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L'Amour Courtois

L'Amour Courtois

Titel: L'Amour Courtois Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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mieux le titre du lai ( le Lécheur ),
qu’on préfère transcrire pudiquement en Lai du Galant .
    [38] Ibid. , pp. 161-167.
    [39] En fait, le problème déborde du cadre social et psychologique pour
atteindre au métaphysique. Le nom d’ Énide en
gallois signifie « âme », ce qui est révélateur : Énide est
l’âme d’Érec, et, à ce titre, elle intervient de façon invisible dans le
comportement d’Érec. On s’aperçoit de tout cela quand on compare le récit de
Chrétien de Troyes avec le récit gallois correspondant, Gereint et Enid , qu’on a cru faussement une
adaptation du roman français et qui n’est qu’une version parallèle à Chrétien
d’un prototype commun antérieur. Le schéma est typiquement celtique, comme je
l’ai montré dans mon analyse comparative systématique des deux textes contenue
dans l’Épopée celtique en Bretagne , nouvelle
édition, Paris, Payot, 1984, pp. 152-165.
    [40] René Nelli, Sur l’Amour provençal ,
Cahiers du Sud, n° 347, pp. 17-18.
    [41] Voir J. Markale, L’Épopée celtique en
Bretagne op. cit , pp. 166-182. Comme pour Érec et Énide , il existe un texte parallèle gallois, Owein ou la Dame de la Fontaine , qui provient
d’un prototype commun à l’œuvre de Chrétien et à celle de l’auteur anonyme
gallois. La comparaison entre les deux récits met en évidence un mythe
fondamental remontant à la nuit des temps, mais elle permet aussi de dégager ce
que Chrétien de Troyes a voulu y ajouter.
    [42] Dans la forêt de Paimpont (Ille-et-Vilaine) à la limite du Morbihan,
accessible par le village de Folle-Pensée. C’est le seul lieu de la forêt de
Brocéliande dont la tradition légendaire soit réellement locale, le reste des
appellations arthuriennes étant le fait des clercs et des érudits.
    [43] Traduction Jean Frappier, Paris, Champion, 1967, p. 27.
    [44] C’est la thèse que j’ai exposée, avec documents à l’appui dans La Tradition celtique en Bretagne armoricaine , op. cit ., pp. 109-132, et que j’ai reprise
dans mon ouvrage sur Lancelot et la chevalerie
arthurienne , op. cit . Une autre
thèse, inspirée par certains érudits normands, dont J. -C. Payen, voit la
légende de Lancelot originaire de Basse-Normandie, dans la région de Domfront
et de Bagnoles-de-l’Orne : Lancelot serait l’aspect héroïsé d’un saint du
VI e  siècle, ancien guerrier devenu
ermite, saint Frambault ou Frambourg, dont le blason est identique à celui
prêté à Lancelot du Lac. Mais la localisation des lieux arthuriens dans l’ouest
du département de l’Orne et dans le nord de celui de la Mayenne provient
essentiellement du fait que ce sont des écrivains normands qui ont transcrit
(sur ordre des Plantagenêt) les premiers la légende du roi Arthur et de ses chevaliers.
    [45] J. Frappier, introduction à la traduction du Lancelot , op. cit .,
p. 12.
    [46] Il faudrait nuancer dans ce détail le jugement par ailleurs sans
reproche que formule Jean Frappier ici, à propos du Chevalier
à la charrette . Certes, si l’on en croit les documents antérieurs à
Chrétien (sculptures de la cathédrale de Modène, textes ecclésiastiques du Pays
de Galles), le roi Arthur intervient lui-même lorsque la reine est en danger ou
quand elle est enlevée. Mais le propre du roi celtique est d’être cocu, et on
s’aperçoit que le personnage de Lancelot ne fait que recouvrir les nombreux amants
de la reine dans les versions primitives de la légende. Voir J. Markale, Le Roi Arthur et la société celtique , op. cit ., pp. 157-169.
    [47] Le Chevalier à la charrette , op. cit., p. 35.
    [48] Ch. Méla, La Reine et le Graal , op. cit ., p. 270.
    [49] Le Chevalier à la charrette , op. cit ., p. 121.
    [50] Voir J. Markale, Lancelot et la
chevalerie arthurienne , op. cit .
Il faudrait également souligner l’extase qui saisit Lancelot à deux reprises
dans le récit de Chrétien de Troyes. L’une a lieu au moment où Lancelot se fait
donner par une pucelle un peigne qui a servi à Guenièvre et qui retient
quelques cheveux de la reine : « Il prend soin d’en retirer les
cheveux avec ses doigts si doux qu’il n’en rompt pas un seul […] L’adoration
commence : à ses yeux, à sa bouche, à son front, à tout son visage, ils
les porte et cent et mille fois. Il les enferme dans son sein […] L’or purifié
cent fois et cent fois affiné au feu serait plus obscur que la nuit auprès du
jour le plus brillant de cet

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