L'archipel des hérétiques
Schipbreuk van de Batavia, 1629 (Zutphen
: Walburg Pers, 1994), pp. 10, 13.
56. «correspondant aux indications du
subrécargue...» : Drake-Brockman, op. cit., p. 36.
57. « ... en passant par le Sud-Est asiatique » : En temps normal, vu les vents dominants dans la région de l'océan Indien, il
était nettement plus rapide de passer par Java pour aller en Inde que d'y aller
directement, en luttant contre des vents et des courants défavorables depuis le
cap de Bonne-Espérance jusqu'à Surat.
58. Jacques Specx : Né à Dordrecht en 1589,
fils d'un immigré du sud de la Hollande, il s'embarqua pour les Indes en
décembre 1607, avec le grade d'intendant adjoint. Il se rendit au Japon, où il
établit de nouvelles voies commerciales et devint le premier directeur de la factorerie
hollandaise sur l'île de Hirado (1610-1613 et 1614-1621). Rappelé en Hollande
en 1627 pour informer de vive voix les Dix-sept de la situation au Japon, il
fut placé à la tête de la principale flotte d'automne qui partit pour les Indes
en automne 1628. W.P. Coolhaas, « Aanvullingen en verbeteringen op Van Rhede
van der Kloot's De Gouveneurs-Generall en Commissaris-sen-Generaal van
Nederlandsch-Indië (1610-1888) », De Neder-landsche Leeuw 73 (1956), p. 341
; F.W. Stapel, De Gouveneurs-Generaal van Nederlandsch-Indië in Beeld en
Woord (La Haye : Van Stockum, 1941), p. 19.
3. la taverne de
l'océan
Aucun compte rendu détaillé ne subsiste de la première
étape du voyage du Batavia vers l'Orient. Le journal et les lettres
envoyées du bateau vers la métropole, déposées sous une « pierre postale » au
cap de Bonne-Espérance, semblent avoir été perdus, et n'ont jamais atteint la
Hollande ; d'autre part, les notes de Pelsaert furent jetées par-dessus bord
lors de la mise à sac de la cabine du subrécargue par les pillards. J'ai donc
dû rétablir certains détails en fonction des us et coutumes hollandais de
l'époque, et reconstruire la description d'un voyage typique de la fin des
années 1620, à partir de sources telles que Jaap Bruijn et al.,
Dutch-Asiatic Shipping in the 17th and 18th Centuries (La Haye : Martinus
Nijhoff, 3 vol., 1979-1987), et Bruijn's « Between Batavia and the Cape :
shipping patterns of the Dutch East India Company », Journal of Southeast
Asian Studies 11 (1980).
1 . Le Dordrecht : Le vrai nom du bateau était Maeght van Dort (la Vierge de Dordrecht), mais il semble qu'il ait été
généralement désigné sous ce diminutif.
2. « L'automne était la saison la plus chargée » : Trois flottes principales appareillaient chaque année pour Java - une en avril,
une autre en septembre, et une troisième à Noël, cette dernière étant toujours
la plus importante. Son équipage s'attendait à subir les rigueurs de l'hiver
hollandais. Cependant, avant d'arriver aux abords de l'équateur, les navires
rencontraient généralement des vents frais qui les aidaient à franchir les
zones de calme équato-riales, et la flotte arrivait à temps en Orient pour que
le déchargement et les réparations puissent s'effectuer avant le voyage de
retour, en novembre. Les navires qui appareillaient à Pâques bénéficiaient d'un
temps plus clément dans les eaux européennes, mais devaient affronter des
conditions moins favorables dans l'Atlantique. La troisième flotte, celle de
septembre, appareillait à l'époque des grandes réjouissances organisées pour
les kermesses d'automne. On l'avait donc surnommée « flotte de la kermesse »,
soit flotte de la grande foire. Cette flotte d'automne était une innovation
récente, et en 1628 seulement deux bateaux étaient partis vers l'Orient aussi
tôt dans l'automne. On voit donc que la flotte commandée par Jacques Specx et
Francisco Pelsaert s'écartait du calendrier ordinaire de la VOC. Bruijn et
al., Dutch-Asiatic Shipping I, 62-63 ; Bruijn, « Between Batavia and the
Cape : shipping patterns of the Dutch East India Company », p. 252.
3. Impressions initiales : Van Gelder, Het
Oost-lndisch Avon-tuur : Duitsers in Dienst van de VOC, 1600-1800 (Nijmegen
: SUN, 1997), p. 149. Dans son rapport sur la marine royale géor-gienne, N.A.M.
Rodger raconte les premières impressions d'un jeune Britannique qui se retrouve
« emprisonné dans un univers de bois » un peu plus d'un siècle plus tard, mais
dans des conditions très similaires. La vie à bord n'avait rien à voir avec
celle que l'on menait à terre, et ce, pratiquement à tout point de vue ;
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