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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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revenue, Whinney !
    Le fait d’avoir vu Bébé avec une lionne rappela à Ayla à quel
point son propre futur était incertain. Bébé a trouvé une compagne. Whinney,
elle aussi, a eu un compagnon. Mais moi, en trouverai-je jamais un ?
17
     
    Jondalar sortit de dessous le surplomb en grès et, depuis la
terrasse couverte de neige, contempla les doux contours blancs de neige des
collines érodées, de l’autre côté du fleuve. Darvo lui fit signe en agitant le
bras. Le jeune garçon l’attendait près d’une souche placée non loin de la
paroi, presque au bout de la terrasse, là où Jondalar avait l’habitude de
tailler ses silex. Il avait choisi cet emplacement à l’extérieur du surplomb
rocheux et à l’écart du passage qui menait aux abris pour bénéficier d’un
maximum de lumière et aussi afin que personne ne risque de se blesser sur les
éclats. Jondalar allait se diriger vers le jeune garçon quand il entendit la
voix de Thonolan.
    — Attends-moi, Jondalar !
    Dès que son frère l’eut rejoint, ils firent un petit tour dans
la neige suffisamment tassée pour qu’on puisse y marcher sans difficulté.
    — J’ai promis à Darvo de lui enseigner quelques techniques
de taille un peu particulières, expliqua Jondalar. Comment va Shamio ?
    — Elle va mieux. Elle avait pris froid, mais c’est fini.
Nous étions inquiets pour elle. Elle toussait tellement que parfois Jetamio
restait éveillée toute la nuit. Nous avons l’intention d’agrandir notre abri
avant l’hiver prochain.
    Jondalar jeta un coup d’œil à Thonolan pour voir si les
responsabilités de famille pesaient à son frère qui avait toujours été plutôt
insouciant. Mais Thonolan paraissait parfaitement à l’aise et heureux de ce
nouveau rôle et, voyant que son frère le regardait, il lui dit avec un sourire
plein de fierté :
    — J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer, Grand Frère. As-tu
remarqué que Jetamio avait pris du poids ? Je croyais que c’était
simplement un signe de bonne santé. Mais je me suis trompé. Elle a de nouveau
été bénie.
    — C’est formidable ! Surtout qu’elle désire tellement
avoir un bébé.
    — Elle le sait depuis longtemps. Mais elle n’a rien voulu
me dire de crainte que je me fasse du souci. Cette fois-ci, il semble qu’elle
ait des chances de le garder. Le shamud a dit que rien n’était sûr encore mais
que, si tout allait bien, elle devrait accoucher au printemps. Jetamio m’a dit
qu’elle était sûre que c’était un enfant de mon esprit.
    — Il se peut qu’elle ait raison. Qui eût cru que mon Petit
Frère, libre et sans entraves, se retrouve un jour avec une compagne qui attend
un bébé !
    Le sourire de Thonolan devint radieux. Son bonheur crevait les
yeux. Il a l’air tellement content, se dit Jondalar en souriant à son tour,
qu’on croirait que c’est lui qui attend un bébé.
    — Là, à gauche ! dit Dolando à voix basse en montrant
du doigt une saillie rocheuse qui se trouvait sur le flanc de la crête
accidentée située au-dessus d’eux et dont la masse imposante bouchait toute la
vue.
    Jondalar regarda dans la direction indiquée sans rien apercevoir
de précis, tellement il était impressionné par la majesté du paysage. Ils
étaient arrivés à la limite des arbres et la forêt qu’ils venaient de traverser
se trouvait à leurs pieds. Au début de leur ascension, elle était surtout
composée de chênes. Ceux-ci avaient cédé la place à des hêtres, puis à des
conifères : pins de montagne, sapins et épicéas. Jondalar avait aperçu de
loin les sommets imposants, résultat de l’énorme poussée subie par la croûte
terrestre et à peine avaient-ils laissé les arbres derrière eux qu’il n’avait
pu s’empêcher de sursauter tellement cette vue, qui lui était pourtant
familière, continuait à l’impressionner.
    Les hauts sommets étaient si proches qu’on avait l’impression de
pouvoir les toucher. On éprouvait alors une crainte respectueuse devant la
force déployée par la nature pour donner naissance à ces hauts pics dénudés.
Dépouillée de la forêt, la Grande Terre Mère exposait son squelette blanchi sur
ces pentes arides. Au-dessus, le ciel était d’un bleu sublime – profond
et uni –, une toile de fond parfaite pour les reflets aveuglants des
rayons de soleil qui venaient se briser sur la glace recouvrant les crêtes et
le fond des crevasses au-dessus des prairies de montagne balayées par le

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