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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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manière dont il était chaussé. Là
encore, les peaux avaient été découpées et assemblées pour s’adapter à la forme
du pied. Elle coupa les lanières qui les retenaient et les lui enleva. Elle se
pencha alors vers le blessé pour examiner ses blessures. Celle qu’il portait à
la cuisse avait recommencé à saigner. Les autres entailles n’étaient que
superficielles, mais elles risquaient de s’infecter. Chaque fois que Bébé
l’avait griffée, même légèrement, Ayla avait observé que cela avait tendance à
s’infecter. L’homme avait aussi un hématome sur la tête qu’il avait dû se faire
en tombant lorsque le lion l’avait attaqué. Il était difficile de dire à quel
point c’était sérieux. Elle s’en occuperait plus tard car la plaie qu’il
portait à la cuisse nécessitait des soins rapides maintenant qu’elle avait
retiré le garrot.
    Ayla exerça une pression à la hauteur de l’aine afin d’arrêter
le saignement, puis, pour nettoyer la plaie, elle utilisa une peau de lapin
tannée, qu’elle avait écharnée et étirée afin de la rendre souple et
absorbante, qu’elle trempa dans l’infusion de pétales de soucis. Cette préparation
avait des propriétés astringentes et antiseptiques et elle comptait à nouveau
s’en servir pour désinfecter les estafilades du blessé. Quand elle eut nettoyé
la plaie extérieurement et intérieurement, elle s’aperçut qu’une partie du
muscle, située en dessous de l’entaille externe, avait été déchirée. Elle
saupoudra la plaie avec de la poudre de racine de géranium et nota l’effet
coagulant que possédait cette préparation.
    La main gauche toujours posée sur l’aine du blessé, elle plongea
une racine de consoude dans l’eau pour la rincer, puis elle mâcha celle-ci
jusqu’à ce qu’elle ait une consistance pâteuse et recracha cette pâte dans la
solution de pétales de soucis afin de préparer un emplâtre. Avant de
l’appliquer sur la blessure, elle remit le muscle en place et referma les deux
lèvres de la plaie. Mais, dès qu’elle les lâcha, la plaie se rouvrit et le
muscle reprit sa position antérieure.
    Elle eut beau refermer à nouveau la plaie, cela ne servit à
rien. Elle savait que si elle bandait la jambe du blessé, elle n’obtiendrait
pas un meilleur résultat. En plus, elle craignait que la cicatrisation se fasse
mal et qu’il ne puisse plus jamais se servir de sa jambe. Si je pouvais rester
à côté de lui pour tenir les deux lèvres de la plaie le temps que ça cicatrise !
se dit-elle. Elle se sentait totalement impuissante et aurait aimé qu’Iza soit
là pour la conseiller. Elle était persuadée que même si la vieille guérisseuse
ne lui avait jamais expliqué comment il fallait traiter un cas de ce genre,
elle aurait su quoi faire.
    Soudain, elle se souvint d’une conversation qu’elle avait eue un
jour avec Iza. « Comment pourrais-je devenir guérisseuse, alors que je ne
suis pas ta vraie fille ? lui avait-elle demandé. Je n’ai pas tes
souvenirs ! » Iza lui avait alors expliqué qu’elle lui avait transmis
presque tout ce qu’elle savait et que cela lui suffirait, car elle possédait
quelque chose d’autre. Un don, avait dit Iza, une manière de penser, une
manière de comprendre... et la faculté d’aider ceux qui souffrent.
    Si seulement je pouvais aider cet homme ! songeait Ayla.
Elle jeta un coup d’œil autour d’elle et, apercevant les vêtements du blessé,
cela lui donna une idée. Elle reprit les peaux qui recouvraient le bas de son
corps et les examina à nouveau. Pour assembler ces morceaux de peau, on avait
utilisé un cordon très fin. Il s’agissait d’un tendon d’animal. On avait enfilé
ce tendon dans un trou d’un côté puis dans un second trou de l’autre, et
ensuite on avait rapproché les deux côtés. Elle avait utilisé le même genre de
méthode pour fabriquer des récipients en écorce de bouleau. Elle avait percé
des trous, puis attaché les deux extrémités à l’aide d’un nœud. Pouvait-elle
faire la même chose pour refermer la blessure de cet homme jusqu’à ce qu’elle
soit cicatrisée ?
    Elle commença par aller chercher dans ses réserves quelques
chose qui ressemblait à un bâton brunâtre. Il s’agissait d’un tendon de cerf
qui avait durci en séchant. Puis elle prit un caillou rond et lisse et se mit à
frapper rapidement le tendon pour dissocier les longues fibres conjonctives de
couleur blanche dont il était

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