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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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tendue. « Laissez un message à mon assistant pour me faire part de votre décision.
    — Puisque je suis ici, j'aimerais aller me recueillir sur sa tombe.
    — Naturellement. Je m'en occupe tout de suite. Si ma mémoire est bonne, les circonstances de son enterrement sont plutôt insolites. » Alors qu'elle raccompagnait Alice, le clerc fit une courte halte devant le bureau de son assistant :
    « Dominique, peux-tu me trouver le numéro de la tombe de Mme Tanner, au cimetière de la Cité, merci.
    — En quoi sont-elles inhabituelles ? voulut savoir Alice.
    — Mme Tanner n'a pas été enterrée au cimetière de Sallèles-d'Aude, mais ici, à Carcassonne, dans le caveau de famille d'une amie. » Karen s'empara du document que lui tendait son assistant. « C'est bien cela, je me souviens, à présent. Il s'agit de Jeanne Giraud, une femme du pays, bien qu'il n'existe aucune preuve que les deux femmes se soient connues. Sur le document que voici, outre le numéro du lot, vous trouverez également l'adresse de cette dame.
    — Merci, je ne manquerai pas de vous contacter.
    — Dominique vous reconduit, sourit-elle. Tenez-moi au courant. »
    1. Elle tient son nom du fait qu'on y siégeait en rond, autour du seigneur. (N.d.T.)
    2. Philip Larkin, poète, critique et romancier anglais mort en 1985. (N.d.T.)

40
    Ariège
    Paul Authié s'était attendu à ce que Marie-Cécile mît à profit son voyage en Ariège pour poursuivre leur récente discussion ou, du moins, l'interroger sur le rapport qu'elle lui avait demandé. Mais hormis quelques banalités, elle ne disait rien.
    L'espace fermé de la voiture lui faisait prendre physiquement conscience de sa proximité. Ses parfums, l'odeur de sa peau captivaient son odorat. Ce matin, elle portait un ensemble beige, pantalon et chemisier. Si des lunettes noires masquaient son regard, elles ne dissimulaient rien de l'incarnat de ses lèvres, assorti à son vernis à ongles.
    Étirant le bras, Authié découvrit discrètement sa montre-bracelet. Deux ou trois heures sur le site, plus le voyage retour, et ils ne seraient sans doute pas revenus à Carcassonne avant la fin de l'après-midi. C'était extrêmement frustrant.
    « Des nouvelles d'O'Donnell ? » demanda-t-elle.
    Authié fut étonné de l'entendre exprimer à haute voix sa propre pensée.
    « Pas encore.
    — Et le policier ? insista-t-elle en se tournant vers lui.
    — Ce n'est plus un problème.
    — Depuis quand ?
    — Tôt ce matin.
    — Avez-vous appris autre chose sur lui ?
    — Non.
    — L'important, c'est qu'on ne remonte pas jusqu'à vous, Paul…
    — Cela ne se produira pas. »
    Elle resta un moment silencieuse, puis reprit :
    « Et au sujet de l'Anglaise ?
    — Elle est arrivée hier soir à Carcassonne. J'ai mis quelqu'un en filature.
    — Ne pensez-vous pas qu'elle soit allée à Toulouse pour y déposer le livre et l'anneau ?
    — À moins qu'elle ne les ait donnés à une personne travaillant à l'hôtel, non. Elle n'a pas eu de visiteur et n'a parlé à personne, que ce soit dans la rue ou à la bibliothèque. »
     
    Ils arrivèrent au pic de Soularac peu après une heure de l'après-midi. Une palissade de bois avait été dressée autour du parking, et un cadenas en interdisait l'entrée. Comme convenu, personne n'était témoin de leur venue.
    Authié ouvrit le portail et conduisit la voiture à l'intérieur. Après la fébrilité du lundi après-midi, les lieux semblaient inhabituellement calmes. Un air d'abandon pesait sur toutes choses. Les tentes étaient démontées, les divers contenants dûment étiquetés et les outils rangés.
    « Où se trouve l'entrée ? »
    Authié pointa du doigt l'endroit que cernait un ruban plastique flottant encore au vent.
    Munis de la lampe torche qui se trouvait dans la boîte à gants, ils escaladèrent les premières pentes en silence sous la chaleur oppressante de l'après-midi qui commençait. Authié indiqua le rocher, couché sur le côté comme une idole déchue, puis conduisit Marie-Cécile jusqu'à l'entrée du souterrain.
    « J'aimerais y entrer seule », décréta-t-elle.
    Si irrité que fût Authié, il ne le montra pas. Il était convaincu qu'elle n'y découvrirait rien, puisqu'il avait lui-même passé la grotte au peigne fin.
    « Comme il vous plaira », répondit-il simplement en lui tendant la torche.
    Il la regarda s'engager dans le tunnel, suivit des yeux le halo de la lampe jusqu'à ce qu'il disparût tout à

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