L'Amour Courtois
celtique d’Irlande op. cit. ,
pp. 160-161.
[68] Il en est de même pour Lancelot du Lac. Quand il doit concevoir le
futur Galaad, une magicienne donne à la fille du Roi-Pêcheur l’aspect de la
reine Guenièvre, sinon le héros n’aurait jamais pu « tromper » sa
dame unique.
[69] Perceval , trad. L. Foulet,
p. 191.
[70] Les Plus anciens textes de l’humanité ,
trad. Th. Gaster, Payot,
1953, p. 27 à p. 29.
[71] Pour tout ce qui concerne les « dieux » du panthéon
celtique, qui ne sont en fait que des représentations sociales fonctionnelles
d’une divinité unique, voir J. Markale, Le Druidisme ,
Paris, Payot, 1985.
[72] J. Przyluski, La Grande Déesse ,
Paris, Payot, 1950, p. 39.
[73] Ibid.
[74] J. Markale, Mélusine ou l’Androgyne ,
Paris, Retz, 1983.
[75] On peut également croire à un voyage réel de l’abbé Brendan, se
lançant sur l’Atlantique et abordant en Amérique. Le récit de ce voyage se
serait alors amalgamé au récit légendaire de Bran.
[76] C’est un redoutable tour guerrier et magique dont le nom est
significatif, et grâce auquel Cûchulainn sera pratiquement invincible. C’est
grâce à ce gai bolga qu’il tuera d’ailleurs
son ancien condisciple Ferdéadh, qui n’avait pas obtenu ce secret de Scatach.
[77] Cûchulainn lance lui aussi un geis de
mort et de destruction sur Scatach, à moins qu’elle ne lui accorde « les
trois tours que tu n’as jamais appris à personne avant moi, ta fille, et également
l’amitié de tes cuisses ». On voit que la transmission des secrets s’opère
par une relation sexuelle sinon par une relation amoureuse. Voir
J. Markale, L’Épopée celtique d’Irlande , op.
cit. , pp. 91-95, compte tenu de la traduction erronée que je donnais
du gai bolga .
[78] Il arrive à peu près la même chose au héros irlandais Finn mac Cumail
qui, s’étant brûlé en faisant cuire le « saumon de connaissance »
destiné au poète Finneces, obtient le don de prophétie et le pouvoir de guérir.
Voir J. Markale, L’Épopée celtique d’Irlande , op. cit. , pp. 145-147.
[79] J. Markale, L’Épopée celtique en
Bretagne , op. cit. , pp. 94 et sv.
[80] Voir mon chapitre sur « Taliesin et le druidisme » dans Les Celtes , Paris, Payot, 1969, pp. 341-382.
[81] W. Lederer, Gynophobia, ou la peur des
femmes , Paris, Payot, 1970, p. 158.
[82] W. Lederer, Gynophobia , op.
cit. , pp. 159-160.
[83] A. de Smet, La Grande déesse n’est
pas morte , Paris, 1983, p. 172. Dans cet ouvrage qui est surtout un
salmigondis de citations empruntées à des auteurs divers (mais avec références
précises), l’auteur, qui est un modeste prêtre catholique, semble parfaitement
honnête avec lui-même et savoir exactement de quoi il parle.
[84] J. Przyluski, La Grande déesse , op.
cit. , p. 163.
[85] Le propre du catholicisme romain (suivi par l’orthodoxie byzantine)
est d’avoir, au cours des siècles, présenté comme étant des vérités immuables
des éléments symboliques qui ne peuvent avoir de valeur qu’à partir du moment
où l’on en retrouve la signification profonde à travers l’image. Mais c’est seulement
l’image, et non la signification, que l’Église a transmise. D’où les
différentes « hérésies » et la grande Réforme protestante.
[86] Il faut cependant nuancer. Étymologiquement, une prostituée est celle
« qui se tient en avant », qui est offerte. Il n’y a en principe rien
de répréhensible d’aucune manière à cette attitude. Mais à partir du moment où
la prostitution, cessant d’être un geste sacré, est devenue une opération
commerciale, la connotation est évidemment différente et entachée d’ignominie.
[87] A. de Smet, La Grande déesse n’est pas
morte , op. cit. , p. 178.
[88] J. Przyluski, La Grande déesse , op.
cit. , p. 167.
[89] A. de Smet, La Grande déesse n’est pas
morte , op. cit, p. 184. L’auteur de ces lignes est un prêtre
catholique.
[90] J’inclinerais à penser que l’image de Dieu-le-Père a complètement
éclipsé l’image antérieure de Dieu-la-Mère, car dans le cadre précis de la
Trinité, le géniteur, donc le père, le procréateur, est bel et bien l’Esprit,
et le fils est Jésus-Christ. En bonne logique, le rôle de la Mère est dévolu à
Dieu-le-Père, complètement dévié de sa route originelle et dont la Vierge Marie
a tendance à usurper le rôle.
[91] La femme doit obligatoirement obéir au devoir
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