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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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de son esprit quand il remarqua le bras difforme et l'expression soucieuse d'Ayla. Elle essayait de lui faire comprendre quelque chose, probablement au sujet du petit garçon.
    - Je crois qu'il pourrait nous aider, poursuivit-elle. Il sait déjà siffler comme nous pour appeler les chevaux mais il a promis de ne pas le faire sans raison.
    - J'en suis heureux, assura Jondalar. Nous aurons besoin de son aide.

    Le jeune infirme se détendit un peu et Ayla sourit à son compagnon.
    - Il est venu assister lui aussi à la démonstration, reprit Ayla. quel genre de cible as-tu installé ?
    Ils se dirigèrent vers la foule, composée essentiellement d'hommes, qui les observait. quelques-uns semblaient s'apprêter à partir.
    - Un dessin de cerf sur une peau attachée à un ballot d'herbe, répondit Jondalar.
    Ayla prit son propulseur et une sagaie en approchant ; dès qu'elle découvrit les cibles, elle visa et rabattit le bras. Le bruit sourd du trait qui se planta dans l'herbe fit sursauter plusieurs Zelandonii. Ils ne s'attendaient pas que cette femme lanç‚t une sagaie aussi vite. Elle effectua d'autres démonstrations, mais atteindre une cible fixe n'avait rien d'extraordinaire, et, même si Ayla lançait plus loin que n'importe quelle femme, ils avaient déjà vu Jondalar transpercer plusieurs fois le cerf. Cela ne les étonnait plus.
    Lanidar parut le comprendre. S'approchant d'Ayla, il lui tapota le dos et murmura :
    - Tu devrais demander au loup de te trouver un lièvre, ou quelque chose comme ça.
    Elle lui sourit, adressa un signe à l'animal. Autour d'eux, l'herbe avait été piétinée par la foule et le gibier avait d˚ s'enfuir, mais, s'il restait une seule bête, Loup la trouverait. Certains Zelandonii éprouvèrent un peu d'appréhension en voyant le prédateur courir loin d'Ayla. Ils commençaient à s'habituer à sa présence près de cette femme, mais le voir filer seul comme ça...
    Avant l'arrivée d'Ayla, un homme avait demandé à Jondalar quelle distance il pouvait atteindre avec son instrument et Jondalar avait répondu qu'il le lui montrerait une fois qu'il aurait récupéré ses sagaies, toutes plantées dans les cibles. Il se dirigeait vers les ballots d'herbe avec quelques Zelandonii quand Ayla vit Loup prendre une posture l'avertissant qu'il avait débusqué quelque chose. Soudain, un lagopède des saules surgit dans un bruit d'ailes, au-dessus d'un bosquet à mi-hauteur d'une pente. Ayla se tenait prête, avec sur le propulseur un projectile léger, l'un de ceux que Jondalar et elle utilisaient pour les petits animaux.
    Elle lança l'arme en un geste si prompt qu'on e˚t dit une réaction mstinç.tiYÎ: L'oiseau touehé poussa un eri gui attira l'attentinn rirs Zelandonii. Ils levèrent la tête, virent le lagopède tomber du ciel et considérèrent l'instrument avec un regain d'intérêt.
    - Elle peut lancer à quelle distance ? demanda à Jondalar l'homme qui l'avait déjà interrogé.
    - Pose-lui la question.
    - Simplement lancer ou toucher la cible ? s'enquit Ayla.
    - Les deux.
    - Si tu veux savoir quelle distance un lance-sagaie permet d'atteindre, j'ai une meilleure idée, dit-elle en se tournant vers le jeune garçon.
    Lanidar, tu leur montres ?
    L'enfant regarda autour de lui d'un air timide, mais Ayla se rappela qu'il n'avait pas hésité à répondre à ses questions quand elle lui avait parlé.
    Elle savait que l'attention générale ne le gênait pas. Il la regarda, hocha la tête.

    - Tu penses pouvoir te souvenir de la façon dont tu as lancé, la fois d'avant ?
    Il acquiesça. Elle lui tendit le propulseur et un projectile léger. Il eut un peu de mal à placer le trait sur l'instrument avec son bras trop court, mais y réussit sans aide. Il s'avança ensuite au milieu de la prairie, ramena son bras valide en arrière et lança la sagaie comme la fois précédente, en laissant l'arrière du propulseur se relever. La sagaie se planta deux fois moins loin que celles d'Ayla ou de Jondalar mais à une distance bien supérieure à celle qu'on pouvait attendre d'un jeune garçon, surtout affligé d'une telle infirmité.
    Personne n'avait plus envie de partir, maintenant. L'homme qui avait réclamé la démonstration s'approcha de l'enfant, remarqua les décorations de sa tunique et le petit collier à son cou, et parut surpris.
    - Cet enfant n'est pas de la Neuvième Caverne, il est de la Dix-Neuvième, dit-il à Ayla. Vous venez d'arriver. quand a-t-il appris à se servir de cette

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