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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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le
bébé et le cheval. (Ayla se tut pendant un instant, puis elle reprit :) Un
jour cette femme saura pourquoi le lionceau lui a été envoyé... si le Grand
Lion des Cavernes choisit de le lui dire.
    Maintenant qu’Ayla avait décidé de rester dans la vallée,
elle devait à nouveau faire des réserves en prévision de l’hiver. Le renne ne
suffirait pas à assurer ses besoins en viande et ceux du lionceau. Car Bébé
était uniquement carnivore et sa croissance rapide exigeait d’importantes
quantités de viande. Il fallait qu’elle tue un autre animal de grande taille et
pour ce faire, elle avait besoin de Whinney.
    Le jour où Ayla, après avoir sifflé Whinney, lui remit son
harnachement, Bébé comprit qu’il se passait quelque chose. Le travois avait
fait ses preuves, mais Ayla désirait y apporter quelques améliorations avant de
s’en resservir. Elle voulait trouver un autre moyen d’attacher les deux longues
perches aux paniers placés contre les flancs de la jument afin de pouvoir
continuer à se servir de ceux-ci. Elle voulait aussi qu’une des deux perches
soit mobile pour que Whinney puisse monter le chargement jusqu’à la caverne.
Pour elle, c’était bien plus pratique de faire sécher la viande sur la
corniche.
    Quand tout fut prêt, Ayla grimpa sur le dos de Whinney et se mit
en route. Bébé les suivait, un peu en arrière, comme il aurait suivi sa mère à
la trace. C’était tellement plus pratique de rejoindre la région située à l’est
de la vallée qu’à l’exception de quelques randonnées d’exploration, jamais Ayla
n’allait chasser à l’ouest. De ce côté, la falaise continuait sur plusieurs
kilomètres jusqu’à une pente escarpée et caillouteuse qui permettait d’accéder
aux plaines de l’est. Grâce à Whinney, Ayla aurait pu facilement atteindre
cette trouée, mais elle préférait se cantonner dans les plaines de l’est où
elle était maintenant comme chez elle.
    Pour les avoir tant de fois observés, elle connaissait les
itinéraires suivis par les troupeaux, les endroits où ils traversaient la
rivière et à quelle époque de l’année ils émigraient vers le nord. En revanche,
elle était toujours obligée de creuser une fosse pour pouvoir les prendre au piège,
une tâche particulièrement difficile maintenant qu’elle devait l’accomplir en
compagnie d’un lionceau à l’énergie débordante et persuadé que sa mère adoptive
venait d’inventer un nouveau jeu rien que pour lui.
    Il s’approchait en rampant de la fosse, effritait les bords avec
ses griffes, s’amusait à sauter par-dessus, se laissait tomber au fond du trou
et en ressortait aussi facilement. Il se roulait aussi dans la terre qu’Ayla
venait de sortir de la fosse et qu’elle avait placée sur la peau d’aurochs.
Quand la jeune femme commença à tirer sur la peau pour aller en vider le
contenu plus loin, Bébé, persuadé qu’elle voulait jouer comme d’habitude, tira
de son côté, éparpillant la terre sur le sol.
    — Bébé ! Comment vais-je faire pour creuser cette
fosse ! s’écria Ayla, exaspérée. (Elle n’avait pu s’empêcher de sourire,
encourageant du même coup le lionceau à continuer ses facéties.) Je vais te
donner quelque chose que tu pourras traîner.
    Elle alla chercher une couverture en peau qu’elle avait emportée
au cas où il pleuvrait.
    — Voilà de quoi t’amuser, Bébé, dit-elle en traînant la
couverture sur le sol devant le lionceau qui s’en empara aussitôt, tout heureux
de pouvoir saisir quelque chose entre ses pattes avant.
    Ayla en profita pour finir de creuser la fosse, puis elle plaça
une peau sur le trou, la maintint en place à l’aide de quatre piquets et la
recouvrit d’une fine couche de terre. Bébé, qui s’était approché pour voir ce
qu’elle faisait, tomba dans le piège. Il en ressortit aussitôt, l’air indigné et,
se le tenant pour dit, resta à l’écart.
    Dès que le piège fut prêt, Ayla siffla Whinney et fit une grande
boucle pour se retrouver derrière le troupeau d’onagres. Jamais elle n’avait
recommencé à chasser des chevaux et elle se sentait un peu mal à l’aise à
l’idée de tuer un âne sauvage, car ces animaux ressemblaient beaucoup aux
chevaux des steppes. Mais la position du troupeau était telle que les onagres
ne pourraient pas éviter le piège et elle ne voulait pas laisser passer une
pareille occasion.
    Le comportement de Bébé changea du tout au tout lorsqu’ils

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