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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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monde !
    — C’est d’accord ! Je vous fais confiance. Veillez seulement à ne pas la tromper…
    — Vous savez très bien que je ne lui ai jamais voulu de mal !
    Aldo retourna vers les autres sans hâte excessive. Il les trouva sur la terrasse. Et visiblement Adalbert avait peine à tenir en place.
    — Qu’est-ce que c’était ? interrogea M me  de Sommières.
    — Rien… ou si peu ! Je vous le dirai plus tard, répondit-il en affichant un large sourire. Toi, tu es au bord de l’ébullition ? ajouta-t-il en se tournant vers Adalbert. On va aller se balader en fumant un cigare !
    — Je peux vous accompagner ? proposa Marie-Angéline.
    — Et Tante Amélie ? Vous voulez l’abandonner ?
    — Oh, nous devons faire un bridge avec les Sargent !
    Mais le léger froncement de sourcils d’Aldo avait mieux renseigné la marquise qu’un discours :
    — Plan-Crépin ! Vous croyez vraiment qu’ils ont besoin de vous ? Je suis sûre qu’ils ont énormément à se dire. Alors fichez-leur la paix…
    En sortant de l’hôtel, Adalbert alluma un cigare et allait traverser les jardins pour descendre vers le Nil quand Aldo lui prit le bras pour l’entraîner dans la direction opposée :
    — Allons plutôt de ce côté ! Par ce clair de lune, il va y avoir foule sur le fleuve et nous avons à parler.
    — Comme tu voudras… Il est certain que le coup d’éclat de Tante Amélie mérite qu’on lui consacre un peu de temps…
    Les deux hommes remontèrent vers le haut d’Assouan au pas de promenade, sans rien dire d’abord, sensibles à la magie que développait la ville sous cette lumière qui l’habillait d’argent. L’arôme délicat des havanes s’accordait si merveilleusement avec le décor et l’ambiance qu’aucun d’eux n’avait envie de briser le silence dans lequel se fondait en s’éloignant la musique de l’hôtel.
    À dire vrai, Aldo n’en menait pas large. Pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, il était en train de tendre un piège à son ami et, même si c’était pour le sauver, il ne cessait de se demander s’il avait raison d’agir comme il le faisait… et si Adalbert le lui pardonnerait. Depuis que Salima était entrée dans sa vie, leur amitié semblait se fragiliser à vue d’œil…
    Ils n’avaient pas échangé deux paroles quand on fut au vieux puits près duquel stationnait la limousine noire, tous feux éteints.
    — Tiens ? s’étonna Adalbert. Qu’est-ce qu’elle fait là ?
    Il s’approcha pour voir s’il y avait quelqu’un dedans mais n’eut pas le loisir de poser deux fois la question : jaillissant du véhicule, Farid le coiffa d’un sac de jute en même temps qu’il le faisait basculer pour le fourrer à l’intérieur avec l’aide d’un autre serviteur – qui était son frère et quasiment sa copie conforme –, sans s’émouvoir de sa résistance et des injures qu’il émettait… Un spectacle pénible à supporter pour Aldo qui avait pensé un instant délivrer quelques encouragements mais jugea finalement préférable de se taire : Adalbert penserait qu’il avait subi le même sort ! Au moins jusqu’à son arrivée chez Lassalle…
    Farid s’approcha de lui sans doute pour lui parler mais il lui fit signe de s’abstenir et désigna son menton. L’immense Nubien comprit, un sourire éclatant découvrit ses longues dents blanches… et il appliqua à Morosini un magistral direct du droit qui l’envoya dans la poussière plus qu’à moitié groggy.
    La voiture démarra et disparut en direction de la maison des Palmes. Aldo tâta avec précaution sa mâchoire douloureuse qu’il fit aller et venir pour s’assurer qu’elle fonctionnait. Farid avait tapé comme un sourd et il n’en demandait pas tant !
    Afin de parfaire son personnage, il se roula par terre après s’être assuré qu’il n’y avait personne en vue, ébouriffa ses cheveux et peaufina son ouvrage en ajoutant une égratignure à sa joue à l’aide de sa chevalière, puis hésita sur ce qu’il convenait de faire : aller tout droit à la police ou passer d’abord par l’hôtel ? Il choisit ce dernier, pensant que le joyeux Keitoun était fort capable de le coffrer sans autre forme de procès.
    En arrivant, il trouva le Cataract en effervescence et l’horrible impression de traîner derrière lui l’âme de Judas s’évanouit. En même temps, il envoya des

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