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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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et, lorsqu’elle avait fini de
chanter, il lui répondait, formant avec elle un véritable duo. A plusieurs
reprises, elle réussit à s’approcher tout près de Jondalar avec l’oiseau
toujours posé sur son doigt et resta là jusqu’à ce que l’oiseau s’enfuit à
tire-d’aile.
    Quand toutes les graines eurent disparu, la plupart des oiseaux
s’envolèrent, sauf un merle qui chanta avec Ayla. Celle-ci imita à la
perfection le riche pot-pourri musical du merle musicien.
    Jondalar avait retenu sa respiration de crainte d’interrompre le
concert et quand l’oiseau s’envola, il demanda :
    — Où as-tu appris à faire ça, Ayla ? C’est vraiment
extraordinaire ! Jamais encore je n’avais pu voir d’aussi près des
oiseaux.
    Ayla lui répondit par un sourire. Elle n’avait pas tout à fait
compris ce qu’il venait de dire, mais elle sentait qu’il était impressionné.
Elle se remit à siffler dans l’espoir que Jondalar lui dise le nom de l’oiseau
qu’elle venait d’imiter. Mais celui-ci se contenta de sourire d’un air
appréciateur. Tandis qu’Ayla lançait un nouveau trille, il songea avec une
certaine inquiétude qu’elle imitait encore mieux le chant des oiseaux que ne le
faisait le shamud avec sa flûte. Était-il possible qu’elle communie avec
l’esprit de la Mère incarné dans ces oiseaux ? Quand l’un d’eux vint à
nouveau se poser à ses pieds, Jondalar lui jeta un coup d’œil prudent.
    Mais très vite, il oublia ses appréhensions, tout à la joie de
sentir sur sa peau le soleil et la brise, et de contempler la vallée. Ayla
était folle de bonheur elle aussi de se retrouver dehors en sa compagnie. La
présence de cet homme lui semblait tellement extraordinaire qu’elle n’osait
fermer les yeux de crainte qu’il disparaisse. Quand elle eut réussi à se
persuader qu’il était vraiment là et qu’il n’en bougerait pas, elle ferma les
yeux pour voir pendant combien de temps elle allait tenir pour le simple
plaisir de découvrir qu’il était toujours là lorsqu’elle les rouvrirait. Et
quand Jondalar se mit à parler alors qu’elle avait toujours les yeux fermés,
elle se laissa bercer avec délice par le son grave de sa voix.
    Au fur et à mesure que la matinée avançait, il faisait de plus
en plus chaud et Ayla commença à regarder en direction de la rivière. Ne
voulant pas laisser Jondalar tout seul, elle n’avait pas pris son bain matinal.
Mais il semblait aller parfaitement bien et il pourrait toujours l’appeler s’il
avait besoin d’elle.
    — Ayla aller dans l’eau, dit-elle en imitant avec ses bras
les gestes de la nage.
    — Nager, précisa Jondalar. Si je pouvais, j’irais bien
nager avec toi.
    — Nadger, dit Ayla.
    — Nager, corrigea-t-il.
    Elle répéta à nouveau le mot et, dès que Jondalar eut hoché la
tête, descendit vers la rivière. Il faudra encore un certain temps avant qu’il
puisse emprunter ce sentier, se dit-elle. Mais sa jambe est presque guérie. Je
pense qu’il pourra à nouveau l’utiliser. Peut-être boitera-t-il un tout petit
peu, mais il devrait pouvoir marcher aussi vite qu’avant.
    Quand Ayla se retrouva sur la plage, elle se dit qu’elle allait
profiter de ce bain pour se laver les cheveux. Elle se dirigea en aval pour
aller chercher des racines de saponaires. En passant, elle aperçut Jondalar et
le salua de la main. Puis elle revint sur la plage et disparut hors de sa vue.
Elle s’assit sur le bord de l’énorme rocher qui s’était détaché de la paroi
pendant les crues printanières et dénoua ses longues tresses. La nouvelle
disposition des rochers avait créé un trou d’eau dans lequel elle avait pris
l’habitude de se baigner. A cet endroit, la rivière était plus profonde
qu’ailleurs et elle avait découvert dans la roche un creux qu’elle utilisait
pour écraser les racines de saponaires et en extraire la saponine.
    Jondalar la vit passer au moment où elle remontait la rivière et
il admira sa brasse puissante et sans défaut. Au retour, Ayla se laissa
paresseusement porter au fil de l’eau. Puis elle s’installa sur le rocher pour
se faire sécher au soleil et elle en profita pour démêler ses cheveux avec une
brindille, puis les brosser avec une cardère. Lorsque son abondante chevelure
fut sèche, elle se dit qu’il était temps de rejoindre Jondalar. Elle allait se
rhabiller quand elle s’aperçut que son vêtement était sale. Prenant la peau à
la main, elle s’engagea

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