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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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contemplez ? demanda-t-il.
    — Nous venons juste d’arriver, répondit Lassalle. Le temps de vous trouver sans connaissance et de vous porter secours…
    — La fête est finie ?
    — Non, mais après le concert – sublime ! –, nous avons pris le chemin du retour pour vous trouver par terre. Savez-vous à quelle heure on vous a frappé ?
    — L’heure exacte, non ! La Rinaldi venait de bisser l’air de Liu de  Turandot  quand j’ai été envoyé au tapis par un individu qui n’y a pas été de main morte. Je dois avoir une bosse grosse comme un œuf d’autruche, ajouta-t-il en se tâtant l’occiput avec précaution.
    — Je vous crois volontiers, fit Lassalle en consultant une petite montre de gousset plate. Cela fait trois bons quarts d’heure. Nous avons quitté le palais à peu près à ce moment-là. J’ai jugé plus prudent d’emmener Adalbert qui venait de remarquer dans l’assistance quelqu’un qui, apparemment, a une dette envers lui et, comme il avait l’air de s’échauffer parce qu’il était coincé par la foule, j’ai préféré l’en extirper…
    — Ne me dites pas que c’était encore Freddy Duckworth ?
    — Je l’ignore, mais comme je connais Adalbert un brin soupe au lait… Je vous signale qu’en rentrant nous avons trouvé Farid ligoté et bâillonné en compagnie de Béchir le cuisinier. Les autres domestiques s’étaient retirés et n’ont rien dû voir…
    — Vous aviez raison, dit Adalbert qui revenait après avoir été faire un tour dans leur pavillon. Ta chambre et la mienne semblent avoir reçu la visite d’un typhon.
    — On est donc venu chercher quelque chose. Mais quoi ?
    — Aucune idée ! mentit effrontément Adalbert. Tu veux venir voir ?
    — Laisse-le se remettre ! Après un coup pareil, il ne se sent peut-être pas les jambes très solides. Je vais envoyer chercher le médecin.
    — Merci, mais je pense que c’est inutile, fit Aldo en se remettant debout.
    Il y parvint plus facilement qu’il ne le craignait et, si la tête lui tourna, ce ne fut que passager.
    Henri tint à lui offrir son bras et, précédés d’Adalbert, ils gagnèrent le pavillon des invités dont le rez-de-chaussée offrait en effet un paysage d’apocalypse. Tout y avait été retourné, visité. Les vêtements s’entassaient à terre. On avait même coupé les doublures des valises pour mieux les inventorier. Ce qui laissa M. Lassalle rêveur :
    — Que peut-on bien chercher dans la doublure d’une valise ?…
    — Un document, une photo, n’importe quoi de plat, répondit Adalbert. On voit que, tout diplomate que vous étiez, vous n’avez jamais fréquenté le monde louche des espions et autres agents secrets !
    — Parce que toi, tu l’as fréquenté ?
    — Plus ou moins. En attendant, il faut se mettre à l’ouvrage. On ne peut pas dormir dans ce chaos.
    — Farid est en train de vous préparer des chambres au-dessus. On va se contenter de fermer à clef et on rangera demain matin, conclut Henri Lassalle. Pendant que je porterai plainte au poste de police. À cette heure il ne doit pas y avoir un chat.
    On ramassa pyjamas, pantoufles, robes de chambre et objets de toilette, et on grimpa à l’étage où l’ameublement se présentait de façon à peu près identique. Seules les couleurs différaient.
    — Tu me raconteras ta soirée demain, dit Aldo au seuil de la sienne. Pour l’instant, il me suffira d’un lit et d’un tube d’aspirine !
    Ayant accompli ce programme, il s’endormit comme une souche, mais la nuit fut moins longue qu’il n’était en droit de l’espérer. Il n’était pas sept heures quand un vacarme qui lui parut soutenu par des imprécations le jeta à bas de son lit, puis dans sa robe de chambre, puis dans l’escalier. Au rez-de-chaussée, un quarteron de policiers en uniforme kaki et tarbouch rouge envahissaient les chambres dévastées, tandis que leur chef parlementait sur le mode agressif avec Henri Lassalle, visiblement hors de lui :
    — Une intrusion inqualifiable ! En dehors du fait que c’est le monde à l’envers. C’est ma maison qui, dans la nuit, a été malmenée pendant que l’on assommait l’un de mes hôtes. Aussi je vois mal ce que vous venez faire ?
    — Une perquisition, Sir ! Nous avons reçu une plainte un peu avant six heures !
    — Qui l’a déposée ?
    — Je l’ignore mais elle

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