés à l’intérieur.
    — Où est-elle ? demanda un des hommes assis à côté de
Markeno.
    — La voilà, répondit celui-ci en brandissant la gourde qui
contenait le vin de myrtille.
    — Fais-la passer, proposa l’homme. Tu as bien de la chance
de t’unir à une femme qui fabrique un aussi bon vin, Thonolan, ajouta-t-il.
    Tout le monde éclata de rire et se déclara satisfait du vin qui
passait à la ronde.
    — J’ai aussi apporté autre chose, annonça Chalono en
montrant un sac en cuir.
    — Je me demandais pourquoi on ne t’avait pas vu de la
journée, remarqua un autre homme. Tu es sûr qu’ils sont bons au moins ?
    — Ne t’inquiète pas, Rondo, répondit Chalono. Je m’y
connais en champignons.
    — Je ne sais pas si tu t’y connais, mais tu devrais !
Tu ne rates pas une occasion de cueillir des champignons.
    A nouveau des rires

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