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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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confinaient dans leurs abris pendant de longues périodes, et ils cherchaient des moyens d'atténuer ks pressions nées de la promiscuité. Les chants et les danses étaient prisés à la fois comme activité individuelle et comme contribution collective, et l'on estimait autant ceux qui jouaient de la fl˚te que ceux qui fabriquaient des lances ou des paniers. Ayla avait déjà constaté que les Conteurs étaient fort appréciés. Même ceux du Clan avaient des conteurs, se rappela-t-elle, et ils aimaient par-dessus tout réentendre des histoires qu'ils connaissaient déjà.
    Les Autres aussi, mais ils avaient également le go˚t de la nouveauté.
    Jeunes et vieux s'adonnaient avec passion aux devinettes, aux jeux utilisant des mots. Les visiteurs étaient ks bienvenus, ne f˚t-ce que parce qu'ils apportaient de nouvelles histoires. On les pressait de raconter leur vie et kurs aventures, qu'ils eussent ou non un talent de conteur, parce que cela donnait matière à discussion pendant les longues heures autour du feu. Bien que tout le monde ou presque f˚t capable de tisser les fils d'un récit intéressant, ceux qui montraient un réel talent en ce domaine étaient recherchés, conviés à se rendre dans ks Cavernes voisines, ce qui avait donné naissance aux Conteurs Itinérants. Certains d'entre eux passaient leur vie, ou du moins plusieurs années, à voyager de Caverne en Caverne, portant nouvelles et messages, racontant des histoires. Nul n'était plus fêté.
    On identifiait la plupart des Zelandonii aux motifs de leurs vêtements, aux colliers et autres bijoux qu'ils portaient, et avec le temps les Conteurs avaient adopté une tenue et des motifs distinctifs qui annonçaient leur activité. Ainsi, même les jeunes enfants savaient quand ils arrivaient, et l'on interrompait presque toutes les autres activités guand un Conteur Itinérant faisait son apparitiqn, Même
    les expéditions de chasse prévues de longue date étaient reportées. On improvisait alors de grands festins et, bien que beaucoup de Conteurs en fussent capables, aucun n'avait besoin de chasser pour survivre. Afin de les inciter à revenir, on leur offrait des cadeaux, et lorsqu'ils devenaient trop vieux ou fatigués de voyager, ils pouvaient s'installer dans la Caverne de leur choix.
    Parfois, plusieurs Conteurs voyageaient ensemble, souvent avec leur famille. Les groupes les plus talentueux pouvaient inclure des chanteurs et des danseurs, des musiciens jouant de divers instruments : percussions, crécelles, calebasses, fl˚tes, parfois cordes tendues, pincées ou frappées.
    Les histoires étaient souvent jouées en même temps que racontées et, quel que f˚t le moyen d'expression, l'histoire et le conteur étaient toujours au centre de l'attention.
    La matière était variée : mythes, légendes, histoires, aventures personnelles, descriptions de lieux et de créatures lointaines ou imaginaires. Comme ils étaient toujours très demandés, chaque groupe incluait dans son répertoire les mésaventures personnelles survenues dans les Cavernes voisines, les ragots drôles ou sérieux, vrais ou inventés.
    Tout était permis pourvu que ce f˚t bien raconté. Les Conteurs Itinérants portaient aussi des messages à un ami ou à un parent, d'un chef à un autre, d'un Zelandoni à un autre, bien que cette forme de communication p˚t être délicate. Un Conteur devait se montrer digne de confiance avant qu'on lui remette des messages secrets ou ésotériques échangés par les chefs ou les Zelan-donia, et tous ne l'étaient pas.
    Au-delà de la crête, point culminant des environs, le terrain descendait puis redevenait plat. Ayla gravit la colline et entama la descente en suivant une piste à peine visible, récemment tracée à travers des ronces épaisses et quelques pins faméliques. Elle la quitta au pied de la colline, là o˘ les buissons épineux laissaient place à une herbe rare. Parvenue devant le lit asséché d'un torrent, dont les pierres serrées l'une contre l'autre offraient peu de place à une repousse de la végétation, elle tourna et entreprit de le remonter.
    L'endroit semblait susciter la curiosité de Loup. Pour lui aussi, ce territoire était nouveau, et l'animal était attiré par chaque tas de cailloux, chaque monticule de terre qui présentait à ses narines une odeur inconnue. Ayla et lui s'engagèrent sur le lit rocailleux creusé dans le calcaire, puis Loup s'éloigna en quelques bonds et disparut derrière un

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