Le clan de l'ours des cavernes
qui elle était née, qui était son peuple. Elle avait aussi perdu ceux qui l'avaient élevée. Elle s'était présentée comme " Ayla d'Aucun Peuple " quand elle avait rencontré les MamutoÔ. Cela lui fit comprendre à quel point il était important pour elle d'être admise dans une communauté.
17
Les coups frappés avec insistance au panneau de bois de l'entrée réveillèrent Jondalar, mais il resta sous ses fourrures, à se demander pourquoi personne ne répondait. Puis il se rendit compte qu'il n'y avait personne d'autre dans l'habitation. Il se leva et cria " J'arrive tout de suite " en enfilant ses vêtements. Il fut étonné de découvrir Jonokol, l'artiste qui était aussi l'acolyte de Zelandoni.
- Entre.
- La Zelandoni de la Neuvième Caverne dit que le moment est venu, déclara Jonokol.
Jondalar n'était pas s˚r de comprendre ce que ces mots signifiaient, mais il en avait une idée, et cela ne l'enchantait pas. Il avait eu son content de l'autre monde la veille, il n'avait pas envie de s'y frotter de nouveau.
- Le moment est venu pour quoi ? demanda-t-il d'une voix rauque. Jonokol sourit devant la nervosité soudaine du grand homme blond.
- Elle a dit que tu saurais.
- Je crains que oui, soupira Jondalar, résigné à l'inévitable. Tu peux attendre que je mange quelque chose ?
- Zelandoni dit toujours qu'il vaut mieux s'abstenir.
- Tu as sans doute raison. Mais je boirais bien une infusion pour me nettoyer la bouche. J'ai encore un go˚t de sommeil sur la langue.
- Ils ont d˚ préparer une infusion pour toi là-bas.
- Oui, mais pas à la menthe, et c'est ce que j'aime boire le matin en me levant.
- Les infusions de Zelandoni sont souvent parfumées à la menthe.
- Parfumées, oui, car elles contiennent aussi d'autres ingrédients.
- Bon, j'arrive, marmonna Jondalar. Cela ne dérange personne si je me soulage d'abord, j'espère.
- Il n'est pas nécessaire que tu te retiennes, répondit le jeune acolyte, mais emporte un vêtement chaud.
quand Jondalar revint, il fut surpris et ravi de voir Ayla qui l'attendait avec Jonokol et nouait les manches d'une tunique autour de sa taille. En la regardant, il songea que, l'avant-veille, c'était la première fois qu'il n'avait pas dormi avec elle depuis qu'il avait été capturé par les S'ArmunaÔ, pendant leur Voyage, et il en fut troublé.
- Bonjour, femme, murmura-t-il à son oreille en la prenant dans ses bras.
O˘ es-tu allée ce matin ?
- Vider le panier de nuit. En revenant j'ai croisé Jonokol, il m'a dit que Zelandoni souhaitait nous voir. J'ai donc demandé à Folara de garder Loup.
Elle m'a dit qu'elle trouverait des enfants pour jouer avec lui. Avant, j'étais allée voir les chevaux, j'ai entendu un troupeau à proximité. Il faudrait peut-être construire un enclos pour les garder.
- Surtout quand viendra le temps des Plaisirs pour Whinney. Si un troupeau nous la prenait, Rapide essaierait sans doute de la suivre.
- Elle ferait passer son poulain avant tout, affirma Ayla.
Jonokol écoutait, intéressé par la connaissance des chevaux que ces deux-là
avaient acquise. Ayla et Jondalar partirent avec lui mais, quand ils arrivèrent à l'entrée de pierre de la Neuvième Caverne, Jondalar remarqua que le soleil était déjà haut.
- Je ne savais pas qu'il était si tard. Pourquoi quelqu'un n'est-il pas venu me réveiller plus tôt ?
- Zelandoni a préféré te laisser dormir, puisque tu as veillé tard hier, répondit Jonokol.
Jondalar prit une profonde inspiration, rejeta l'air par la bouche en secouant la tête.
- O˘ allons-nous, à propos ? s'enquit-il lorsque le trio arriva à proximité
du pont reliant la Neuvième Caverne et En-Aval.
- Aux Rochers de la Fontaine.
Jondalar écarquilla les yeux. Les Rochers de la Fontaine - la falaise, les deux grottes et leur voisinage immédiat - ne servaient d'abri à aucune Caverne zelandonii. C'était un des lieux les plus sacrés de toute la région. Bien que personne n'y véc˚t en permanence, si un groupe pouvait le revendiquer pour foyer, c'était celui des Zelandonia, Ceux qui Servaient, car cet endroit était sanctifié par la Grande Terre Mère Elle-Même.
- Je m'arrête pour boire un peu d'eau, annonça Jondalar en détachant ses mots.
Pas question que Jonokol l'empêche d'étancher sa soif après l'avoir privé
de sa coupe matinale d'infusion à la menthe.
A quelques pas du pont, un poteau était enfoncé dans le sol, au bord du ruisseau alimenté par la source.
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