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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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t’assurer qu’ils n’iront pas plus
loin.
    — Pourquoi restons-nous là à parler ? demanda Darvo.
Allons-y ! Cela l’ennuyait que Rakario ne quitte pas Jondalar d’un pas et
il était impatient que la chasse commence. Ce n’était pas la première fois
qu’il y participait car Jondalar l’emmenait toujours avec lui lorsqu’il se
joignait aux Shamudoï. Mais jusque-là il n’avait fait que traquer le gibier et
observer les autres chasseurs. Tandis qu’aujourd’hui il avait la permission de
tuer un animal. S’il réussissait, ce serait sa première prise et tout le monde
le féliciterait. Mais ce n’était nullement une obligation. S’il ne tuait rien
aujourd’hui, il pourrait essayer à nouveau une autre fois. Chasser une proie
aussi agile et qui vivait dans un environnement auquel elle était parfaitement
adaptée était difficile même pour les chasseurs les plus chevronnés. Quiconque
réussissait à s’approcher suffisamment de l’animal pouvait tenter de le tuer,
mais il fallait faire très attention à ne pas l’effrayer, car, lorsque les
chamois prenaient peur et s’enfuyaient, personne n’était capable de les suivre
de rocher en rocher ou de bondir comme eux par-dessus les précipices.
    Dolando commença à gravir une formation rocheuse dont les
strates parallèles étaient inclinées. Sur la face exposée aux intempéries, les
couches les plus tendres des dépôts sédimentaires avaient été érodées et
formaient des prises pour le pied qui facilitaient l’escalade. L’ascension qui
allait leur permettre d’encercler les chamois et de les approcher par-derrière
serait fatigante mais non périlleuse.
    Suivant leur chef, les chasseurs se mirent en marche. Jondalar
était parmi les derniers. Presque tous avaient commencé l’ascension du rocher
escarpé quand il entendit la voix de Serenio. Il se retourna, très surpris.
Serenio n’aimait pas chasser et en général, elle restait toute la journée à
proximité des abris. Il se demandait ce qui avait pu la pousser à venir les
rejoindre et, quand il aperçut son visage, un frisson de crainte le parcourut.
    — Besoin... Thonolan... réussit à dire Serenio, encore tout
essoufflée par sa longue course. Jetamio... Travail...
    — Thonolan ! Thonolan ! appela Jondalar en
mettant ses mains en porte-voix.
    Une des silhouettes qui se trouvaient au-dessus de lui se
retourna et il fit un grand geste pour que son frère comprenne qu’il fallait qu’il
redescende.
    En l’attendant, ni Serenio ni lui n’osaient parler. Jondalar
avait très envie de demander si Jetamio allait bien, mais quelque chose le
retenait de le faire.
    — Quand les douleurs ont-elles commencé ? demanda-t-il
finalement.
    — Elle a eu mal au dos la nuit dernière, répondit Serenio.
Mais elle n’a rien dit à Thonolan. Il avait prévu de partir à la chasse et elle
avait peur qu’il décide de rester près d’elle si elle lui en parlait. Elle a
dit qu’elle n’était pas certaine que ce soit le début du travail. Mais, à mon
avis, elle voulait lui faire la surprise et qu’il trouve le bébé à son retour.
Elle ne voulait pas qu’il s’inquiète ou qu’il se sente nerveux alors qu’elle
était en train d’accoucher.
    Cela ressemble bien à Jetamio, se dit Jondalar. Elle tient
toujours à ménager Thonolan car elle sait qu’il est fou d’elle. Si Jetamio
voulait faire la surprise à Thonolan, pourquoi Serenio est-elle montée à toute
vitesse pour le prévenir ? se demanda-t-il soudain avec inquiétude.
    — Il y a eu un problème, n’est-ce pas ?
    Serenio baissa les yeux et prit une grande inspiration avant de
répondre :
    — Le bébé s’est présenté par le siège. Jetamio était trop
étroite pour qu’il puisse passer. Le shamud pense que c’est à cause de la
paralysie qu’elle a eue quand elle était jeune. Il m’a dit d’aller chercher
Thonolan. Et de te demander de l’accompagner... pour l’aider... dans cette
épreuve.
    — Oh, non ! Grande Doni, non !
    — Non ! Ce n’est pas possible !
Pourquoi ? Pourquoi la Mère l’a-t-Elle bénie avec un enfant pour les
emporter ensuite tous les deux ?
    Thonolan faisait les cent pas à l’intérieur de l’abri qu’il
avait partagé avec Jetamio, en frappant rageusement sa paume ouverte de son
poing. Jondalar était près de lui et il se sentait complètement impuissant. Mis
à part le réconfort de sa présence, que pouvait-il lui proposer ? Personne
d’ailleurs

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