L'archipel des hérétiques
les
marins avaient leur propre société, leurs propres coutumes et leurs propres
habitudes vestimentaires : « Le monde où je me retrouvais plongé me demeurait
incompréhensible, rapporte le jeune Britannique. Était-ce celui des esprits, ou
des démons ? Tout me semblait si étrange, la langue comme les expressions
particulières, que j'avais sans cesse l'impression d'être endormi, ou plongé
dans une sorte de rêve, sans jamais pouvoir me réveiller. » The Wooden World (Londres : Fontana, 1988) p. 37.
4. La Grande Cabine : Elle mesurait
approximativement six mètres sur quatre mètres cinquante, avec une confortable
hauteur sous plafond. Cependant, comme dans toutes les cabines de la poupe, il
était périlleux de se risquer sans précautions sur son plancher en pente, quel
que soit l'état de la mer.
5. Antécédents familiaux de Gijsbert Bastiaensz : Pour son mariage, voir GAD, les inscriptions matrimoniales 17 (1604-1618) à la
date du 10 février 1604. Concernant l'enterrement de son enfant, voir GAD, registre
des obsèques 1692, pour septembre 1613. Ni le nom, ni le sexe de l'enfant ne
sont indiqués dans le registre, mais il semble qu'il ne puisse s'agir que de
Pieter Gijs-bertsz (baptisé en mars 1610) ou de Hester (baptisée en juillet
1612); voir, à leur sujet, les registres baptismaux 3 (1605-1619) de GAD. À en
juger d'après le journal de Pelsaert (phrase sur Jeronimus Cornelisz, 28
septembre 1629), qui mentionne un autre enfant, Willemijntge, en tant que «
fille cadette » de la famille, il semble que seulement trois filles aient
survécu à cette date. L'enfant enterré en 1613 devait donc être Hester. Pour le
moulin actionné par un cheval, voir GAD, registres des transports 747, fol. 95.
Le moulin a été acheté à Neeltgen Willemsdr, veuve du meunier Cornelis Gillisz,
le 7 mai 1604. Concernant le terrain que Gijsbert avait acquis pour faire
paître ses chevaux, voir ONAD 23, fol. 252-252 verso, où il est précisé que le
pasteur avait loué cinq mor-gen (un morgen valant un peu plus
d'un hectare) à Walvaren Van Arckel, dans le village voisin de Dubbeldam.
Bastiaensz possédait aussi une autre propriété lui venant de son épouse à
Steechover-sloot, la rue de Dordrecht où il vivait avec sa famille ; voir GAD,
registres des transports 766, fol. 99v. Concernant le service du pasteur parmi
les dix aînés du Conseil de l'Église de Dordrecht, voir GAD NK.D 3, fol. 38v ;
NKD 3, fol. 115 ; ibid., fol. 158v ; ibid., fol. 248 ; NKD 4,
fol. 48. On dispose d'archives relativement détaillées, qui permettent de se
faire une idée assez précise de la position qu'occupait Bastiaensz dans la
communauté. Son nom apparaît à quinze reprises dans les index des archives
notariales de Dordrecht ; en ce qui concerne ses services en tant que témoin
des actes notariés, voir par ex. ON AD 3, fol. 21 v ; pour ce qui est de ses
fonctions d'exécuteur testamentaire de Willem Jansz Slenaer, en septembre 1618,
voir ONAD 54, fol. 23v.
6. Creesje Jansdochter : Concernant
l'utilisation de son diminutif, voir GAA, registres de naissances 40, fol. 157
(30 janvier 1622), où se trouve mentionnée la naissance de son premier fils.
7. « Les rares écrits qu 'il nous a laissés » : Le seul témoignage écrit du pasteur est la lettre, datée de décembre 1629, où
il décrivait son expérience sur le Batavia. Elle fut publiée dans la
seconde édition (1649) du bulletin Ongeluckgie Voyagie, Van 't Schip Batavia. Ce document est désigné ci-après par la mention LGB.
8. Dordrecht se distinguait par son orthodoxie : Jonathan Israël, The Dutch Republic , p. 382.
9. Les difficultés de recrutement : Au cours
des deux siècles d'histoire de la VOC, seulement neuf cents pasteurs partirent
officier en Orient. C.R. Boxer, The Dutch Seaborne Empire 1600-1800 (Londres
: Hutchinson, 1965), pp. 114-117.
10. Bastiaensz Gijsbrechtszoon et sa famille : Gijsbrechtszoon, le père du pasteur, dut naître dans les années 1550, puisqu'il
se maria en avril 1575. Son épouse s'appelait Haesken Jansdr. Le couple eut au
moins cinq enfants. Gijsbert, l'aîné, serait né en 1576 et sa sœur Elisabeth en
1580 ou 1581. Mais elle mourut sans doute jeune, puisqu'une deuxième fille du
même nom fut baptisée en février 1588. Un deuxième fils, Cornelis, naquit au
début de l'année 1583, puis un troisième, appelé Huich ou Hugo, en février
1595. Bastiaensz Gijsbrechtsz mourut à Dordrecht à une date antérieure au
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