Le clan de l'ours des cavernes
Joplaya et Echozar. Ils ont tous deux des origines et une lignée inconnues ici. J'espère seulement que ceux que cela perturbe ne créeront pas de difficultés. L'attitude de Brukeval m'a stupéfié. Je croyais qu'il avait de meilleures manières.
- Il a raison quand il affirme qu'il n'est pas du Clan, souligna Ayla. Sa mère l'était, mais il n'a pas été élevé par le Clan. Même si ses membres avaient accepté de le reprendre, il aurait eu du mal à vivre avec eux. Il connaît leur langue, plus ou moins, mais il ne sait même pas qu'il utilise les signes des femmes.
- Les signes des femmes ? Tu ne m'avais jamais parlé de ça.
- La différence est subtile mais elle existe. Les premiers signes que tous les bébés apprennent sont ceux de leur mère. quand les enfants prennent de l'‚ge, les filles restent avec leur mère et continuent à apprendre auprès d'elle, tandis que les garçons commencent à accompagner plus souvent les hommes et apprennent leurs façons de faire.
I
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- Le parler bébé, répondit Ayla en souriant.
- Tu veux dire que, quand je parlais à Guban, je m'exprimais comme un bébé ? s'écria Jondalar, abasourdi.
- Encore moins bien, pour être franche, mais il comprenait. Le simple fait que tu saches quelque chose et que tu essaies de parler de manière correcte l'impressionnait
- De manière correcte ? Parce que Guban pensait que c'était lui qui parlait de manière correcte ?
- Bien s˚r. Tu ne penses pas la même chose ?
- Si, dit Jondalar en souriant. quelle est la manière correcte, selon toi ?
- C'est celle à laquelle chacun est habitué. En ce moment, pour moi, les façons de parler du Clan, des MamutoÔ, des Zelandonii sont toutes correctes, mais au bout d'un moment, quand j'aurai parlé uniquement zelandonii pendant quelque temps, je penserai sans aucun doute que c'est la manière correcte de parler, même si je ne parle pas correctement cette langue. La seule que je connaisse vraiment bien, c'est la langue du Clan, mais uniquement celle du Clan o˘ j'ai grandi, et ce n'est pas la même qu'ici.
En parvenant au petit cours d'eau, Ayla s'aperçut que le soleil se couchait et fut une fois de plus captivée par le flamboiement des couleurs du ciel.
Ils s'arrêtèrent pour l'admirer.
- Zelandoni m'a demandé si je voulais être choisi pour les Premiers Rites, demain, annonça Jondalar. Probablement pour Janida.
- Elle l'a précisé ? Pourtant, d'après Marthona, les hommes ne savent jamais qui ils ouvriront.
- Pas exactement. Elle a dit qu'elle voulait quelqu'un qui soit non seulement discret mais prévenant. Elle a dit qu'elle savait que tu étais enceinte et que je saurais donc m'occuper d'une jeune femme ayant besoin de la même sollicitude. De qui d'autre aurait-elle pu parler ?
- Tu vas le faire ?
- J'y ai songé. Il fut un temps o˘ j'aurais été plus que disposé à
accepter, mais j'ai répondu que je ne l'envisageais pas.
- Pourquoi ?
- A cause de toi.
- Moi ? fit Ayla. Tu pensais que j'y verrais une objection ?
- Tu en vois une ?
- Si j'ai bien compris, c'est une coutume de ton peuple, et d'autres hommes qui ont déjà une compagne y participent.
- Et tu l'accepterais, que cela te plaise ou non, c'est ça ?
- Je suppose.
- Si j'ai refusé, ce n'est pas parce que je pensais que tu t'y opposerais, mais parce que je n'accorderais pas à Janida l'attention qu'elle mérite. Je penserais à toi, je la comparerais à toi. Ce ne serait pas juste pour elle.
Comme je suis mieux pourvu que la plupart des hommes, je me contiendrais, j'essaierais d'être délicat et tendre pour ne pas lui faire mal, et en même temps je regretterais de ne
mais nous sommes bien assortis. Je n'ai pas à m'inquiéter de te faire mal, du moins pas encore. quand ta grossesse sera plus avancée, je ne sais pas, mais nous trouverons un moyen.
Ayla ne s'attendait pas à être si heureuse qu'il e˚t refusé. Elle avait entendu dire que la plupart des hommes trouvaient ces jeunes filles attirantes et se demanda si elle était jalouse. Elle souhaitait ne pas l'être, elle se rappelait ce que Zelandoni avait dit à ce sujet lors de la réunion des femmes. Si Jondalar avait accepté la proposition, elle ne s'y serait pas opposée mais se réjouissait qu'il ne l'e˚t pas fait. Ayla ne put s'empêcher de sourire, un grand sourire presque aussi radieux que le coucher de soleil et qui enveloppa Jondalar de sa chaleur.
Tous les couples qui devaient s'unir rencontrèrent
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