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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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de la Grande Terre Mère, dit le troisième acolyte.
    - Comme dans le chant de Zelandoni à l'enterrement de Shevo-nar, ce doit être l'un des endroits o˘ la Mère a donné naissance aux Enfants de la Terre, remarqua Ayla.
    - Elle comprend, dit la femme aux deux autres servants. (Elle se tourna vers Ayla.) Tu dois bien connaître le Chant de la Mère.
    - Elle l'a entendu pour la première fois aux funérailles, répondit Jondalar avec un sourire.
    - Pas tout à fait, corrigea Ayla. Tu ne te souviens pas ? Les Losa-dunaÔ se transmettent une histoire semblable, à ceci près qu'ils ne la chantent pas.
    Ils se contentent de la réciter. Losaduna me l'a racontée dans sa langue.
    - C'est peut-être parce que Losaduna ne sait pas chanter comme Zelandoni, hasarda Jondalar.
    - Nous ne la chantons pas tous, précisa Jonokol. Beaucoup d'entre nous prononcent simplement les mots. Je ne chante pas, et si vous m'entendez un jour, vous comprendrez pourquoi.
    - Certaines autres Cavernes la chantent sur un air différent, et les paroles ne sont pas les mêmes non plus, dit le troisième acolyte.
    J'aimerais entendre un jour la version des LosadunaÔ, surtout si tu peux me la traduire, Ayla.
    - Avec plaisir. Leur langue est très proche du zelandonii. Tu pourras peut-
    être même comprendre sans traduction.
    Les trois acolytes remarquèrent soudain l'accent d'Ayla. Ils avaient toujours considéré que les Zelandonii - et leur langue - étaient exceptionnels. Ils étaient le Peuple, ils étaient les Enfants de la Terre.
    Il leur était difficile de concevoir que cette femme p˚t déclarer qu'un peuple vivant loin à l'est, sur les hauteurs, de l'autre côté du glacier, parlait une langue similaire à la leur. Pour porter un tel jugement, elle devait avoir entendu des langues très différentes du zelandonii.
    Tous étaient frappés par l'expérience de cette étrangère, si diffé-i u -:+ j;=îîi~aK ""uniae et nii'ils iernrta raient. Jondalar avait beaucoup appris, lui aussi, pendant son Voyage.
    Durant les quelques jours qui avaient suivi son retour, il leur avait montré beaucoup de choses. C'était peut-être à cela que servaient les voyages, à apprendre de nouvelles choses.
    Presque tous les jeunes gens parlaient de partir, mais rares étaient ceux qui s'en allaient Jondalar, lui, était resté au loin pendant cinq ans, il avait vécu de nombreuses aventures, et surtout, il avait rapporté un savoir dont son peuple pourrait profiter. Il avait aussi rapporté des idées qui pouvaient changer les choses, et le changement n'était pas toujours souhaitable.
    - Je ne sais pas si je dois te montrer les peintures en passant, dit la femme. Cela pourrait te g‚cher la cérémonie. De toute façon, tu les verras un peu, alors autant les éclairer et te laisser les regarder.
    L'acolyte tint sa lampe plus haut pour que la compagne de Jondalar p˚t admirer les peintures. La première représentait un mammouth, peint de profil comme la plupart des animaux qu'elle avait vus. La bosse de sa tête, suivie d'une seconde bosse au garrot, le rendait aisément reconnaissable.
    Cette configuration était le signe distinctif du grand animal laineux, plus encore que ses défenses recourbées et sa longue trompe. Il était dessiné en rouge, coloré en brun rouge‚tre et en noir, ce qui faisait ressortir les contours et certains détails anatomiques. La tête tournée vers l'entrée, il était si parfait qu'Ayla s'attendait qu'il sorte de la caverne.
    Elle ne comprenait pas pourquoi ces animaux semblaient si réels, elle ne saisissait pas ce que leur représentation avait exigé, et elle ne put résister à l'envie de regarder de plus près. La technique était élégante, accomplie. Un dessin de l'animal avait été gravé dans la paroi calcaire de la grotte, avec un outil en silex, et souligné par un trait noir. A l'extérieur de la ligne gravée, la paroi avait été grattée pour révéler la couleur ivoire de la roche. Cela mettait en relief les contours et les couleurs avec lesquelles le mammouth avait été peint, ainsi que le caractère en trois dimensions de l'ouvre.
    C'était cependant la peinture à l'intérieur des contours qui était le plus remarquable. Les artistes qui avaient décoré les parois de la grotte avaient acquis, gr‚ce aux leçons de ceux qui avaient conçu cette technique, une connaissance étonnante de la perspective. Si certains peintres étaient plus talentueux que d'autres, la plupart utilisaient la technique

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