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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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reste du corps. Il serait mort, sinon.
    - C'est terrible ! commenta Denoda.
    - Oui. L'ours lui avait aussi crevé un oil et abîmé une jambe. Depuis ce jour, il marchait en s'appuyant sur un b‚ton.
    - Le pauvre garçon ! compatit Mardena. quelqu'un a d˚ s'occuper de lui pendant le reste de sa vie ?
    - Non. Il a au contraire apporté une précieuse contribution à
    son peuple.
    - Comment ?
    - Il est devenu un grand homme, un Mog-ur - l'équivalent d'un Zelandoni -, et même le Premier. Lui et sa sour m'ont recueillie après la mort de mes parents. Il était l'homme de mon foyer et je l'aimais beaucoup.
    Bouche bée, Mardena avait peine à croire ce que racontait cette femme. Mais pourquoi aurait-elle menti ? En écoutant Ayla, Denoda avait noté son accent bizarre, mais, surtout, l'histoire lui avait fait comprendre pourquoi elle s'était prise d'affection pour Lanidar. Après son union, elle sera apparentée à des gens très puissants et, si elle aime mon petit-fils, elle pourra l'aider, spécula-t-elle. Cette femme est sans doute ce qui est arrivé de mieux à ce garçon. Lanidar avait écouté, lui aussi. Peut-être pourrai-je apprendre à chasser, pensait-il, même avec un seul bras. Peut-
    être pourrai-je apprendre à faire autre chose que cueillir des fruits.
    Ils approchaient d'une construction qui ressemblait à une enceinte, à ceci près qu'elle ne paraissait guère solide. Des troncs longs et minces d'aulnes et de bouleaux attachés ensemble formaient des X, fixés au sol par des piquets. Des broussailles et des branches obstruaient les espaces qui les séparaient. Si un troupeau de bisons ou même un seul m‚le - six pieds et six pouces du sabot à la bosse des épaules - avait essayé d'en sortir en force, l'enclos n'e˚t pas résisté. Les chevaux eux-mêmes l'auraient brisé
    en voulant
    fuir.
    - Tu te rappelles comment siffler pour appeler Rapide, Lanidar ? demanda Ayla.
    - Oui, je crois.
    - Essaie donc.
    L'enfant émit le long son perçant. Aussitôt les deux animaux surgirent de derrière les arbres près du petit cours d'eau et s'approchèrent, la jument trottant devant l'étalon. Ils s'arrêtèrent à la barrière,
    ' -- -
    - '-"

    Rapide hennit ; Ayla répondit par le cri dont elle avait fait le nom de sa jument.
    - Elle sait vraiment imiter un cheval ! s'écria Mardena, ébahie.
    - Je te l'avais dit, mère.
    Loup se coula sous la barrière, s'assit devant la jument, qui inclina la tête avec ce qui ressemblait à un salut. Puis il se dirigea vers l'étalon, s'aplatit sur les pattes avant, l'arrière-train relevé en une posture joueuse, et jappa. Rapide hennit en retour, frotta son chanfrein contre le museau de Loup. Ayla sourit en passant de l'autre côté de l'enclos. Elle enlaça le cou de la jument puis se retourna et caressa l'étalon, qui réclamait aussi son attention.
    - J'espère que vous préférez cette enceinte aux licous et aux longes.
    J'aimerais vous laisser gambader en liberté mais ce serait risqué, avec tous ces gens qui chassent. Je vous ai amené des visiteurs, il faudra être doux avec eux. Je veux que le garçon qui siffle s'occupe de vous. Sa mère, qui le protège trop, a peur que vous lui fassiez du mal, expliqua Ayla dans la langue qu'elle avait inventée quand elle vivait seule dans sa vallée.
    Ce langage se composait de mots et de gestes du Clan, de certains sons dépourvus de sens qu'elle et son fils échangeaient quand il était bébé, d'imitations d'animaux, notamment des reniflements et des hennissements.
    Seule Ayla savait ce que cela signifiait ; elle avait toujours utilisé
    cette langue inventée pour s'adresser aux chevaux. Elle doutait qu'ils la comprissent, bien que certains sons et gestes eussent un sens pour eux puisqu'elle s'en servait comme signes, mais ils savaient que c'était sa façon de leur parler et ils réagissaient en lui prêtant attention.
    - qu'est-ce qu'elle fait ? demanda Mardena à Folara.
    - Elle leur parle, répondit la jeune fille. Elle leur parle souvent comme ça.
    - qu'est-ce qu'elle leur dit ?
    - Tu devras lui poser la question.
    - Ils comprennent ? s'exclama Denoda.
    - Je ne sais pas, mais ils ont l'air de l'écouter.
    Lanidar s'était approché de la barrière et observait Ayla. Elle les traite comme des amis, pensa-t-il. Non, plutôt comme de la famille, et eux la traitent de la même façon.
    quand Ayla eut fini de parler aux chevaux, il lui demanda :
    - Il vient d'o˘, cet enclos ? Il n'était pas là hier.
    -

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