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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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biche qui a été tuée par une
lionne.
    — Ce n’est pas la lionne qui l’a tuée, c’est moi. Cette
bête porte encore ma sagaie enfoncée dans son flanc.
    Discuter ne servait à rien. Ils suivirent la lionne jusqu’à un
canyon sans issue encombré de rochers qui s’étaient détachés des parois. Ils
attendirent et la virent ressortir un peu plus tard, comme Thonolan l’avait
prédit.
    — Ne descends pas dans ce canyon ! s’écria Jondalar en
voyant que son frère s’y engageait. Cette lionne risque de revenir !
    — Je vais juste récupérer ma sagaie et un peu de viande.
    Thonolan avait franchi le bord du canyon et il commençait à y
descendre en se frayant un passage parmi les éboulis. Jondalar le suivit à
contrecœur.
    Il avait plu pendant plusieurs jours et Ayla n’avait pas pu
sortir. Quand elle vit que le soleil avait réussi à chasser les nuages, elle se
dit qu’il fallait en profiter. Elle n’avait pas envie de parcourir avec Whinney
les steppes de l’est, elle en connaissait chaque pouce de terrain. Elle décida
donc d’explorer la région située à l’ouest de la vallée.
    Après avoir attaché les paniers et les perches du travois sur la
jument, elle descendit vers la rivière et suivit le cours d’eau jusqu’au fond
de la vallée. En arrivant à l’endroit où la rivière obliquait vers le sud, elle
se souvint du passage qu’elle avait emprunté pour jeter un coup d’œil en
direction de l’ouest. Cette pente sablonneuse semblait un peu raide pour
Whinney et elle préféra continuer en direction du sud pour voir s’il n’existait
pas un accès plus pratique. Plus elle avançait vers le sud, plus la paroi
rocheuse s’abaissait et, quand elle aperçut un endroit où la rivière était
moins profonde qu’ailleurs, elle en profita pour traverser.
    Le paysage était le même qu’à l’est de la caverne : partout
des prairies à perte de vue. Mais Ayla ne le connaissait pas et, poussée par la
curiosité, elle continua. Bientôt, elle arriva dans une région plus accidentée,
creusée de canyons et dominée par des mesas, dont les parois abruptes
semblaient avoir été coupées au couteau. Elle était allée beaucoup plus loin
qu’elle ne l’avait prévu et, en arrivant près d’un canyon, elle se dit que le
moment était venu de rentrer. Elle allait rebrousser chemin quand soudain elle
entendit quelque chose qui lui glaça le sang : le rugissement
assourdissant d’un lion des cavernes – et un cri.
    Le cœur battant à tout rompre, Ayla s’arrêta. Elle avait beau ne
pas avoir entendu de voix humaine depuis très longtemps, elle savait que ce cri
avait été poussé par un être humain, un être comme elle, et non un membre du
Clan. Elle était tellement stupéfaite qu’elle était incapable de réfléchir. Ce
cri ne laissait aucun doute : c’était un appel à l’aide. Mais elle ne se
sentait pas de taille à affronter un lion des cavernes et elle ne voulait pas
non plus faire courir ce risque à Whinney.
    La jument sentit son désarroi. Bien que le signal transmis par
le corps d’Ayla eût été pour le moins hésitant, elle se dirigea néanmoins vers
le canyon. Quand elles y arrivèrent, Ayla mit pied à terre et regarda à
l’intérieur. C’était un cul-de-sac, obstrué par une barrière d’éboulis. La
jeune femme entendit un grondement sourd et aperçut la crinière rousse. Elle
comprit soudain pourquoi Whinney s’était avancée sans crainte.
    — C’est Bébé, Whinney ! C’est Bébé !
    Elle se précipita à l’intérieur du canyon sans penser que
d’autres lions pouvaient s’y trouver et que Bébé lui-même n’avait plus rien
d’un lionceau. C’était Bébé – un point c’est tout. Et Ayla n’avait
pas peur de lui. Elle escalada les rochers qui la séparaient de lui. Bébé se
retourna en grognant.
    — Arrête, Bébé ! lui intima Ayla en faisant le geste
qu’il connaissait et en émettant le son habituel.
    Quand elle s’approcha de lui et le poussa pour examiner sa
proie, le lion hésita un court instant. Mais il connaissait trop bien la jeune
femme et celle-ci était trop sûre d’elle pour qu’il lui résiste. Il la laissa
faire comme chaque fois qu’Ayla s’était approchée d’une de ses proies pour
prélever un morceau de viande ou dépecer l’animal qu’il venait de tuer. En
outre, il n’avait pas faim. Il avait commencé à manger la biche que la lionne
avait apportée. S’il avait attaqué les

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