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L'archipel des hérétiques

L'archipel des hérétiques

Titel: L'archipel des hérétiques Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mike Dash
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âge. Il ne serait
cependant pas impossible qu'un ou plusieurs d'entre eux aient survécu, et aient
été confiés à un parent (peut-être Sara, la sœur aînée de Lucretia, qui fut marraine
de deux enfants et qui était sa seule parente vivante) au moment où le Batavia appareilla. Cependant, le fait que Creesje soit restée en Orient
après la mort de son mari (cf chapitre 10) nous porte à penser qu'ils étaient
morts avant son départ.
    16. Antécédents familiaux de Lucretia Jans : Son père, Jan Mey-nertsz, fut enterré le 16 août 1602. Les archives fiscales de
la ville indiquent qu'à la date de sa mort, lui et son épouse n'avaient qu'un
enfant - sans doute Sara, la sœur aînée de Lucretia. La veuve de Meynertsz,
Steffanie Joostendr, se remaria en 1604 après deux ans de deuil. Son deuxième
mari, Dirck Krijnen, était veuf. C'était un capitaine de la marine hollandaise.
Sa fille Weijntgen, issue d'un premier mariage, vint vivre avec le ménage. Steffanie
mourut en mai 1613 et fut enterrée, comme son premier mari, dans la chapelle de
Nieuwe Zijds, dans un tombeau distinct, ce qui est un signe de grande richesse.
Dirck Krijnen semble être mort avant 1620, puis-qu'à cette date les affaires de
Creesje étaient gérées par la chambre des orphelins de la ville d'Amsterdam, et
qu'on lui avait assigné un tuteur en la personne d'un sacritain du nom de Jacob
Jacobsz, qui participa également à la célébration de son mariage. Sa sœur Sara
se maria deux fois, et eut cinq enfants. Les archives ont gardé trace de
nombreuses informations les concernant, parce que les deux filles héritèrent
par la suite de l'oncle de leur mère, Nicholas Van der Leur, dont ils reçurent
une somme considérable. En vertu de la loi hollandaise, leur patrimoine fut
administré par la chambre des orphelins de la ville d'Amsterdam. La maison
natale de Creesje, que l'on désignait sous le nom de l'Ange Blanc, existe
toujours à Amsterdam, à l'adresse de 113 Nieuwendijk (Drake-Brockman, op.
cit., pp. 63-69, 273). À propos du mariage de Creesje, voir GAA, registres
de mariages 969 (Old Church 1619-1620), fol. 433, où se trouve également
consignée son adresse de l'époque, à Herenstraat. En théorie, les filles
pouvaient se marier dès douze ans, mais en pratique, à Amsterdam, l'âge moyen
des mariées se situait entre vingt-quatre et vingt-huit ans, et même si la
moitié des Hollandaises se mariaient entre vingt et vingt-quatre ans, on
considérait que l'âge de la maturité sexuelle était dix-huit ans. On peut donc
considérer que Creesje était une jeune mariée. Gabrielle Dorren, Eenheid en
Verscheidenheid : De Burgers van Haarlem in de Gouden Eeiiw (Amsterdam :
Prometheus/Bert Bak-ker, 2001), p. 41 ; Simon Schama, The Embarrassment of
Riches : an Interprétation of Dutch Culture in the Golden Age (Londres :
Fontana, 1987), p. 436.
    17.  « ... à Arakan... » : Drake-Brockman, op. cit., p. 65n, citant Coolhaas, p. 1186.
    18.  Jan Pinten : Confession d'Allert Janssen,
Journal de Pelsaert, 19 septembre 1629 [DB 196],
    19.  L'attitude des marins, devant la mort des
soldats : Charles Parr, Jan Van Linschoten (New York : Thomas Y.
Cromwell Company, 1964), p. xxxii.
    20.  L'infirmerie : Bruijn et al.,
Dutch-Asiatic Shipping I, p. 161.
    21.  Gabriel Jacobsz et sa femme : Confession
d'Andries Jonas, Journal de Pelsaert, 24 septembre 1629 [DB 201].
    22.  Jacop Piertersz, ses origines et ses surnoms : Interrogatoire de Jeronimus Cornelisz, Journal de Pelsaert, 19 septembre 1629
[DB 165] ; condamnations à mort prononcées le 28 janvier 1630, ARA VOC 1099,
fol. 49.
    23.  Coenraat Van Huyssen : Concernant son
apparence, sa noblesse et ses origines dans le Gelderland, voir LGB ; pour ses
antécédents familiaux, voir W.J. d'Ablaing Van Giessenburg, De Ridderschap
Van de Veluwe (La Haye : Martinus Nijhoff, 1859), p. 78, ainsi que De
Ridderschap Van het Kwartier Van Nijmegen (La Haye : Van Stockum, 1899),
pp. 157, 164 ; A.P. Van Schilf-gaarde, Register op de Leenen van her Huis
Bergh (Arnhem : Gouda Quint, 1929), pp. 253-254. Les archives du fief de
Werd présentent une importante lacune, pour la période 1560-1656 : on ne peut
donc pas affirmer que Coenraat Van Huyssen était issu de cette famille, quoique
cela semble relativement plausible.
    24.  Les Van Welderen et Nijmegen : Les Van
Welderen étaient une famille distinguée, vivant à Nimègue depuis 1500 au moins.
Plusieurs membres de la chevalerie de Gelderland en

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