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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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avait dites à la réunion des femmes, précisant ce qu'on attendait d'eux aux Matrimoniales. Plusieurs autres Zelandonia leur montrèrent ensuite o˘ ils devraient se tenir, leur expliquèrent ce qu'ils devraient dire. Tous les couples répétèrent les mouvements et les gestes de la cérémonie.
    Avant qu'ils repartent, la Première leur parla de nouveau :
    - La plupart d'entre vous le savent mais je tiens à le redire pour que ce soit clair. Après les Matrimoniales, pendant une période d'une demi-lune -
    quatorze jours en mots à compter -, les couples nouvellement unis n'ont pas le droit d'adresser la parole à qui que ce soit d'autre qu'eux-mêmes. Ce n'est qu'en cas d'urgence que vous pourrez parler à quelqu'un, et uniquement à un doniate, qui jugera si c'est assez important pour enfreindre l'interdiction. Je veux que vous compreniez bien pourquoi. C'est une façon d'imposer aux membres d'un nouveau couple une solitude commune pour voir s'ils peuvent vraiment vivre ensemble. A la fin de cette période, s'ils estiment qu'ils ne s'entendent pas, ils pourront rompre le lien sans conséquences. Comme s'ils n'avaient jamais été unis.
    Celle qui Etait la Première savait que la plupart des jeunes gens se réjouissaient à l'avance de cet interdit, ravis qu'ils étaient à l'idée de se consacrer l'un à l'autre. Mais elle savait aussi qu'au bout du compte il y aurait probablement un ou deux couples qui décideraient de se séparer.
    Elle scruta chaque visage en essayant de deviner miels munies dureraient et lesmiels ne tiendraient nas même
    quatorze jours. Puis elle présenta ses voux de bonheur à tous et annonça que les Matrimoniales auraient lieu le lendemain soir.
    Ayla et Jondalar ne craignaient pas que leur période de solitude à deux révèle une incompatibilité. Ils avaient vécu près d'une année ensemble, chacun avec l'autre pour seule compagnie, excepté pendant les brefs séjours dans diverses Cavernes en chemin. Il leur tardait de savourer cette période d'intimité forcée, d'autant qu'elle ne s'accompagnerait pas cette fois des inconvénients du Voyage.
    Après avoir quitté la hutte, les quatre couples marchèrent un moment ensemble en direction des camps. Janida et Peridal furent les premiers à
    partir de leur côté. Avant de se séparer du groupe, Janida tendit les deux mains à Levela.
    - Je te remercie de nous avoir aidés à trouver notre place et à nous sentir les bienvenus, dit-elle. quand nous sommes entrés dans la hutte, j'ai eu l'impression que tout le monde nous lorgnait, je ne savais pas quoi faire.
    Mais j'ai remarqué qu'au moment de repartir les autres regardaient Joplaya et Echozar, Ayla et Jondalar, et même Jondecam et toi, avec curiosité.
    Bref, tout le monde regardait tout le monde, mais c'est toi qui m'as fait sentir que j'appartenais au groupe, que je n'en étais pas exclue.
    Elle se pencha en avant, pressa sa joue contre celle de Levela.
    - Janida est une jeune femme intelligente, remarqua Jondalar après qu'ils eurent repris leur marche. Peridal a de la chance, j'espère qu'il s'en rend compte.
    - H y a une réelle affection entre eux, observa Levela. Je me demande pourquoi il rechigne à la prendre pour compagne.
    - Les réticences viennent plutôt de sa mère que de lui, supputa Jondecam.
    - Tu as sans doute raison, dit Ayla. Peridal est très jeune, sa mère exerce encore beaucoup d'influence sur lui. Janida elle aussi est jeune. quel ‚ge peuvent-ils avoir ?
    - Treize ans l'un et l'autre, je crois, répondit Levela. Elle à peine, lui avec quelques lunes de plus.
    - Je suis un vieillard comparé à eux, se lamenta Jondalar. J'ai autant d'années en plus que de doigts aux deux mains. Peridal n'a même pas encore eu l'occasion de vivre dans une " lointaine ".
    - Et moi je suis vieille, dit Ayla. Je compte dix-neuf ans.
    - Ce n'est pas si vieux, assura Joplaya. Moi, j'en compte vingt.
    - Et toi, Echozar ? s'enquit Jondecam. Combien en comptes-tu ?
    - Je n'en ai aucune idée. Personne ne me l'a jamais dit ni n'a essayé d'en tenir le compte, autant que je sache.
    - As-tu essayé de revenir en arrière et de te rappeler chaque année ?
    demanda Levela.
    - J'ai une bonne mémoire, mais mon enfance est brouillée, chaque saison se fond dans la suivante.
    - Je compte dix-sept années, dit Levela.
    - Moi, vingt, fit Jondecam en écho. Et voici notre camp. A Avec le geste invitant a une nouvelle rencontre, ils prirent congé des quatre autres, qui poursuivirent leur

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