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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Une coupe, fabriquée avec des feuilles de massette coupées en lanières et tressées, y était attachée à une eordê, qn la changeait régulièrement Inrsnii'elle était
    usée, mais, aussi loin que Jondalar se rappel‚t, il y avait toujours eu une coupe. Les Zelandonii savaient depuis longtemps que la vue d'une eau fraîche étincelante donnait toujours soif, et si le promeneur pouvait se baisser et prendre de l'eau dans ses mains, il était plus facile d'avoir une coupe à sa disposition.
    Ils burent tous et repartirent sur la piste. Ils traversèrent la Rivière au Gué et, au Rocher des Deux Rivières, ils s'engagèrent dans la Vallée des Prairies, traversèrent l'autre rivière puis suivirent le sentier longeant la berge. Des Zelandonii d'autres Cavernes les saluèrent d'un signe à leur passage mais ne firent rien pour les retarder. Chacun savait qu'ils allaient aux Rochers de la Fontaine et dans quel but. Tous les Zelandonia de la région, acolytes compris,
    s'y trouvaient déjà.
    Chacun savait qu'il était capital de guider un élan récemment libéré vers l'endroit qui lui revenait dans le Monde des Esprits, mais l'idée d'y pénétrer avant d'être rappelé par la Mère ne séduisait personne. Aider l'élan de Shevonar, qui venait de quitter son corps et errait sans doute à
    proximité, cela avait déjà quelque chose d'effrayant, mais chercher l'esprit d'un homme mort au loin, quelques années plus tôt, ils ne voulaient même pas l'envisager.
    Rares étaient ceux, à l'exception des Zelandonia - et encore, pas tous parmi ceux-ci -, qui auraient accepté de changer de place avec Jondalar ou Ayla. Les gens ordinaires laissaient volontiers Ceux qui Servaient la Mère s'occuper du monde des Esprits. Mais seuls Jondalar et Ayla savaient o˘
    Thonolan était mort. La Première elle-même estimait que la journée serait épuisante et se demandait s'ils parviendraient à trouver l'esprit errant de Thonolan.
    Comme Ayla, Jondalar et Jonokol continuaient à suivre le sentier vers l'amont, une imposante masse rocheuse se dressa devant eux sur la gauche.
    C'était le premier éperon d'une succession de falaises qui filait perpendiculairement à la Rivière des Prairies. A l'angle, la roche majestueuse formait une sorte de retrait par rapport à la vallée, s'arrondissait en son milieu, se rétrécissait vers le sommet, puis se terminait abruptement par une sorte de coiffe plate.

    En se plaçant de face, on pouvait, avec un peu d'imagination, distinguer, dans les fissures et les formes arrondies, un front haut sous la coiffe, un nez aplati et deux yeux presque clos qui posaient un regard énigmatique sur une pente d'éboulis et de broussailles. Pour ceux qui savaient comment regarder, la forme anthropomor-phique semblait être un visage caché de la Mère, un des quelques visages d'Elle-Même qu'Elle choisissait de montrer, tout en les masquant. Personne ne pourrait jamais voir le visage de la Mère et, même déguisé, ce visage gardait un pouvoir indicible.
    La rangée de falaises flanquait une vallée plus étroite o˘ coulait un petit affluent de la Rivière des Prairies, alimenté par une source qui jaillissait du sol avec une telle énergie qu'elle se transformait en une fontaine au milieu d'un vallon boisé. On l'appelait la Fontaine (te la Profonde, et elle alimentait le Ruisseau de la Fontaine, mais
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    de la communauté connaissait aussi. La source et le bassin étaient les Eaux d'Enfantement de la Mère, et le ruisseau l'Eau Sacrée. Elles passaient pour avoir de grandes vertus curatives, notamment pour aider les femmes à
    concevoir si on les utilisait comme il fallait.
    Un sentier de plus de quatre cents pas conduisait le long de la falaise, au-delà du premier éperon, à une terrasse proche du sommet, surmontée d'un surplomb qui protégeait l'entrée des deux grottes. Les nombreuses cavités de cette région de falaises calcaires étaient parfois appelées " cavernes
    ", mais, considérées comme des espaces creusés dans la roche, elles portaient aussi le nom de " creux ". Dans le langage courant, une grotte particulièrement longue était appelée une " profonde ". Celle qui se trouvait à gauche de la terrasse ne s'enfonçait dans la roche que d'une vingtaine de pieds et servait d'abri à ceux qui y dormaient de temps à
    autre, en général des Zelandonia. On l'appelait le Creux de la Fontaine ou, plus rarement, le Creux de Doni.
    La grotte de droite se prolongeait

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