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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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des
hommes le ceintura et un autre, visiblement embarrassé, se pencha pour défaire
le rabat de son pantalon.
    D’un mouvement brusque, Jondalar desserra l’étreinte et montra à
la vieille femme ce qu’elle désirait voir. Il tourna la tête et lança un regard
farouche à Thonolan qui se mordait les lèvres dans le vain espoir de réprimer
son fou rire. La tête légèrement penchée sur le côté, la vieille femme examina
son sexe, puis elle le toucha.
    De rouge Jondalar devint écarlate quand il s’aperçut qu’il était
en érection. La femme gloussa, les hommes eurent un sourire en coin, mais
l’assistance semblait néanmoins saisie d’une crainte respectueuse. Plié en
deux, Thonolan riait sans retenue. Jondalar s’empressa de refermer son
pantalon. Il était furieux et avait l’impression de passer pour un imbécile.
    — Pour réussir à bander devant cette vieille sorcière, il
faut vraiment que tu aies besoin d’une femme, Grand Frère, lança Thonolan entre
deux hoquets.
    — J’espère que la prochaine fois, ce sera ton tour,
rétorqua Jondalar dans l’espoir de le faire taire.
    La vieille femme fit signe à l’homme qui les avait arrêtés et se
mit à parler avec lui. La discussion semblait animée. A plusieurs reprises,
Jondalar entendit la femme prononcer le mot « Zelandonyee » et, à
chaque fois, l’homme lui montrait la viande qui était en train de sécher à côté
du feu. Finalement, elle lança un ordre impérieux. Après avoir jeté un coup
d’œil à Jondalar, l’homme fit signe à un adolescent et lui dit quelques mots.
Ce dernier quitta le camp à toute vitesse.
    Les deux frères furent ramenés près de leur tente et on leur
remit leurs sacs, sans pour autant leur rendre leurs sagaies et leurs couteaux.
Debout à quelque distance, un homme armé les surveillait. On leur apporta à
manger et quand ils eurent terminé leur repas, ils se faufilèrent à l’intérieur
de la tente. Thonolan n’avait nulle envie de dormir. Il dut pourtant s’y
résoudre car Jondalar n’était pas d’humeur à discuter avec quelqu’un qui
éclatait de rire chaque fois qu’il le regardait.
    Lorsqu’ils se réveillèrent, le camp semblait en pleine
effervescence. Au milieu de la matinée, des cris de bienvenue saluèrent
l’arrivée d’un important groupe de gens. Ils se mirent aussitôt à dresser leurs
tentes, et le camp des deux frères, réduit à sa plus simple expression la
veille encore, finit par prendre des allures de Grande Réunion d’Été. Ils
assistèrent avec intérêt au montage d’une grande tente de forme circulaire dont
les parois verticales étaient en peau et qui était surmontée par un toit en
dôme couvert de chaume. Les différentes parties étant préassemblées, le montage
eut lieu dans un temps record.
    Tout le temps que dura la préparation du repas, il y eut une
accalmie. Puis, en début d’après-midi, la foule commença à se rassembler autour
de la grande tente. La bûche qui servait de siège à la vieille femme fut placée
devant l’entrée de la tente et à nouveau couverte avec la fourrure. Dès que
l’aïeule apparut, la foule fit silence et forma un cercle autour d’elle, mais à
distance respectable. Elle appela aussitôt un homme en lui montrant Thonolan et
Jondalar.
    — A mon avis, elle veut que tu recommences à lui montrer à
quel point tu la désires, dit Thonolan en souriant malicieusement.
    — Plutôt mourir ! s’écria Jondalar.
    — Tu veux dire que tu n’as pas l’intention de te taper
cette beauté ? demanda Thonolan, feignant d’être surpris. A te voir hier,
j’aurais plutôt pensé le contraire...
    Comme il se remettait à rire, Jondalar lui tourna carrément le
dos.
    Les deux frères furent conduits devant la vieille femme, qui les
invita à s’asseoir en face d’elle.
    — Zel-an-don-yee ? demanda-t-elle en regardant
Jondalar.
    — Oui, répondit-il. Je m’appelle Jondalar des Zelandonii.
La femme tapota le bras du vieil homme assis à côté d’elle.
    — Je... Tamen... dit-il avant de prononcer quelques mots
incompréhensibles pour Jondalar. Hadumaï... reprit-il. Tamen... longtemps...
(encore un mot incompréhensible) ouest... Zelandonii.
    Jondalar avait saisi au vol les quelques mots prononcés dans sa
langue.
    — Tu t’appelles Tamen, commença-t-il. Tu fais partie des
Hadumaï. Tu as fait il y a longtemps un Voyage vers l’ouest. Tu as rencontré
les Zelandonii ! s’écria-t-il, tout fier

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