Le clan de l'ours des cavernes
hochèrent la tête pour signifier qu'elles comprenaient.
- Pouvez-vous prévenir Proleva que nous aurons de la visite demain matin ?
leur demanda Ayla. Moi, je vais chercher autre chose pour le repas de demain. Et si vous retournez au camp, vous pouvez prendre le lagopède ?
- N'oublie pas ton lièvre, rappela Marthona. Salova m'a dit que tu en as tué un aujourd'hui. Veux-tu de l'aide pour le repas ?
- Uniquement si tu penses que d'autres pourraient se joindre à nous. Je vais creuser un four dans le sol, y mettre des pierres br˚lantes, et laisser cuire le lagopède et le lièvre toute la nuit. Avec des herbes et des légumes.
- Folara, je pense qu'il faudra l'aider, dit la mère de Jondalar. Si c'est Ayla qui prépare le repas, tout le monde voudra go˚ter, par curiosité...
Oh, j'allais oublier : Ayla, j'ai été chargée de te prévenir qu'il y aura demain après-midi une réunion de toutes les femmes qui s'apprêtent à
prendre un compagnon, et de leurs mères, dans la hutte de la Zelandonia.
- Je n'ai pas de mère pour m'accompagner, murmura Ayla.
- Normalement, ce n'est pas la place de la mère de l'homme, mais puisque la femme dont tu es née ne peut être là, je suis prête à venir avec toi, si tu veux, proposa Marthona.
- Vraiment ? fit Ayla, très émue. Je t'en serais infiniment recon-
- Un festin matinal sorti d'un four dans la terre ! s'exclama Folara. La viande est toujours très tendre, cuite de cette façon. La journée de demain s'annonce merveilleuse.
Et bientôt je serai unie à Jondalar, songeait Ayla. Comme je voudrais qu'Iza soit là... C'est elle la mère qui devrait être à mes côtés, pas la femme dont je suis née. Puisqu'elles parcourent toutes deux le Monde d'Après, je suis reconnaissante à Marthona de m'accompagner, mais Iza aurait été tellement contente... Elle craignait que je ne trouve jamais d'homme à qui m'unir. Elle a eu raison de me conseiller de partir à la recherche de mon peuple, à la recherche de mon compagnon.
Derrière le camp principal, à droite, les collines calcaires formaient une large cuvette évasée qui s'incurvait sur les côtés mais était ouverte sur le devant. La base des pentes incurvées convergeait vers une étendue relativement plate, nivelée par les pierres et la terre accumulées au cours des nombreuses années écoulées depuis que le lieu servait aux réunions. A l'intérieur de la cuvette, les flancs herbeux des collines s'élevaient par paliers, et les parties les moins escarpées avaient été aplanies elles aussi pour que des groupes familiaux ou même des Cavernes entières puissent s'y asseoir ensemble et jouir de la vue sur l'espace découvert, en contrebas. La partie en pente était assez vaste pour accueillir tous les participants à la Réunion d'Eté, soit plus de deux mille personnes.
Dans un boqueteau proche de la crête des collines jaillissait une source qui alimentait un petit étang puis coulait au milieu de la pente, traversait la partie plane du bas et se jetait dans le cours d'eau du camp.
Ce ruisseau était si étroit qu'on pouvait l'enjamber aisément, et l'étang clair et froid, proche du sommet, constituait une source permanente d'eau potable.
Ayla monta vers les arbres en suivant un sentier, le long du ruisseau qui peignait d'une couche d'eau un lit caillouteux. Elle fit halte pour boire à
la source puis se retourna. Son attention fut attirée par l'eau qui descendait la colline en miroitant, allait grossir le flot qui traversait le vaste camp puis se jetait dans la Rivière. C'était un paysage de hautes collines, de falaises calcaires et de vallées creusées par des cours d'eau.
Du camp montait une rumeur qui ne ressemblait à rien de ce qu'Ayla connaissait, les voix mêlées de tout un camp noir de monde, fondues en un seul grondement, ponctué parfois d'un cri, d'un appel, d'une exclamation.
Cela lui rappelait une ruche, ou un troupeau d'aurochs meuglant au loin, et elle était soulagée de se retrouver seule un moment.
Enfin, pas tout à fait seule. Elle regarda Loup fourrer son museau dans les moindres recoins et sourit. Ayla aimait l'avoir auprès d'elle. Bien qu'elle ne f˚t pas habituée à voir tant de gens, surtout en si peu de temps et en un seul endroit, elle n'avait pas trop envie d'être seule. Elle avait eu son content de solitude dans la vallée qu'elle
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doute pas supporté cette situation sans Whinney, et
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