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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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distance. Ils avaient perdu un trop grand nombre des leurs au cours du tremblement de terre pour ne pas espérer voir le clan se renouveler. Si les enfants constituaient pour le moment de nouvelles bouches à nourrir, ils subviendraient plus tard aux besoins de leurs parents devenus vieux. Aussi se sentaient-ils profondément affligés à la pensée qu'Ovra n'accoucherait probablement pas d'un enfant vivant.
    Goov, quant à lui, était beaucoup plus préoccupé par l'état de santé de sa compagne que par celui de l'enfant. Il ne supportait pas de la voir souffrir et se lamentait de se trouver impuissant à la soulager. De son côté, Ovra était peinée d'être la seule femme du clan à ne pas avoir d'enfant. Même Iza, en dépit de son ‚ge, en avait un.
    Droog, pour sa part, comprenait mieux que personne les sentiments de Goov ; il les avait lui-même éprouvés envers la mère de ce dernier. Le vieil homme s'était peu à peu habitué à sa nouvelle famille qu'il appréciait grandement. Il espérait même intéresser le petit Vorn à la taille des outils ; quant à Ona, elle faisait sa joie, surtout depuis qu'elle était sevrée et commençait à imiter à sa manière le comportement des adultes.
    Ebra et Uka étaient assises auprès d'Ovra, tandis qu'lza préparait les potions. Uka, qui s'était réjouie de la maternité de sa fille, lui tenait la main avec compassion. Oga était allée préparer le repas pour Brun, ainsi que pour Grod et Broud, après avoir proposé à Goov de se joindre à eux.
    Mais celui-ci avait décliné son offre, car il se sentait incapable d'avaler une bouchée. Il préféra se rendre au foyer de Droog, o˘ Aba réussit à lui faire grignoter quelques morceaux de viande.
    Oga, qui s'inquiétait pour Ovra, n'avait pas le coeur à ce qu'elle faisait, et au moment o˘ elle servait aux hommes un bol de soupe br˚lante, elle trébucha et renversa le liquide bouillant sur le bras et l'épaule de Brun.
    Celui-ci poussa un hurlement et se releva en se tordant de douleur. Un silence pesant s'abattit sur l'assemblée.
    - Oga ! Espèce d'abrutie ! aboya Broud en gesticulant comme un forcené.
    - Ayla, va soigner Brun, je ne peux pas laisser Ovra maintenant, dit Iza.
    Broud s'avança vers sa compagne, les poings serrés, prêt à la corriger.
    - Non, Broud, s'interposa Brun. C'est un accident, cela ne servirait à rien de la battre.
    Oga, recroquevillée aux pieds de Broud, tremblait de peur et de honte.
    L'angoisse étreignait Ayla. Jamais encore il ne lui était arrivé de devoir soigner le chef du clan. Elle se précipita au foyer de Creb o˘ elle prit un bol en bois, puis courut à l'entrée de la caverne. Elle se présenta bientôt aux pieds de Brun, tenant l'écuelle pleine de neige.
    - C'est Iza qui m'envoie. Elle doit rester au chevet d'Ovra. Le chef se laisserait-il soigner par la petite fille qui est devant lui ? demandat-

    elle après que Brun l'eut autorisée à parler.
    Brun acquiesça. Il n'était pas convaincu des capacités d'Ayla comme guérisseuse, mais les circonstances ne lui laissaient pas d'alternative.
    Ayla recouvrit fébrilement de neige la br˚lure à vif, et sentit aussitôt les muscles de Brun se détendre au contact de la fraîcheur apaisante. Puis elle courut chercher des feuilles de menthe sèches qu'elle trempa dans de l'eau chaude pour les ramollir. Revenue auprès de son patient, elle lui appliqua le cataplasme sur le bras. La respiration de Brun se fit beaucoup plus régulière et, si la br˚lure le faisait encore souffrir, la douleur avait sensiblement décru. Il adressa un signe de tête approbateur à la fillette, qui poussa un soupir de soulagement.
    quelques instants plus tard, Ebra vint prévenir son compagnon que le fils d'Ovra était mort-né. Brun hocha la tête et jeta un coup d'oeil en direction de la jeune femme. Et c'était un garçon ! pensa-t-il. Elle doit en avoir le coeur brisé, elle avait tellement désiré cet enfant !
    Néanmoins, malgré toute sa compassion, il ne fit aucun commentaire, personne n'étant autorisé à parler de ce malheur. Mais Ovra comprit les sentiments de Brun à son égard lorsque, quelques jours plus tard, il se présenta à leur foyer pour lui recommander de bien se reposer. Si les hommes avaient comme de se réunir fréquemment au foyer de Brun, le chef se rendait très rarement chez les autres membres du clan, et il était encore plus exceptionnel qu'il adress‚t la parole à une femme.
    Aussi touchée f˚t-elle par

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