L'archipel des hérétiques
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avril 1606 ; son épouse lui survécut, et ne fut enterrée qu'en avril 1624. Il
semble probable que le couple se soit un peu éloigné de Dordrecht, entre 1588
et 1595, puisqu'une longue période sépare la naissance de la deuxième Elisabeth
de celle de Hugo, et qu'un testament de Haesken, daté de 1606, mentionne deux
autres enfants - un fils appelé Willem et une autre fille, Agnete - dont on ne
retrouve pas trace dans les archives de la ville. Le testament de Hugo Bastiaensz,
rédigé en juillet 1614, mentionne encore un autre fils, Jan, que l'on retrouve
dans le préambule à la lettre écrite par Gijsbert Bastiaensz depuis Batavia,
LGB, où l'on trouve aussi mention d'une sœur inconnue par ailleurs, Sara. Ce
qui porte à neuf le nombre total possible d'enfants de Bastiaensz
Gijsbrechtsz. D'un autre côté, il peut aussi n'avoir été
que le second mari de Haesken, auquel cas plusieurs des enfants seraient ceux
du premier mari. GAD, registres de naissances 1 (1574-1587), 2 (1587-1604);
registres 1697 d'enterrement. À propos du testament de Haesken, voir ONAD 3,
fol. 423, et en ce qui concerne Hugo, voir ONAD 20, fol. 240-240v. Gijsbert
Bastiaensz ne figure pas dans les registres de naissances de Dordrecht.
Concernant son âge, voir ONAD 27, fol. 23.
11 . Maria Schepens : Sur l'histoire de la
famille Schepens, voir GAD, Familie-archief 85, un cahier relatif aux
ascendants de Mat-thijs Balen. Ce document relié, à la pagination incomplète,
comprend une section sur la généalogie des Schepens. Il en ressort que Maria
était la dernière des douze enfants issus des deux mariages de son père, le
premier avec Elisabeth Van Relegem de Bruxelles, en 1555, et le second avec une
certaine Judith Willemsd, vers 1570-1572. Originaire de Beringe, Pieter Schepens
s'établit dans la province de Liège. Il faisait donc probablement partie d'une
diaspora issue de la persécution, par les Espagnols, de la population non
catholique du sud de la Hollande. La date de naissance de sa fille Maria ne
nous est pas parvenue, mais on peut la situer vers 1580 ou 1581. Son demi-frère
plus âgé, Gérard Schepens (1556-1609), était également un pasteur calviniste,
bien qu'il n'ait rejoint l'Église réformée qu'à l'âge de seize ans. Gijsbert
Bastiaensz fiit le parrain de la fille de Gérard, Catharina, en novembre 1609.
Le fils de Gérard, Samuel, rejoignit comme son père l'Église réformée. Il est
également intéressant de noter qu'un des nombreux cousins de Maria fut Emanuel
Sweerts, un important exportateur de bulbes de tulipe qui vécut à Amsterdam.
12. La quasi-faillite de Bastiaensz : Le
moulin et les terrains furent rachetés aux créanciers de Bastiensz le 7 janvier
1629 par Jan Cornelisz et Maerten Pietersz, meuniers. GAD, registres de
transport 766, fol. 99v.
13. «le pasteur décida de se porter candidat pour
les Indes » : Le 11 septembre 1628, Bastiaensz se présenta devant le Classis d'Amsterdam, qui traitait des affaires de l'Église coloniale. Il
passa son examen avec succès, et fut immédiatement envoyé aux Indes. GAA, ANHK
(Archives du Classis d'Amsterdam) 3, fol. 91-92v.
14. Boudewijn Van den Mijlen : Son dernier
enfant fut conçu en mai 1624 (registres de naissances de GAA 40, fol. 294), et
il se trouvait à Batavia en septembre 1627 (Henrietta Drake-Brockman, Voyage
to Disaster, p. 65n, citant W.P. Coolhaas, J.P. Coen : Bescheiden
Omtrent zijn Bedrif in Indië VII, p. 1174) - il a donc quitté la Hollande
en automne 1626, au plus tard. L'histoire de la famille Van den Mijlen a été
rapportée par J.H. Van Balen dans son Geschiedenis van Dordrecht, mais
l'on n'y trouve aucune mention d'un enfant prénommé Boudewijn. Les Van den
Mijlen furent des membres influents de la classe dirigeante des
Provinces-Unies. Une branche de cette famille avait des racines à Dordrecht,
mais on n'a pas retrouvé trace d'une branche cadette à Woerden.
15. «Elle était orpheline... » : La petite
enfance de Creesje a déjà fait l'objet d'une reconstitution par Henrietta
Drake-Brockman, op. cit., pp. 63-69, à partir des archives hollandaises.
Mrs Drake-Brockman ignorait cependant l'existence des enfants de Jans. Leurs
courtes existences sont consignées dans les archives municipales : GAD,
registres de naissances 6 (Ancienne Église), fol. 60, 40 (Église neuve), fol.
157, 294. Leurs décès ne figurent pas dans les registres de la ville, comme
c'était souvent le cas, pour les enfants morts en très bas
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