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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Jondalar se dit, avec quelque crainte, que
l’événement devait être important puisqu’elle s’était déplacée.
    Elle s’adressa au chef de la troupe d’une voix chevrotante mais
encore étonnamment puissante. Ce dernier répondit en lui montrant Jondalar.
Elle se tourna alors vers lui pour lui adresser ce qui semblait être une
question.
    — Je suis désolé, répondit-il, je ne comprends pas.
    La femme recommença à parler et, se frappant la poitrine de son
poing noueux, elle répéta à plusieurs reprises un mot qui semblait être
« Haduma ». Puis elle pointa son index en direction de Jondalar.
    — Je m’appelle Jondalar des Zelandonii, fit-il à tout
hasard.
    Elle dressa l’oreille comme si elle venait d’entendre un son
familier et répéta à voix lente :
    — Zel-an-don-yee.
    Jondalar hocha la tête et se passa nerveusement la langue sur
les lèvres.
    Pendant un court instant, la femme l’observa en réfléchissant,
puis elle lança un ordre bref et, lui tournant le dos, se dirigea vers le feu.
Un des hommes sortit alors un couteau. Les deux frères se regardèrent ils
éprouvaient tous les deux les mêmes craintes. S’armant de courage, Jondalar
adressa une prière silencieuse à la Grande Terre Mère et ferma les yeux.
    Il les rouvrit presque aussitôt en sentant qu’on le débarrassait
de ses liens. Un homme s’approchait d’eux portant une outre pleine d’eau.
Jondalar but une longue gorgée et passa l’outre à son frère qui avait
maintenant lui aussi les mains libres. Il voulut parler puis, se souvenant du
coup qu’il avait reçu dans les côtes, se dit qu’il était plus sage de garder le
silence.
    Toujours sous bonne escorte, ils furent conduits près du feu.
L’homme qui, un peu plus tôt, transportait la vieille femme sur son dos, alla
chercher une bûche, étendit une fourrure par-dessus et s’immobilisa, la main
droite sur le manche de son couteau. La vieille femme s’installa sur la bûche et
les deux frères s’assirent en tailleur en face d’elle, en prenant bien garde à
ne faire aucun mouvement qui puisse être interprété comme une menace dirigée
contre la vieille femme. Il était clair qu’au moindre geste inconsidéré, les
hommes n’hésiteraient pas à faire usage de leurs lances.
    Les yeux de la vieille femme se posèrent à nouveau sur Jondalar.
Elle ne disait rien. Il soutint son regard mais, comme son silence se
prolongeait, il finit par se sentir mal à l’aise. Soudain, les yeux brillant de
colère, elle se mit à déverser un flot de mots – incompréhensibles
mais disant clairement sa fureur – et, après avoir fouillé dans un
des replis de son vêtement, brandit la donii de Jondalar, cette petite
statuette en pierre qui représentait la Mère. L’homme qui surveillait de près
Jondalar tressaillit fortement, comme si la vue de cette statuette
l’offusquait.
    La vieille femme termina sa tirade et, levant le bras d’une
manière dramatique, jeta la statuette sur le sol. Fou de rage, Jondalar bondit
en avant pour la saisir. Insensible à la sagaie pointée dans son dos, il
récupéra la statuette et la cacha à l’intérieur de ses deux mains.
    La vieille femme lança un ordre bref. L’homme retira sa sagaie.
Jondalar fut surpris de voir qu’elle souriait et qu’une lueur d’amusement
dansait au fond de ses prunelles.
    Quittant le tronc sur lequel elle était installée, la femme
s’approcha de lui. Debout, elle n’était pas plus grande que lui assis. Elle le
regarda longuement dans les yeux, puis recula un peu pour l’examiner sous toutes
les coutures. Après avoir tâté les muscles de ses bras et évalué sa largeur
d’épaules, d’un geste elle lui fit comprendre qu’il devait se mettre debout.
Jondalar obéit. Elle renversa sa tête en arrière et le regarda de bas en haut
puis vérifia que les muscles de ses jambes valaient ses biceps. Jondalar avait
l’impression d’être jaugé comme une marchandise de prix et il rougit soudain en
réalisant qu’il était en train de se demander si cet examen serait à son
avantage.
    Thonolan fut invité à se mettre debout. Après lui avoir jeté un
bref coup d’œil dans le but de le comparer à son frère, la vieille femme
reporta son attention sur Jondalar. Quand elle lui fit signe d’ouvrir son
pantalon, il rougit à nouveau, hocha la tête en signe de refus et lança un regard
noir à son frère qui souriait d’un air moqueur. Sur l’ordre de la femme, un

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